Histoire, géographie et économie: La Birmanie

Les produits de la pêche fournissent un excellent complément alimentaire. L’exploitation de la forêt est importante^ côté de l’hévéa (caoutchouc),le bois de teck représente un quart du total des exportations du pays. Enfin, bien qu’illégale, la culture de l’opium est une source non négligeable de revenus.

La production industrielle, liée à l’origine à la transformation des produits locaux, tend à se diversifier: ciment, papier, textile... La mauvaise qualité des voies de communication terrestre ne facilite pas le développement industriel et les transports se font essentiellement par voie fluviale,sur l’Irrawaddy. Le port de Rangoon a doublé son trafic international en 1995.

Le régime tente depuis quelques années de développer le tourisme pour réduire le déficit de la balance des paiements. L’ouverture économique récente passe par l’appel à des investisseurs étrangers. Plusieurs centaines de compagnies étrangères se sont implantées en Birmanie. La croissance du produit national brut est en hausse et les exportations progressent. Mais la mauvaise image de marque du régime militaire fait peser une menace sur le maintien des investissements étrangers, même si peu de pays se sont résolus à renoncer à investir en Birmanie.

GÉOGRAPHIE - La Birmanie (en birman: Myanmar), est constituée de trois grandes zones. Au centre, une vaste dépression de près de 1000 km de long est entourée par deux massifs montagneux. À l’ouest se trouve la chaîne de l’Arakan et les monts Naga, à l’est le plateau Shan. La dépression est fermée au nord par les monts des Kachins, dont le point le plus élevé, le Hkakabo Razi, culmine à 5881 m. Tout au sud,la chaîne montagneuse du Ténassérim se prolonge en Thaïlande jusqu’à la péninsule malaise.

Les principaux fleuves du pays suivent une direction nord-sud. L’Irrawaddy et son affluent, le Chindwin, courent au milieu de la dépression centrale. Le Sittang coule de l’autre côté de la petite chaîne du Pegou.au sud de laquelle les deux vallées se rejoignent. Le Salouen, enfin, longe la frontière thaïlandaise en empruntant l’une des plus longues gorges du monde.

À l’exception de l’extrême nord, où les températures de la zone montagneuse peuvent être basses, il fait chaud en Birmanie. Le climat tropical humide obéit au régime de la mousson : une saison sèche, de novembre à avril, contraste fortement avec la saison des pluies, de mai à octobre, durant laquelle les vents du sud-ouest apportent la mousson. Les régions montagneuses, comme l’Arakan, sont beaucoup plus humides que les basses terres.

Les versants montagneux sont couverts d’arbres comme le teck ou des épineux. La déforestation, les cultures sur brûlis et l’exploitation intensive des forêts ont pris une ampleur inquiétante : la forêt ne couvre plus que 49% de la surface de la Birmanie.