HISTOIRE - THEME 2 - (PARTIE 1) CHAPITRE 1 - Socialisme, communisme et syndicalisme en Allemagne depuis 1875 (kartable)
Publié le 23/06/2018
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passant par la ville et les Länder.
Pourtant, les divergences entre réformistes et révolutionnaires sont toujours
présentes.
3) Première Guerre mondiale et divisions
↳ a) Ralliement à l’Union sacrée
En 1914, le SPD et les syndicats soutiennent l’Union sacrée demandée par Guillaume II.
Tous les députés
socialistes du Reichstag votent les crédits pour la guerre (de même en France) : le patriotisme l’emporte sur la
doctrine marxiste, pacifiste et internationaliste, hostile à l’expansionnisme.
Cela mène inévitablement à la déchirure
du parti, les révolutionnaires dénoncent le ralliement à la guerre qu’ils perçoivent comme une trahison à l’idéologie
marxiste.
↳ b) L’apparition du communisme allemand
En 1915, Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht sont exclus du SPD et fondent la Ligue Spartakiste, branche
radicale du socialisme, fascinée par l’action bolchévique en Russie.
En Avril 1917, la frange radicale du parti fonde
l’USPD (Parti social-démocrate indépendant d’Allemagne) auquel se rallient les Spartakistes.
Le 1er Janvier 1919, le
KPD (Parti communiste allemand) est créé en suivant le modèle de Lénine.
En 1918-1919, une vague révolutionnaire se diffuse dans le pays : création de conseils d’ouvriers, de conseils de
soldats, développement du mouvement de grève.
Friedrich Ebert, premier président de la République et chef du SPD,
ainsi que le ministre de la défense (également socialdémocrate) Gustav Noske, réprime le mouvement en envoyant
l’armée et les corps francs.
En Janvier 1919, Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht sont assassinés.
La répression est
perçue comme une trahison par une partie de la classe ouvrière et marque une rupture durable au sein de la gauche
allemande.
II.
DE LA DIVISION A L’ANEANTISSEMENT : 1919-1945
1) SPD et conquêtes sociales sous Weimar
↳ Dans les années d’entre-deux-guerres, le SPD est au cœur des coalitions, soit avec le Zentrum, soit avec le
centre-gauche, voire parfois la droite modérée et constitue ainsi le parti clé du gouvernement.
Ainsi, il arrive à
réprimer les grèves révolutionnaires menées par le KPD (ex.
Ruhr en 1920) et à mettre en place une politique sociale
bénéfique à la classe ouvrière (8h de travail, conventions collectives, comités d’entreprise, assurance chômage,
hausse des salaires, logements sociaux) en s’appuyant sur l’ADGB (Confédération générale syndicale allemande)
principal syndicat d’environ 3 millions d’adhérents.
Grâce à cela, l’Allemagne surmonte la crise (1 million de
chômeurs, hyperinflation).
↳ Cependant, les contestations montent, tant à droite qu’à gauche.
La répression de 1919 a fait perdre au
parti la moitié des adhérents (même s’il reste le premier parti de masse du pays).
La droite nationaliste l’accuse
d’avoir accéléré la défaite allemande, d’avoir mis au pays un coup de poignard dans le dos.
Le parti incarne à la fois le
réformisme de la République et l’humiliation liée au « Diktat de Versailles ».
2) Socialisme et communisme dans la crise
↳ Pendant l’entre-deux guerres, le KPD s’oppose vivement à la République de Weimar.
Le parti est membre
du Komintern (Internationale communiste créée en 1919) : il apporte son soutien au parti bolchévique russe et
propage l’idéologie révolutionnaire à l’échelle internationale.
Le KPD est aussi un parti de masse puisqu’il regroupe
plus de 300000 adhérents au début des années 1920.
Il fonde la RGO (Opposition syndicale révolutionnaire) en 1929,
une centrale syndicale pour concurrencer la confédération syndicale du SPD et d’organiser des grèves
révolutionnaires.
↳ Cette « bolchévisation » entraine une division encore plus prononcée de la gauche face à la montée du
NSDAP (parti nazi) dont près de 30% des membres appartiennent à la classe ouvrière.
Sous l’impulsion de Moscou, le
KPD adopte en 1928 la tactique « classe contre classe » qui empêche toute alliance avec les partis bourgeois (SPD
considéré comme avant-garde du fascisme).
↳ En 1932, le parti refuse l’alliance avec le SPD lors des législatives et permet ainsi la victoire du NSDAP qui
obtient 33% des sièges au Reichstag.
↳ En pleine crise des années 1930, les chômeurs sont plus de 6 millions et la violence politique s’installe :
militants communistes et SA (Sections d’Assaut) nazies se livrent à des combats de rue.
Le SPD interdit les
manifestations communistes et les réprime durement (Berlin, 1929).
Pour le SPD, la nomination d’Hitler au poste de
chancelier est le moyen de se débarrasser des communistes.
Au contraire, le KPD voit cela comme une condition à la
révolution.
3) Les persécutions nazies (1933-1945).
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