HISTORIQUE DU CAMP DE BUCHENWALD
Publié le 08/08/2012
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Le « Comité international clandestin « de Buchenwald, « ILK «, voit le jour l'été 1943 suite à une réunion secrète. Le colonel Frédéric-Henri Manhès, déporté en 1943, et Marcel Paul, dirigeant communiste français, déporté à Auschwitz, puis à Buchenwald, y représentent le Comité des Intérêts Français. Dans le camp, la survie est affaire de solidarité. Elle est d’abord nationale. Les Français ne représentent que 13%, au plus fort, de la population du camp. C’est dire toute l’importance de la création, après cinq mois de préparatifs et de négociations difficiles, en juin 1944, du Comité clandestin des intérêts français2 qui fédère tous les groupes français de résistance, services d’action ou de renseignements présents à BuchenwaldNote 1 (Bureau3 : Président Frédéric-Henri Manhès4, Vice Président Albert Forcinal5 , membres Marcel Paul6,7, Eugène Thomas8,9, Robert Darsonville, Louis Vautier, Maurice Jattefaux), et de son émanation le Comité du corps médical français dont la présidence fut confiée au Docteur Joseph Brau (membres : le Docteur Meynadier chirurgien et le Docteur Lansacq médecin)10,11,12. Les objectifs du CIF sont de, en liaison avec les autres organisations nationales clandestines du camp la plupart du temps bien antérieures : 1- permettre à un maximum de Français de rentrer en France,

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Fin 1942 commence la livraison de 2 300 « criminels » détenus préventivement à Buchenwald pour exécuter les travaux les plus durs : la moitié meurt.Déportations et internements pour exécution[modifier]
Buchenwald, 24 avril 1945Pendant la guerre, le bureau central de la sécurité du Reich peut sans procès et sans condamnation à mort ordonner l'exécution de personnes détenues par la police oumodifier les décisions de justice.
Cela concerne parfois des Polonais qui ont une relation avec une femme allemande.
La majorité des exécutions n'a pas lieu devantles prisonniers mais dans le stand de tir près de la DAW, quelquefois aussi dans le chenil de la Kommandantur, le plus souvent dans la cour ou dans la cave ducrématorium, où sont accrochés à cette fin comme dans un abattoir 48 crochets.
Le SS-Kommandoführer Hermann Helbig reconnaîtra avoir pendu plus de 250personnes.
Eugen Kogon parle de 1100 hommes et femmes assassinés dans la cave.À l'automne 1944, les SS pendent 34 Français, Belges, Anglais et Canadiens, appartenant aux services secrets alliés.
Sont aussi exécutés des officiers polonais en1943.
Enfin le député du Parlement et chef du parti communiste allemand Ernst Thälmann est abattu dans la nuit du 17 au 18 août 1944 dans la salle des fourscrématoires.Convois de la mort[modifier]
Buchenwald, 16 avril 1945 - Ph.
Jules RouardLes SS ne se privent pas d'éliminer les malades et les faibles en les envoyant dans d'autres camps ou en les assassinant par injection de phénol, d'évipan ou d'air.
Ladestination est d'abord le camp de Majdanek.
Les 15 janvier et 6 février 1944, les SS y envoient 1 888 malades et faibles de Dora.
Des transports semblables partententre 1943 et avril 1944 des camps de Dachau, Flossenbürg, Mauthausen, Neuengamme, Auschwitz, Ravensbrück et Sachsenhausen.Mouroir du Petit camp[modifier]La création de zones spéciales sert depuis 1938 avant tout à décharger le camp d'une surpopulation qui pourrait nuire à son fonctionnement.
Au Petit camp deBuchenwald, les SS installent des écuries de la Wehrmacht de 40 mètres de long sur 10 de large, dans lesquelles se trouvent deux rangées de 3 ou 4 couchessuperposées.
À partir de 1943, tous les déportés y subissent une période de quarantaine.
Celle-ci dure de 4 à 6 semaines.De mai à septembre 1944, ils dressent 5 tentes militaires à l'intérieur du Petit camp.
Ces 5 tentes restèrent les seuls abris possibles.
200 à 300 enfants, vieillards etmalades y dormaient.
Les autres devaient vivre autour par n'importe quel temps.En décembre 1944, les SS font construire 17 baraques dans le Petit camp et font enlever les tentes.
De 1 800 à 1 900 prisonniers vivent dans 500 mètres carrés.
Enjanvier 1945, 6 000 prisonniers se trouvent dans le Petit camp.
La faim, la saleté, des combats désespérés pour survivre, des maladies contagieuses règnent sur cetendroit.
Une mortalité massive en est la conséquence.
5 200 personnes environ meurent en cent jours.Expériences médicales[modifier]En raison des épidémies de typhus qui se répandent dans les camps de prisonniers de guerre, les SS proposent de tester différents vaccins sur les déportés.
Lesexpériences sont menées conjointement par la SS, la Wehrmacht, la société IG Farben et l'Institut Robert Koch au « Block » 46.
Des vaccins contre la plupart desmaladies contagieuses seront expérimentés.
En 1943, le « Département de recherche sur le typhus et les virus » de l'Institut d'hygiène de la Waffen SS s'installe auBlock 50.Lors d'une expérience sur le typhus, menée par la firme Hoechst, 21 prisonniers sur 39 meurent.
Certains prisonniers « transmetteurs » sont utilisés pour maintenir lesvirus vivants à disposition.
Leur sang est utilisé pour la contamination artificielle d'autres prisonniers.
35 séries d'expériences sont menées d'août 1942 à octobre1943.
La majorité concerne le typhus mais aussi les brûlures au gaz, la fièvre jaune, la résistance au vaccin contre le typhus, les paratyphus A et B, la diphtérie,différents poisons, l'efficacité des sérums sanguins conservés et traitements contre les brûlures.
Avec le soutien d'Himmler, le Dr Carl Vaernet mène des expériencessur 5 homosexuels.
Au moins un millier de prisonniers ont servi de cobayes aux SS, un nombre encore inconnu en meurt.La famine, des expérimentations médicales (voir Aribert Heim) et la dureté des conditions de travail firent mourir autour de 60 000 prisonniers.Maison close[modifier]Un chalet entouré de barbelés, situé à une trentaine de mètres de la limite du petit camp faisait office de maison de plaisir réservée aux militaires et aux plus hautsgradés de la maîtrise : les kapos et les chefs de Blocks.
il y avait là une vingtaine de jeunes femmes, la plupart blondes, qui se livraient chaque matin sur le terrain desports attenant au chalet, à des exercices de culture physique sous la direction d'un moniteur.
Le soir, les SS et leurs collaborateurs pourvus de tickets délivrés par unservice spécial, pouvaient leur rendre visite.Usines et commandos extérieurs[modifier]Un certain nombre de prisonniers travaillaient dans les usines proches du camp : en particulier celles des entreprises Gustloff (fabrication d'armes), Mibau et DAW(Deutsche Ausrüstung Werke).Buchenwald a compté de nombreux « Kommandos » annexes dont Langenstein, Schönebeck et Laura.Fin août 1943, le commando de Dora est créé à proximité de la ville de Nordhausen, à 80 km au nord.
D'abord rattaché à Buchenwald, il devient un camp deconcentration à part entière en octobre 1944 sous le nom de KZ-Mittelbau.
Des milliers de Français y ont été déportés, dont plus de la moitié sont morts.Résistance et libération[modifier]
Rescapé de Buchenwald après la libération du camp.Le « Comité international clandestin » de Buchenwald, « ILK », voit le jour l'été 1943 suite à une réunion secrète.
Le colonel Frédéric-Henri Manhès, déporté en1943, et Marcel Paul, dirigeant communiste français, déporté à Auschwitz, puis à Buchenwald, y représentent le Comité des Intérêts Français.Dans le camp, la survie est affaire de solidarité.
Elle est d'abord nationale.
Les Français ne représentent que 13%, au plus fort, de la population du camp.
C'est diretoute l'importance de la création, après cinq mois de préparatifs et de négociations difficiles, en juin 1944, du Comité clandestin des intérêts français2 qui fédère tousles groupes français de résistance, services d'action ou de renseignements présents à BuchenwaldNote 1 (Bureau3 : Président Frédéric-Henri Manhès4, Vice PrésidentAlbert Forcinal5 , membres Marcel Paul6,7, Eugène Thomas8,9, Robert Darsonville, Louis Vautier, Maurice Jattefaux), et de son émanation le Comité du corpsmédical français dont la présidence fut confiée au Docteur Joseph Brau (membres : le Docteur Meynadier chirurgien et le Docteur Lansacq médecin)10,11,12.Les objectifs du CIF sont de, en liaison avec les autres organisations nationales clandestines du camp la plupart du temps bien antérieures :1- permettre à un maximum de Français de rentrer en France,2- freiner la production de guerre allemande,3- établir un plan de libération du camp.Leur réalisation est étroitement liée, dans ce contexte hors du commun, à l'attribution des « emplois » (désignation pour les « bons » transports ou kommandos,mutations entre « petit » et « grand » camp…) et donc aux négociations avec les autres organisations ainsi qu'aux possibilités d' «hospitalisation »13,14,15.Début avril 1945, les nazis tentent d'évacuer le camp alors que les troupes américaines approchent.
Ils jettent des milliers de déportés sur les routes.
Ce sont les «marches de la mort ».
Cependant, l'organisation clandestine du camp parvient à limiter le nombre des départs et à prendre le contrôle du camp sur les SS le 11 avril1945, quelques heures avant l'arrivée des blindés américains.Les habitants de la ville voisine de Weimar, distante d'environ 5 km, sont réquisitionnés pour l'évacuation des corps de déportés, la plupart d'entre eux disant qu'ilsignoraient ce qui se passait alors à Buchenwald.
Le commandement américain a souhaité que des notables de Weimar se rendent au camp, le 16 avril 1945 afin quechacun puisse constater l'horrible réalité du régime porté au pouvoir en 1933..
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