Histoire FRANÇOIS Ier
Publié le 10/02/2019
Extrait du document


«
François
,.,
François 1"' fait tout d'abord preuve de tolérance
envers les réformés.
Mais l'affichage à Amboise,
pendant la nuit du 17 au 18 octobre 1534, d'un
tract violemment anticatholique (affaire des Pla
cards) l'incite à lutter contre la Réfor�e.
Assimi
lant l'unité religieuse à l'unité de l'Etat, le roi
s'engage alors dans une politique de répression.
L'édit de Fontainebleau (1540) marque la fin
de la tolérance royale.
En 1545, le massacre
des Vaudois, dans le sud du pays, en Provence,
une organisation religieuse qui a adhéré à la
Réforme, préfigure les persécutions du règne
d'Henri II et les guerres de religion.
La politique extérieure
François 1"' consacre une grande partie de son
règne à la politique extérieure, centrée sur la
reconquête du Milanais, perdu par Louis XII en
1513.
L'année même de son avènement, le jeune
roi remporte, sur les Suisses de la Sainte-Ligue, la
victoire de Marignan (13-14 septembre 1515) et
reprend le Milanais.
En 1516, il conclut le traité
de Noyon avec Charles 1"' d'Espagne et signe la
Paix perpétuelle avec les Suisses qui mettent à sa
disposition leurs mercenaires.
Ces traités mettent
fin aux premières guerres d'Italie commencées
plus de vingt ans auparavant par Charles VIII.
Mais en 1519, le roi qui brigue la couronne
impériale trouve sur son chemin Charles 1"'
d'Espagne, élu, sous le nom de Charles Quint,
empereur du Saint Empire romain germanique.
Après avoir recherché vainement l'alliance avec
Henri VIII, roi d'Angleterre, lors de la célèbre
entrevue du Camp du Drap d'or (7-24 juin 1520)
durant laquelle les deux souverains ont fait assaut de
luxe et d'amabilités, François 1"' déclenche la
guerre.
Celle-ci tourne tout d'abord au désastre: le
Milanais est perdu (1522) et le roi est fait prison
nier à l'issue de la bataille de Pavie (24 février
1525).
Le traité de Madrid (1526) lui rend sa liber
té contre une forte rançon mais signifie la fin des
prétentions françaises sur Milan, Gênes, Naples et
Asti.
Par ailleurs, François 1"' s'engage à restituer la
Bourgogne à Charles Quint.
Libéré, le roi reprend sa parole, signe la Paix
perpétuelle avec Henri VIII (1527).
Les hostilités
reprennent en Italie en 1527 et aboutissent au trai
té de Cambrai (1529).
Le roi conserve la Bour
gogne, mais doit renoncer définitivement à l'Italie.
Ni son alliance avec les princes allemands protes
tants, ni celle avec les Ottomans ne lui assurent la
victoire totale sur Charles Quint.
À la veille de sa
mort, François 1"' est parvenu à limiter la puissance
impériale, mais n'a pas réalisé son rêve italien.
Les arts et les lettres
L'action du roi s'exerce aussi dans le domaine
des arts et des lettres, aidant à l'essor de la
Renaissance et de l'humanisme en France.
Il fait
appel à des artistes italiens (Léonard de Vinci, le
Rosso, le Primatice, Serlio, Cellini) qui travaillent
pour lui, notamment à Blois, à Chambord, et sur
tout à Fontainebleau.
Les constructions royales
servent de modèles aux fastueuses demeures
qu'édifient les grands seigneurs et les riches bour
geois récemment anoblis (château d'Azay-le
Rideau, château de Chenonceau).
«Père des
lettres", François 1"' encourage les traductions et
les publications des humanistes, protège les écri
vains (Marot) et fonde le Collège de France.
! Vue générale A du château
de Fontainebleau
et des dépendances.
À gauche, face
à la cour d'entrée,
on voit l'escalier en fer
à cheval et, au premier
plan, le trianon de
Diane de Poitiers.
'
Feuillet isolé
aux armes
des Gouffiers
représentant
les moissons au mois
d'août.
Sous le règne
de François /"',
la France connaÎt
une réelle prospérité
économique..
»
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