Histoire géo Thème 1. Mers et océans au cœur de la mondialisation Chapitre 1. Mers et océans dans la mondialisation
Publié le 08/06/2024
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Histoire géo
Thème 1.
Mers et océans au cœur de la mondialisation
Chapitre 1.
Mers et océans dans la mondialisation
Mondialisation : accroissement des échanges de biens, informations, personnes,
capitaux, services à l’échelle mondiale
Problématique : Comment les espaces maritimes contribuent-ils à la mondialisation ?
Quels sont les enjeux de l’appropriation des espaces maritimes?
I.
Les mers et océans sont les vecteurs essentiels de la mondialisation
A.
Les mers et les océans sont des espaces majeurs
Cf Cartes 1, 2, 3 p40/41
Les mers et océans couvre 71 % de la surface terrestre.
Ils représentent des
discontinuités entre les continents.
Les discontinuités sont des ruptures entre un milieu et
un autre.
Ils sont aussi des espaces favorisant la circulation des biens, des personnes et
informations.
La Méditerranée, la Mer de Chine et les Caraïbes sont depuis des siècles
des interfaces économiques et culturels.
Interface : zone de contact entre deux espaces géographiques distincts.
Le fond des océans accueille des câbles sous marins qui permettent 99 % des
communications internationales et des échanges immatériels (internet).
Un petit nombre
de routes maritimes regroupent l’essentiel des flux de marchandises (hydrocarbures,
matières premières, produits manufacturés) entre les continents.
Ces routes sont
jalonnées de points de passages obligés ; détroits (Malaca, Ornuz) et canaux ; qui jouent
un rôle géostratégique majeur dans la mondialisation.
B.
La maritimisation des économies
Les flux maritimes sont au cœur de la mondialisation des échanges.
Ils représentent 90 %
des flux intercontinentaux en 2017.
Facteur institutionnel : Après la 2GM, on assiste à une libéralisation des échanges dans le
cadre du GATT, (Général Agreement On Tarifs and Trade) accord signé en 1947.
Depuis
lors, plusieurs cycles de négociations ont été menés pour parvenir à la liberté des
échanges par l’abaissement progressif des droits de douanes et par la réduction des
restrictions quantitatives (quotas) et qualitatives (normes).
Ex.
: Cycle de Doha (20012013).
Par ailleurs, l’organisation mondiale du commerce (OMC) fixe les règles du commerce
international.
La libéralisation des échanges a aboutit à une mise en concurrence des
territoires et à d’importantes délocalisations (=entreprise qui décide de produire dans des
usines où les territoires ont de la main d’œuvre moins chers).
La délocalisation conduit à
une augmentation des échanges entre les pays riches et les pays à bas coûts de
production (Chine, Bangladesh).
Facteur technique : A partir des années 60, la conteneurisation à permis de réduire les
coûts de transports.
Un conteneur est une boîte métallique standardisée permettant le
transport des marchandises.
Le module de base correspond à 1EVP (équivalent à 20
pieds).
La conteneurisation est le recours au conteneur qui facilite le transport des
marchandises, réduit les temps de transbordement et permet la co-modalité.
La comodalité correspond au passage rapide d’un mode de transport à un autre sur un même
trajet.
Le transport d’hydrocarbure et de matières premières dominent en volume celui des
produits manufacturé par conteneurs.
Les acteurs de la maritimisation de l’économie sont multiples.
La construction navale est
dominée par le Japon, la Chine et la Corée du Sud.
Le transport est commun d’un petit
nombre de compagnies maritimes (CMA-CGM, MAERSK).
Néanmoins beaucoup de
navires naviguent sous pavillon de complaisance (= immatriculation d’un navire sous
une juridiction nationale différentes de celle du propriétaire choisi pour son caractère peu
contraignant en matière de fiscalité, de sécurité du navire ou du droit du travail auquel est
soumis l’équipage) → le Panama, le Libéria
Les flux illicites (drogue, migrants clandestins…) contribuent à faire des océans des
espaces mondialisés.
Les territoires sont inégalement intégrés à la mondialisation.
75% des échanges maritimes
s’effectuent entre les façades maritimes européennes (Northern range, Rotterdam),
asiatique (Ninglo) et nord-américaines (New York) où se situent les principaux ports
mondiaux.
Une façade maritime est un espace littoral concentrant plusieurs ports qui mettent en
liaison l’espace continental de l’arrière-pays avec le reste du monde.
Les façades maritimes comportent un hub.
Le hub concentre les flux venues d’autres
continents avant de les redistribuer à l’échelle de la façade maritime.
La maritimisation de l‘économie fait des états enclavés comme le centre Afrique ou le
Tchad des régions périphérique de la mondialisation.
C) Les mers et les océans sont des espaces ressources
Les ressources maritime sont d’abord halieutiques (qui concerne la pêche).
Environ 80
millions de tonnes de poissons sont péchés en mers chaque année.
Les prises stagnent
en raison de la surexploitation et de l’épuisement des ressources.
La Chine, l’Indonésie et
les États-Unis sont les trois principaux pays pour les captures.
Le Pacifique regroupe la
moitié des captures marines dans le monde.
Dans le même temps, l’aquaculture marine
ne cesse de se développer (30 millions de tonnes par an dans le monde) notamment en
Asie.
Les Océans disposent d’importantes ressources énergétiques.
Les hydrocarbures off
shore représentent un tiers de la production mondiale et un quart des réserves prouvées.
Les progrès technique permettent des forages de plus en plus profond (golf du Mexique,
golf de Guinée) et aussi dans des zones difficiles d’accès (Alaska, Arctique).
Les espaces
maritimes ouvrent des perspectives de production d’énergie marine renouvelable (EMR)
grâce au vent, au marais et au courant.
D’autres ressources sont également convoitées.
Le sable est très rechercher par le
secteur de la construction dans les pays émergents.
La bio ressource marine est exploiter
par les industries agroalimentaires chimiques et cosmétiques.
II.
Les mers et les océans sont des espaces appropriés et protégés
A) L’appropriation des mers et des océans
Carte p.52-53
Le droit de la mer est une branche du droit international qui règle les rapports entre États
concernant l’utilisation de la mer et l’exercice de leurs pouvoirs sur les espaces maritimes.
Il diffère du droit maritime qui est défini comme l’ensemble des règles juridiques relative
aux intérêts privé engager en mer.
Un droit de la mer s’est progressivement mit en place
avec l’intensification du commerce mondiale et la dépendance accru des sociétés envers
les océans pour le transport, les communications et les ressources.
La convention des
Nations Unies sous le droit de la mer couramment appelé la convention de Montego Bay
qui date de 1982 accélère le processus d’appropriation des espaces maritime par les États
(territorialisation).
La convention de Montego Bay étant la limite des eaux territoriales dans laquelle un état
exerce sa plaine et entière souveraineté à 12 milles marins (= 22km).
A cela s’ajoute la
ZEE.
La zone économique exclusive s’étend sur 200 milles marins (=370km) à partir de la
ligne de base du rivage, c’est à dire la ligne moyenne formée par les eaux à marée basse.
Dans sa ZEE, un État est le propriétaire de l’ensemble des ressources naturelles
présentent dans la mer et sous le fond marin.
Il peut donc réglementer l’accès et
l’exploitation des ressources naturelles.
Il est possible de demander devant les nations
unies une extension de la ZEE au plateau continental dans une limite de 350 milles marins
(=630km).
Dans le plateau continental étendu l’état riverain ne peu réglementé que
l’exploitation des ressources présentent sous les fonds marins.
Au-delà de la ZEE, la
haute mer est un espace de libre circulation où les nations unis réglementent l’exploitation
des fonds marins.
Carte P.
52/53.
Le territoire maritime de la France 10,2 millions de km
carré, ce qui la place au deuxième rang mondial devant les États-Unis qui sont à 12,2.
2) Les espaces maritimes sont des espaces menacés à protéger
Les océans sont menacés par les activités humaines.
L’exploitation off shore et le
transport d’hydrocarbures peut provoquer d’importantes pollutions (marées noires).
On assiste à l’apparition de véritables continents de plastiques, des gyres dérivant dans
les océans.
La dégradation progressive du plastique menace la phaune.
L’appropriation des espaces maritimes par les états permet leurs protection.
Les états
côtiers peuvent mettre en place une patrimonialisation des espaces maritimes fragiles.
La
mangrove et donc les récifs coralliens.
Il existe dans le monde 5000 aires marines
protégées qui représente 7% des océans.
Les états maritimes sont partagés entre valorisation et protection.
La richesse produite par
les Océans est estimées à 2500 milliards de $ (produit marin brut) l’équivalent du PIB de
la 7ème puissance mondiale.
III) Les espaces maritimes sont l’objet de rivalités géostratégiques
L’économie mondiale repose sur la libre circulation.
La liberté de navigation et la sécurité des navires sont souvent mises en cause dans les
détroits ou dans certaines mers où les tensions sont fortes entre les états côtiers.
La
remise en cause des accords sur le nucléaire iranien (Joint Comprehensive Plan of Action,
2015) par Donald Trump en 2019 a conduit l’Iran a menacé de fermer le détroit d’Ormuz
au trafic pétrolier.
(doc 1 et 2 p.26).
La Chine qui est soucieuse de métriser les routes
maritimes indispensables à son économie développe sa présence en mer de Chine
méridionale et dans l’océan indien (le collier de perle) de son projet de route maritime de
la soie l’amène à rentrer en rivalité avec les américains qui se présentent comme les
garants de la liberté de navigation dans cette région (doc 1, 2 et 3 p.38).
La liberté de
navigation peut être également compromise par la piraterie notamment dans....
»
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