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Histoire, géographie et économie: TURQUIE

Publié le 01/02/2019

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histoire

GÉOGRAPHIE - Entre l’Orient et l’Occident, la Turquie est liée à l’Europe par la Thrace orientale (3% de son territoire), située au

 

Hémisphères - P. Frilet

nord-est de la Grèce, et séparée du reste de la Turquie par la mer de Marmara et les détroits du Bosphore et des Dardanelles. C’est une cuvette que dominent de modestes hauteurs près de la frontière avec la Bulgarie. La plus grande partie de la Turquie (97%) se trouve sur la péninsule asiatique d’Anatolie, baignée au nord par la mer Noire,à l’ouest par la mer Egée et au sud par la Méditerranée. Le relief est formé d’un vaste plateau, dont l’altitude varie entre 1000 et 2000 m,et décroît à mesure que l’on descend vers les plaines côtières, étroites et fertiles. Des chaînes montagneuses encerclent le centre du pays; elles culminent à 5165 m au mont Ararat, entre les frontières iranienne et arménienne. La chaîne Pontique domine le nord, tandis que les monts Taurus surplombent, au sud, une vaste cuvette drainée par le Tigre et l’Euphrate, qui prennent leur source dans la région du mont Ararat.

 

Le climat est continental sur le plateau anatolien, avec des étés très chauds et secs, et des hivers froids.

 

D’une région à l’autre, l’Anatolie connaît d’énormes variations de températures et de précipitations : la côte orientale de la mer Noire reçoit plus de 2 500 mm d’eau par an, tandis que le centre est aride, avec environ 250 mm de pluies par an. Les côtes égéenne et méditerranéenne bénéficient des conditions les plus favorables ; les hivers y sont doux et pluvieux, et les étés chauds, sans être torrides. Le sud-ouest du pays est une région semi-désertique.

 

Le nord du pays subit de fréquents tremblements de terre. La Turquie souffre de pollution aquatique (en Méditerranée) et atmosphérique (au-dessus des

 

grandes villes) ; elle est également confrontée à la déforestation. On y trouve encore des animaux rares (loups, léopards et chats sauvages).

POPULATION - La population turque connaît une croissance démographique importante. Jusqu’en 1951, de nombreux réfugiés (3 millions en deux siècles) arrivent en Anato

 

lie, à mesure que rétrécit l’Empire ottoman. À partir de 1956,1e pays connaît un fort exode rural, ainsi que de grandes migrations vers l’Europe, et notamment l’Alle-magne.Aujourd’hui,la population est composée à 80% de Turcs; une importante minorité kurde (17%) vit dans le sud-est. On trouve aussi de petites minorités grecque et arménienne, concentrées à Istanbul et Izmir

A Surnommée la «Côte turquoise», le littoral méditerranéen turc offre de nombreux aménagements touristiques.

(ex-Smyrne). Les Turcs sont dans leur grande majorité musulmans sunnites (90%) ; on compte cependant une importante minorité chiite,les Alévis (plus de 9%), ainsi que des minorités juives et chrétiennes. La population turque est citadine à 70%, concentrée sur le littoral occidental du pays. Istanbul est la principale ville, le premier centre industriel et le premier port de Turquie, avec plus de 7,5 millions d’habitants. Suivent Ankara, capitale politique, et Izmir, second pôle industriel, commercial et portuaire du pays.

ÉCONOMIE - Les ressources minérales de la Turquie sont abondantes mais peu exploitées. La production de lignite arrive en tête

avec près de 55 millions de tonnes. Le pays produit

Hémisphères - G. Giulio

 

aussi du charbon, de la bauxite, du chrome, du fer, de l’antimoine, du mercure, du cuivre et du borax. La production de pétrole, extrait dans la région du sud-est, ne suffit pas à couvrir les besoins énergétiques, et le pays doit massivement importer des hydrocarbures. Le bois constitue la principale source d’énergie de la population ; l’électricité provient de centrales thermiques alimentées en lignite et en charbon,et de centrales hydroélectriques construites sur l’Euphrate (grands barrages de Keban et Atatürk).

 

L’agriculture emploie 46% des actifs et fournit un

peu moins de la moitié des exportations. Les surfaces cultivées couvrent 36% du territoire, tandis que l’élevage (ovins, caprins, bovins, ânes, chevaux et buffles) en occupe 11 %. Les Turcs cultivent des céréales, principalement le blé (plus du tiers des surfaces cultivées) et l’orge, mais les rendements restent très faibles. Les fruits secs (raisins, abricots,amandes et noisettes) arrivent en tête des produits destinés à l’exportation. Les régions côtières sont les plus fertiles du pays. Les autres cultures sont le coton (région d’Adana), le tabac (près d’Iz-mir et de Samsun),la betterave à sucre (région d’Eski-sehir) et le thé (sur sa frontière orientale).Les oliviers et les figuiers se dressent sur la côte égéenne. La région de Bursa produit de la soie. Enfin, les Turcs produisent du pavot (base de l’opium),destiné à un usage pharmaceutique et dans des limites clairement définies.

 

L’industrie turque emploie 20% des actifs. En terme de valeur ajoutée, les machines et l’agroalimentaire constituent les principaux secteurs industriels du pays. Le textile et le ciment (qui dynamise le secteur du bâtiment) occupent une place primordiale et suffisent à couvrir les besoins intérieurs. La sidérurgie s’est développée dans les régions charbonnières de Zonguldak, d’Eregli et d’iskenderun. Le pétrole est acheminé par pipeline vers les raffineries d’izmit, d’Izmir et de Mer-sin.Les industries chimiques (engrais) et pharmaceutiques, celles du verre, du cuir et du papier sont également à mentionner. Enfin l’artisanat (laines, tapis, céramiques) continue de jouer un rôle important.

 

Le tourisme s’est développé sur le littoral à partir de la fin des années 1970, et fournit une bonne partie des recettes du pays (environ 5 milliards de dollars). Les réseaux de transports se sont améliorés, mais restent insuffisants; la Turquie possède un peu plus de 10000 km de voies ferrées (dont 10% sont électrifiées), et environ 380 000 km de routes (dont 45000 km seulement ont un revêtement). Deux ponts relient les parties occidentale et orientale du pays au-

histoire

« ASIE MINEURE TURQUIE • La plupart des Turcs sont des musulmans sunnites et, depuis quelques années, on constate une résurgence de l'intégrisme Islamique.

dessus du détroit du Bosphore.

Istanbul est le premier port de Turquie, suivi par Mersin et Iskenderun.

La Tur­ quie possède une importante flotte marchande, et un réseau de télécommunications satisfaisant.

Les trans­ ferts de salaires des émigrés (3 millions de personnes environ, dont plus d' 1,5 million en Allemagne) consti­ tuent un apport non négligeable.

La Turquie tente depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale de se rapprocher des économies euro­ péennes.

En 1994, elle a souffert d'une récession brutale, ainsi que d'une très forte inflation; depuis, la situation s'est améliorée, mais la dette publique et le taux d'inflation restent considérables, et les inégali­ av.J.-C., la «province d'Asie» est intégrée dans l'Empire romain.

Lors du déclin de ce dernier, la région orien­ tale est liée à Byzance.

En 330, sous l'empereur Constantin, Byzance change de nom et devient Constantinople; en 395, la ville est désormais la capi­ tale de l'Empire romain d'Orient, lorsque celui-ci se sépare définitivement de l'Empire romain d'Occident.

Profitant de la chute de Rome, une riche civilisation byzantine se développe autour de Constantinople et rayonne jusqu'en Anatolie.

Constantin impose le chris­ tianisme comme religion d'État.

En 1054, cependant, le grand schisme entre Rome et Byzance marque le début de l'éloignement de l'Ég lise latine romaine et de l'Ég lise byzantine orthodoxe.

Parallèlement à l'essor de l'Empire byzantin, des tribus turques nomades venues du nord de l'Asie imposent leur domination en Asie centrale, et se rap­ prochent de l'Anatolie.

En 1055, les Turcs seldjoukides � conquièrent la Mésopotamie et, en 1071, leur sultan a: Alp Arslan remporte à Manzikert une victoire écra­ � sante sur l'empereur byzantin; dix ans plus tard, il ,a, règne sur presque toute l'Asie Mineure.

Des popu­ -a -� lations turques arrivent d'Asie centrale, et submergent � les tribus présentes (grecques, kurdes et armé­ niennes).En 1107,les Seldjoukides fondent le sultanat de Roum, autour de la ville d'lconium (Konya).

Au xm• siècle, ils sont confrontés aux invasions mon­ goles, et leur empire se décompose.

La tribu nomade des Ottomans, installée au nord-ouest de l'Anatolie, profite de ce déclin pour s'imposer en Asie Mineure.

En 1302, Osman, chef des Ottomans, défait les Byzan­ tins à Bapheus, près de la mer de Marmara.

tés de revenus sont très importantes.

L'Allemagne est son premier partenaire économique.

La Turquie sou­ haite entrer dans l'Union européenne et a déposé sa première candidature officielle en avril 1987; � la demande a été rejetée en 1989, mais un accord � d'union douanière a été conclu en 1995.

� � HISTOIRE - Les premières traces de peuple- � ment remontent à 500 000 ans av.

J.-C.

o: Vers 2000 av.

J.-C., les Hittites, peuple indo- L'affaiblissement de l'empire byzantin permet aux Ottomans de prendre en 1354 la ville de Gallipoli, située sur la rive occidentale du détroit des Darda­ nelles: c'est leur première conquête européenne.

Sous le règne du sultan Murat J", qui fonde véritablement l'État ottoman, ils gagnent la Macédoine et la Th race orientale, soumettent les Bulgares en 1388, puis les Serbes en 1389; la même année, Murat l" est assass i­ né, et son fils Bayazid J" lui succède.

Les Ottomans progressent vers l'ouest; en 1396, ils arrivent aux portes de la Hongrie, mais doivent céder une partie de l'Ana­ tolie aux hordes mongoles de Tamerlan ; Bayazid J" est capturé en 1402 à la bataille d'Ankara.

L'Empire ottoman ne renaît qu'avec Mehmet Il, qui préside en mai 1453 à la chute de Constantinople.

L'Empire byzantin s'effondre, et son ancienne capitale devient celle des Ottomans, sous le nom d'Istanbul.

La progression vers l'ouest continue: les Ottomans occupent bientôt le Péloponnèse, l'Albanie, la Molda­ vie, la Bosnie et l'Herzégovine; ils contraignent aussi les Vénitiens à leur verser un tribut.C'est sous Mehmet 11 que se met en place le système du • millet», qui facilite au pouvoir central la gestion de son empire multina­ tional: chaque communauté non-musulmane est confiée à son chef religieux, qui dispose d'une certaine autonomie en échange d'un respect absolu de l'autori­ té impériale, et du versement d'un impôt de capitation (par tête) qu'il lève lui-même parmi ses fidèles.

Sélim J" le Terrible, qui prend le pouvoir en 1512, part en guerre contre le shah d'Iran.

Sa campagne n'aboutit pas; en revanche, il défait l'Empire mame­ louk, et lui prend la Syrie, l'Égypte, la Palestine, ainsi que les lieux saints de l'is­ lam, situés en Arabie.

Sélim J" se fait proclamer calife, ou "commandeur des croyants», c'est-à-Dire chef de la communauté musulmane.

Son fils Soli­ man lui succède en 1520; sous son règn e (1520- 1566), l'Empire ottoman atteint son apogée, et connaît un véritable âge d'or culturel.

Admiré par � Truffée de dômes et de minarets, Istanbul conserve de nombreux vestiges des Empires byzantin et ottoman.

européen,fondent un empire qui inclut, au rA -CI'IVI- -T - E_S_ IND -- U-S _ T _R IE __ L_ L _ E _ S _____ ________ 7""" ___________ ______ _ ,�� Ru s s I E Minerais XIV' siècle av.

J.-C., l'Asie Mineure (région -, ___ , historique correspondant à l'actuelle Tur-E nergie M E R N 0 I R E '-'!.._,.rv-�-� !Il houille · d'As ' ) 1 S · E 1200 j -C l' 1?1 centrale s r, m puits de pétrole qUie Ie et a yne.

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