Histoire LÉON BLUM et Le Front populaire
Publié le 04/02/2019
Extrait du document
Le Front populaire
Dix-neuf cent trente-six marque la naissance du Front populaire, avec ses conquêtes sociales. C’est l’occasion d’un rapprochement avec les communistes (Maurice Thorez, alors à la tête du parti, prononce son discours du 17 avril 1936, dit «de la main tendue») et les radicaux.
Arrivé au pouvoir, malgré un climat social très tendu, Blum parvient avec la signature des accords Matignon (juin à août 1936) à des avancées décisives: liberté syndicale, augmentation des salaires, limitation du pouvoir des patrons, congés payés, conventions collectives, semaine de 40 heures. Il s’entoure de personnalités comme Léo Lagrange, à qui il confie le tout nouveau secrétariat d’État aux Sports et Loisirs.
Mais Blum ne reste pas non plus inactif sur le plan international. Plus que tout autre conscient
de la menace allemande, il travaille au réarmement de la France. Le climat de crise s’alourdit. Le coup d’État de Franco en Espagne frappe de plein fouet le Front populaire. Léon Blum applique la politique de « non-intervention relâchée». Il déclare: «Je n’ai pas voulu risquer la guerre pour l’Espagne. Je ne l’ai pas pu ».
Le gouvernement de Léon Blum est fragilisé. La répression sanglante de la manifestation des partis de gauche, le 16 mars 1936, précipite sa chute. Blum doit se résoudre à démissionner le 22 juin.
Les 29 et 30 septembre sont signés les accords de Munich entre la France, l’Allemagne, l’URSS et l’Angleterre. Ce pacte de non-agression ne parviendra pas à arrêter la course inéxorable vers la guerre.
Le procès de Riom et la déportation
Le 21 mars 1940, Paul Reynaud succède à Edouard Daladier à la présidence. Il est favorable à la poursuite de la guerre dans l’Empire (après la débâcle sur le territoire métropolitain). Mais le
Au congrès de Tours en décembre 1920, la SFIO éclate. D’un côté les «bolcheviques» qui veulent un parti dirigé d'en haut, de l’autre les défenseurs du socialisme démocratique. Le PCF est né. Blum marque ses distances avec Moscou.
16 juin, le maréchal Pétain devient président du Conseil. Le 8 octobre, Blum est inculpé par la Cour suprême de Justice de Vichy: on le rend responsable de la guerre, on l’accuse d’atteinte à la sûreté de l’État, on lui reproche la loi des 40 heures. Condamné par Pétain avant même le début du procès qui a lieu à Riom, Blum assure lui-même sa défense, et parvient à retourner le procès contre ses juges. Le 14 mars 1942, le procès est suspendu. Livré aux Allemands, Léon Blum est déporté à Dachau puis à Buchenwald en 1943. Il ne sera libéré qu’en 1945.
«
....
z
!D Léon Blum
mécontent, qui tourne ses regards du côté de
l'est, vers la Russie qui cristallise alors tous les
espoirs de la classe ouvrière.
Lors du congrès de
Tours qui s'ouvre le 25 décembre 1920, Léon
Blum marque ses distances avec le système de
Moscou et le courant bolcheviste, partisan de la
ill' Internationale.
La scission qui en résulte
marque la naissance du Parti communiste fran
çais.
La SFIO cherche à affirmer sa différence.
Léon Blum fixe l'horizon politique de son parti,
en formulant clairement la difference entre l'exer
cice du pouvoir et la conquête du pouvoir: le
parti ne doit pas profiter abusivement de l'exer
cice du pouvoir en s'en servant comme tremplin
pour conquérir celui-ci.
Sur le plan de la politique étrangère, Blum
pressent dès 1923 que la politique nationaliste de
l'Allemagne mène inexorablement au conflit.
Le Front populaire
Dix-neuf cent trente-six marque la naissance du
Front populaire, avec ses conquêtes sociales.
C'est l'occasion d'un rapprochement avec les
communistes (Maurice Thorez, alors à la tête du
parti, prononce son discours du 17 avril 1936, dit
«de la main tendue ••) et les radicaux.
Arrivé au pouvoir, malgré un climat social très
tendu, Blum parvie nt avec la signature des
accords Matignon Guin à août 1936) à des avan
cées décisives: liberté syndicale, augmentation
des salaires, limitation du pouvoir des patrons,
congés payés, conventions collectives, semaine
de 40 heures.
Il s'entoure de personnalités
comme Léo Lagral)ge, à qui il confie le tout nou
veau secrétariat d'Etat aux Sports et Loisirs.
Mais Blum ne reste pas non plus inactif sur le
plan international.
Plus que tout autre conscient
de la menace allemande, il travaille au réarme
ment de la France.
Le climat de crise s'alourdit.
Le coup d'État de Franco en Espagne frappe de
plein fouet le Front populai re.
Léon Blum
applique la politique de «non-intervention relâ
chée».
Il déclare: «Je n'ai pas voulu risquer la
guerre pour l'Espagne.
Je ne l'ai pas pu>>.
Le gouvernement de Léon Blum est fragilisé.
La
répression sanglante de la manifestation des partis
de gauche, le 16 mars 1936, précipite sa chute.
Blum doit se résoudre à démissionner le 22 juin.
Les 29 et 30 septembre sont signés les accords
de Munich entre la France, l'Allemagne, l'URSS et
l'Angleterre.
Ce pacte de non-agression ne par
viendra pas à arrêter la course inéxorable vers la
guerre.
Le procès de Riom et la déportation
Le 21 mars 1940, Paul Reynaud succède à
Edouard Daladier à la présidence.
Il est favorable
à la poursuite de la guerre dans l'Empire (après
la débâcle sur le territoire métropolitain).
Mais le ......
Au congrès de
Tours en
décembre 1920, la
SFIO éclate.
D'un côté
les • bolcheviques • qui
veulent un parti dirigé
d'en haut, de l'autre
les défenseurs du
socialisme
démocratique.
Le PCF est né.
Blum
marque ses distances
avec Moscou.
16 juin, le maréchal Pétain devient président du
Conseil.
Le 8 octobre, Blum est inculpé par
la Cour suprême de Justice de Vichy: on le rend
responsable de Ja guerre, on l'accuse d'atteinte à
la sûreté de l'Etat, on lui reproche la loi des
40 heures.
Condamné par Pétain avant même le
début du procès qui a lieu à Riom, Blum assure
lui-même sa défense, et parvient à retourner le
procès contre ses juges.
Le 14 mars 1942, le pro
cès est suspendu.
Livré aux Allemands, Léon
Blum est déporté à Dachau puis à Buchenwald
en 1943.
Il ne sera libéré qu'en 1945.
Après la guerre, en décembre 1946, Vincent
Auriol appelle Blum à la tête d'un gouvernement
qui ne durera qu'un mois.
Blum quitte définitive
ment la scène politique en novembre 1947.
En
1949, l'homme politique fait une dernière fois
place à l'analyste.
Il prend ses distances avec de
Gaulle, qui l'avait fasciné pendant la guerre,
l'accusant de «substituer le pouvoir personnel à
l'autorité démocratique >>.
Le 30 mars 1950, Léon Blum succombe à une
crise cardiaque à Jouy-en-Josas.
L'arrivée
au
......
pouvoir du Front
populaire en 1936
donne lieu à de
nombreux défilés, bals,
fêtes ...
avant que ne
commencent les
«grandes grèves • qui
s'apaiseront après les
accords Matignon
conclus le 7 juin 1936.
Résultat: congés
payés, semaine de
40 heures, liberté
syndicale, augmentation des
salaires ...
' Léon Blum décède
en 1950 (ici peu
de temps avant sa
mort).
Haï et injurié de
son vivant par ses
adversaires politiques,
il apparaît avec le
recul comme un des
acteurs principaux de
l'évolution de la France
vers la modernité et la
justice sociale.
En dépit de l'impopularité qu'il a connue par
fois, de l'antisémitisme dont il fut la cible, Léon
Blum n'aura cessé sa vie durant d'être un homme
d'une grande intégrité morale, un homme de
convictions, qui déclara, à propos d'une solution
possible au problème de la rémunération des
ouvriers: «Je l'espère et je le crois.
Je le crois
parce que je l'espère.>> ....
z
co.
»
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