Histoire LA Ve RÉPUBLIQUE
Publié le 09/02/2019
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RPR- qui se présentent aux élections législatives de mars 1978. En dépit de son avance à l’issue du premier tour, la gauche est finalement battue par la droite qui totalise 291 sièges contre 200 à l’opposition. Pour l’UDE c’est un échec relatif dans la mesure où le RPR devient le premier parti de F Assemblée. Ces joutes politiques n’améliorent pas la situation économique. Les plans d’austérité se succèdent, dont les effets sont vite anéantis par de nouvelles hausses du prix du pétrole.
Sur le plan extérieur, la politique giscardienne revendique l’héritage gaulliste: maintien et modernisation de la force de frappe, équilibre subtil entre l’URSS et les États-Unis, renforcement de l’axe franco-allemand, relance de la construction européenne avec la création, à l’initiative du président de la République, d’une nouvelle instance, le Conseil européen. Mais dans un pays ballotté par la crise économique mondiale, la politique extérieure est loin de constituer un viatique électoral. À cela s’ajoutent les divisions de la majorité : Jacques Chirac se présente contre Valéry Giscard d’Estaing à l’élection présidentielle de mai 1981. Battu au premier tour, le chef du RPR se prononce avec réticence en faveur du Président sortant. Mais, à la surprise générale, c’est le candidat socialiste, François Mitterrand, qui devient le quatrième Président de la Ve République.
La gauche à l’Élysée
François Mitterrand a toujours critiqué la Constitution de la Ve République, dénonçant la dérive présidentialiste du général de Gaulle. Rapidement, les détracteurs de François Mitterrand lui opposent ces mêmes critiques.
DATES CLÉS
1958
Septembre : la Constitution de la V' République est approuvée par référendum. Décembre : le général de Gaulle est élu président de la République.
1961
Avril : échec du putsch des généraux à Alger.
1962
Avril : Georges Pompidou Premier ministre. Octobre : de Gaulle élu au suffrage universel.
1966
Mars : la France se retire de l’OTAN.
1968
Mai : début des manifestations estudiantines.
1969
Avril : le général de Gaulle démissionne.
Juin : Georges Pompidou est élu président de la République.
1974
Avril : mort de Georges Pompidou. Mai : Valéry Giscard d’Estaing est élu président de la République.
1981
Mai : élection de François Mitterrand.
1986
Mars : début de la première cohabitation ; Jacques Chirac Premier ministre.
1988
Mai : réélection de François Mitterrand.
1993
Mars : début de la deuxième cohabitation ; Edouard Balladur Premier ministre.
1995
Mai : élection de Jacques Chirac ; Alain Juppé Premier ministre.
1997
Avril : Jacques Chirac dissout l’Assemblée;
Juin : la gauche remporte les élections législatives; Lionel Jospin Premier ministre.
Le secrétaire général du PS François Mitterrand fut élu à la présidence de la République en mai 1981, puis une seconde fois en 1988. Adversaire acharné de de Gaulle, pourfendeur infatigable des institutions de la Ve République, il donna toute la mesure de son habileté politique en les utilisant à son avantage.
▼ Depuis juin 1997, le Premier ministre Lionel Jospin vit la même situation qu'a connue son président Chirac lorsque celui-ci était le Premier ministre de François Mitterrand.
Bénéficiant d’un très large soutien parlementaire, la gauche transforme les propositions du candidat Mitterrand en lois et décrets: abolition de la peine de mort, nationalisations, impôt sur le capital, décentralisation, 5e semaine de congés payés, légalisation des radios libres, etc. Mais la crise économique les rattrape. La relance par la consommation, credo économique de la gauche socialiste, est impuissante à inverser la tendance: le chômage poursuit son mouvement à la hausse tandis que la dette extérieure s’accroît. Le Premier ministre, Pierre Mauroy pressentant la catastrophe imminente, réussit à convaincre le Président de changer de politique. Les Français, qui ont connu les plans d’austérité de Raymond Barre, découvrent la politique de rigueur de gauche. Après trois dévaluations du franc et le blocage des salaires, les socialistes sont durement sanctionnés par les électeurs : la gauche perd les municipales de 1983 et les européennes de 1984. Enfin, un projet de loi sur l’école privée suscite un mouvement de contestation qui a raison du gouvernement de Pierre Mauroy Laurent Fabius, qui lui succède, opte pour une politique modérée, officialisant ainsi le virage opéré par
Villard/Sipa
Pierre Mauroy Dès lors, la politique économique de la gauche se traduit par une véritable orthodoxie budgétaire et par une maîtrise de l’inflation. Mais, sur le front du chômage, c’est l’échec.
Sous Giscard d’Estaing, les Français étaient préoccupés par la lutte contre l’inflation. Sous Mitterrand, c’est le chômage. L’impuissance de la gauche à ce sujet est sanctionnée lors des élections législatives de mars 1986: la droite reconquiert la majorité à l’Assemblée nationale.
Avec Jacques Chirac comme Premier ministre, la France découvre la cohabitation. Celle-ci se termine au détriment de Jacques Chirac, qui échoue à l’élection présidentielle de 1988. La gauche reconquiert la majorité à l’Assemblée nationale. Mais ni Michel Rocard, ni Edith Cresson, ni Pierre Bérégovoy ne parvinrent à infléchir la courbe du chômage. En matière de politique étrangère, François Mitterrand maintient le cap de Valéry Giscard d’Estaing tout en faisant face au terrorisme proche-oriental qui gagne l’Hexagone.
La cohabitation
En 1993, Édouard Balladur inaugure la deuxième période de cohabitation, dont la politique en matière de chômage ne donne pas les fruits escomptés. Jacques Chirac, élu à la présidence de la République en mai 1995, fait de la lutte contre la fracture sociale la priorité de son septennat. Incapable d’amoindrir les effets de la crise, le gouvernement Juppé atteint des sommets d’impopularité et affronte un large mouvement social en décembre 1995.
La dissolution
Jacques Chirac continue pourtant de soutenir Alain Juppé et souffre vite de l’impopularité de son Premier ministre. Au printemps 1997, il prend un gros risque politique en prononçant la dissolution de l’Assemblée pour relancer fa majorité grâce à de nouvelles élections législatives. Servie par la déception populaire envers la droite, la gauche remporte ces élections et, deux ans après son arrivée à l’Élysée, Jacques Chirac est contraint de cohabiter avec un gouvernement de « gauche plurielle » (PS, PC, les Verts et divers gauche) mené par Lionel Jospin, premier socialiste sous la Ve République à être élu hors d’un contexte présidentiel.

«
La
v• République
sent finalel}lent à la signature, en avril 1962, des
accords d'Evian qui, en reconnaissant l'indépen
dance de l'Algérie, mettent un terme à la guerre.
Ils sont ratifiés en métropole à une majorité écra
sante lors du référendum d'avril.
Le gouvernement français est alors confronté au
problème de l'accueil des rapatriés d'Algérie
-environ un million de personnes -qui s'entassent
dans le port de Marseille.
Dans l'intervalle, les
colonies françaises en Afrique ont accédé pacifi
quement à l'indépendance (1960-1961).
Projets et réformes du gaullisme
La gestion de la crise algérienne a donné au
général de Gaulle l'occasion de renforcer les
Georges Pompidou, Premier ministre .....
du général de Gaulle de 1962 à 1968,
mena à bien le rétablissement de la nation
après ta grave crise de mai 1968.
Il fut élu
à ta présidence de ta République en 1969.
' Indiscutable réussite technologique
de l'aéronautique française, le Concorde
a été un échec commercial.
L'image de ce
tong-courrier supersonique, mis en service
en 1976, reste liée aux •années Pompidou•.
Sa fabrication a cessé en 1980.
pouvoirs de la présidence en recourant aux dis
positions _prévues par la Constitution: ainsi, le
chef de l'Etat a pu légiférer par ordonnances tout
en faisant usage du droit de consulter la popula
tion, notamment par la voie des référendums sur
la politique d'autodét�rmination Ganvier 1961),
puis sur les accords d'Evian (avril 1962).
Toujours soucieux d'élargir le cadre de ses pré
rogatives, le général de Gaulle décide de sou
mettre à ses concitoyens l'élection du président
de la République au suffrage universel.
C'est
chose faite, à l'issue de la consultation du
28 octobre 1962.
Au début des années 1960, la
France est donc majoritairement gaulliste,
comme en témoigne le succès de l'UNR aux élec
tions législatives de novembre 1962.
Fort de son assise parlementaire, le Président a
les mains libres pour initier des réformes qui lui
tiennent à cœur: création de l'ORTF, intéresse
ment des salariés dans l'entreprise, relance du
bâtiment (300000 logements construits chaque
année).
L'économie se porte bien: de 1955 à
1967, la production industrielle et le pouvoir
d'achat croissent de 50%.
Pour la première fois
depuis Raymond Poincaré -président du Conseil
dans les années 1920-, le budget de l'État n'est
pas en déficit.
En 1963, la délégation à l'Aména- '
Le Centre
national d'art
et de culture
Georges-Pompidou
fut créé à Paris sur
décision du Président
prise en 1971.
tt fut
inauguré en 1977,
soit trois ans après
ta mort de
son promoteur.
Ce bâtiment, dont
l'architecture a suscité tes prises
de position tes plus
contradictoires, témoigne de ta passion
du Président pour
l'art contemporain.
gement
du territoire se voit confier la mission de
mieux répartir les activités économiques sur l'en
semble de l'Hexagone: désengorger la région
parisienne et désenclaver le Sud-Ouest baptisé
«désert français».
La population a dû se familiari
ser avec le nouveau franc -qui vaut 100 anciens
francs- mis en circulation en janvier 1960.
La politique extérieure
Malgré la perte des colonies, le général de Gaulle
entend redonner à la France une place de pre
mière importance sur la scène internationale.
Il s'agit à la fois d'assurer le rayonnement de la
France à l'extérieur, voire de lui conférer un rôle
d'arbitre, tout en affirmant un attachement indé
fectible à l'indépendance nationale.
C'est dans
ce but que la France se dote de l'arme atomique
en 1960 et qu'elle se retire de l'organisation mili
taire de l'OTAN (mars 1966).
La politique européenne du général de Gaulle
témoigne également que celui-ci a toujours l'œil
fixé sur le «baromètre •• de la souveraineté.
Pour
lui, l'Europe du Marché commun doit être une
Europe des États et non une construction à
� caractère supranational.
Ce qui ne l'empêche
a.
pas de s'opposer par deux fois à l'adhésion de la
& Grande-Bretagne qu'il juge _peu franchement
européenne et trop liée aux Etats-Unis.
Parallèle
ment, le Président œuvre en faveur du rappro
chement franco-allemand en signant avec le
chancelier Konrad Adenauer le traité de Paris
Ganvier 1963).
Soucieux de se_ dégager de la logique des
blocs, le chef de l'Etat multiplie les gestes d'apai
sement à l'égard du monde communiste: la Fran
ce reconnaît la Chine populaire en 1964 et prend
position pour les pays arabes après la g_uerre des
Six Jours (1965- 1966) alors que les Etats-Unis
soutiennent Israël.
Alliée à Washington lors des
crises de Berlin (1958) et de Cuba (1962), la Fran
ce n'hésite pas à heurter les Anglo-Saxons: en
1965, au Cambodge, de Gaulle condamne l'inter
vention américaine au Viêt Nam; en 1967, à Qué
bec, il appuie l'indépendantisme québécois.
En
dix ans, la politique gaulliste a fait de la France
une puissance avec laquelle il faut compter..
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