Histoire moderne du Liban
Publié le 02/01/2013
Extrait du document
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d'un souverain arabe, tandis que d'autres, parmi lesquels les Maronites sont majoritaires, pensent à un État
libanais indépendant, protégé par ses liens privilégiés avec la France.
En 1920, sous la pression de ces derniers, le gouverneur français, Henri Gouraud défait les nationalistes
syriens, proclame l'État du Grand Liban et fixe ses frontières.
Les clivages rendaient improbable la naissance d'une entité politique libanaise unifiée, d'autant que
chaque communauté gardait en mémoire sa version bien particulière de l'histoire, rarement en accord avec
celle des autre.
En 1925 le sud-est du Liban est touché par la révolte druze de Syrie.
En 1926, le Liban devient officiellement une République, adoptant sa première constitution et créant des
postes de Président de la République et de chef du gouvernement.
Le début de l'indépendance
Après l'invasion du pays par les Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale, les autorités françaises
vichystes sont renversées et le Liban passe, comme la Syrie, sous le contrôle de la France libre.
Malgré un
accord de principe pour l'indépendance, les gaullistes tentent de maintenir le pays sous contrôle.
Le 21
septembre 1943, Béchara el-Khoury devient Président de la République, Riyad es-Solh prenant de son
côté la tête du gouvernement.
Un conflit éclate entre ces partisans résolus de l'indépendance et le
représentant français Jean Helleu, qui fait emprisonner le gouvernement le 11 novembre.
Le 22 novembre,
la France libre doit se résoudre à libérer le gouvernement et à accorder l'indépendance au pays.
Développement et démocratie
En 1952, Camille Chamoun accède à la présidence.
Son mandat est marqué par le manque de respect du
président pour la convention nationale.
Chamoun renforce les prérogatives présidentielles, et malgré le
contexte régional et national pro-arabe, il infléchit la politique extérieure du Liban dans un sens pro-
occidental, négligeant totalement les sentiments des Libanais des classes pauvres.
Il adhère même à la
doctrine Eisenhower de coordination des forces antisoviétiques au Moyen-Orient sèchement rejetée par
tous les autres pays arabes.
La crise de 1956-1958 au Liban
Le contexte régional des nations arabes qui se soulèvent et le refus du président pro-occidental Camille
Chamoun de rompre les relations diplomatiques avec le Royaume-Uni et la France alors que celles-ci
attaquent l'Égypte durant la crise de Suez , poussent la communauté musulmane à réclamer au
gouvernement une fusion avec la République arabe unie, ce que refuse catégoriquement la communauté
chrétienne.
La pression monte.
Les réfugiés palestiniens se sont alors déjà préparés à mener la guerre et à
prendre le Liban à la place de la Palestine.
Ils sont soutenus par le président égyptien Gamal Abdel Nasser
et par le régime syrien; Nasser avait arrangé la décision du "Caire" pour faire armer les Palestiniens
uniquement en territoire libanais.
Il s'agit d'une décision plus internationale que locale avec comme
premier partenaire l'ancien régime soviétique (URSS) qui avait à l'époque de bonnes relations avec l'État
d'Israël.
Bombes et assassinats précèdent de vastes manifestations de rue.
À partir de mai 1958 éclate une.
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