Historien de la Seconde Guerre Mondiale
Publié le 15/02/2018
Extrait du document
«
une épuration légale: des procès dont celui du maréchal Pétain qui explique alors que
son gouvernement fut un « bouclier » contre la fureur des nazis.
une épuration illégale: des règlements de compte à la Libération en dehors de tout
cadre légal (exécutions sommaires de collaborateurs et de miliciens, femmes mises à
nues et tendues car elles avaient eu des relations intimes avec des Allemands).
Les historiens démontent cette thèse du bouclier et mettent en lumière les responsabilités de
Vichy dans la collaboration avec l’Allemagne nazie.
Pétain, condamné à mort, est gracié par de Gaulle du fait de son rôle de premier plan lors de
la guerre de 1914-1918 et de son grand âge.
La tendance est à l’apaisement, à la
réconciliation nationale et à la reconstruction.
Cependant les mémoires de certains massacres perpétrés par les nazis restent encore très
vives, surtout à la Libération.
Exemple : Oradour-sur-Glane, village massacré en juin 1944 par
des soldats SS de la division « Das Reich » qui comptait des « malgré nous » (ce sont des
Alsaciens-Lorrains, enrôlés de force dans l’armée allemande).
La volonté de tourner la page de la Seconde Guerre mondiale et d’occulter le rôle du régime
de Vichy a provoqué la naissance du « résistancialisme ».
Résistancialisme : Le « résistancialisme » est la volonté de mettre en place une mémoire
officielle de la France résistante et d’oublier Vichy et la collaboration.
3 - La mémoire Gaulliste
De Gaulle et les gaullistes ont érigé cette mémoire:
par les lois d’amnistie de 1947, 1951 et 1953.
Elles ont pour fonction de « faire taire »
le passé et de retrouver un consensus national après un traumatisme profond, en
effaçant une partie des crimes commis;
par un culte qui veut faire penser que la France entière a résisté, en occultant les «
attentistes » et la collaboration sous toutes ses formes.
Ceci est transmis via les
discours officiels et les lieux de mémoires qui sont omniprésents dans la société
d’après-guerre :
par la mise en avant de grandes figures de la résistance, comme Jean Moulin, un
résistant de la première heure qui fut mandaté par de Gaulle pour unifier la résistance
intérieure.
Arrêté à Lyon par la gestapo, il est torturé et meurt dans le train qui l’amenait
dans un camp de concentration en Allemagne.
Jean Moulin est le symbole de la France résistante.
Le transfert de ses cendres au
Panthéon en 1964 est l'apogée de cette mémoire résistante.
4 - La mémoire communiste
La mémoire de la Seconde Guerre mondiale, c'est aussi la mémoire communiste.
Le parti communiste ne s’engage avec la résistance seulement en 1941 à cause du pacte de
non-agression en septembre 1939 entre l’URSS et l‘Allemagne nazie.
Après un flottement de
la direction du parti sur la conduite à tenir, beaucoup de communistes rentrent
individuellement dans la résistance.
C’est après l’agression de l’URSS par les nazis que le
parti communiste clandestin s’engage véritablement contre l’occupant..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- L’historien et les mémoires des persécutions et du génocide juifs pendant la Seconde Guerre mondiale en France, depuis 1945
- Thème 1: Le rapport des sociétés à leur passé Chapitre 2 : L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale en France.
- l'historien et les mémoires de la seconde guerre mondiale
- L'historien et les mémoires de la seconde guerre mondiale Analyse du sujet: -historien: étudié les faits, les événements, les archives pour les comprendre, les replacer dans leur contexte et les interpréter.
- l'historien et les mémoires de la seconde guerre mondiale