HISTOIRE DU XXÈME SIECLE 2-10-13
[email protected] PREMIERE PARTIE : D’une Guerre à l’autre (1914-1945) Chap. I : La première guerre mondiale Chap. II : les régimes totalitaires dans l’entre deux guerres Chap. III : Les démocraties libérales et parlementaires dans l’entre deux guerres Chap. IV : La seconde guerre mondiale PARTIE 1: D’UNE GUERRE À L’AUTRE (1914 – 1945) CHAPITRE 1 : LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE 1914 - 1918 Au début du XXème siècle, l’Europe vit depuis près d’un siècle, une période de paix. En effet, le dernier conflit généralisé ayant impliqué le Royaume-Uni, l’Empire russe, le Royaume de Prusse, l’Empire d’Autriche et la France remonte à l’époque des guerres napoléoniennes qui se sont achevées avec la défaite de la France en 1815. Les antagonisme européens sont nombreux et menacent cette situation d’équilibre politique. Dans une première partie, nous dresseront le tableau des relations internationales entre les pays européens à la veille de la guerre pour tenter d’y déceler les causes du conflit (I). Puis nous décrirons le déroulement de cette guerre (II), et ses conséquences politiques économiques et sociales (III). I. Les Antagonismes européens à la veille du conflit Le 28 juin 1914, l’archiduc François Ferdinand (prince héritier d’Autriche-Hongrie) est assassiné à Sarajevo par des nationalistes Serbes. Ces nationalistes Serbes, souhaitaient que les régions de Bosnie Herzégovine qui avaient été annexés par l’Autriche, et qui comprenaient une minorité serbe importante fussent rattachés à la Serbie. Peu après, l’empire Austro-hongrois déclare la guerre à la Serbie qui est soupçonnée d’avoir commandité l’assassinat. Comme la Serbie était alliée avec la Russie qui elle-même était alliée avec la France et l’Angleterre (Triple Entente), et que les autrichiens était alliés avec la Prusse et avec l’Italie (Triple Alliance), alors, a partir de l’été 1914, l’Europe se retrouve en guerre. Ces causes sont les causes immédiates du conflit (les plus visibles) mais pas suffisantes. Il existe des causes plus profondes. Annonce de Plan Un siècle après, la question des causes de la guerre restent controversés. Sans la trancher, on doit souligner l’importance d’abord : Du ressentiment de la France depuis sa défaite contre l’Allemagne en 1871 De la « Weltpolitik » de l’empereur d’Allemagne, Guillaume II, qui inquiète non seulement la France mais aussi l’Angleterre et la Russie Le protectionnisme économique qui occasionne des conflits commerciaux Les guerres Balkaniques 1. Le ressentiment des Français après le traité de Francfort de 1871 : b. La Guerre Franco-prussien de 1870-1871, la proclamation du IIème Reich et le traité de Francfort A l’issue de la guerre Franco-Prusse (initié par Napoléon III, gagnée par les Prussiens lors de la bataille de Sedan du 1er septembre 1870), les Allemands proclament leur unité en fondant un empire Allemand appelé IIème Reich et en désignant le roi de Prusse (Guillaume) comme leur premier empereur. Le lieu de proclamation du IIème Reich se fait dans le palais des glaces à Versailles (18 Janvier 1871). C’est une humiliation pour la France Le 10 Mai 1871, ils obligent les Français à signer le traité de Francfort. Traité dur car il annexe l’Alsace et la Lorraine au nouvel Empire Allemand. De plus, il imposait de grosses indemnités de guerre (5 milliards de Francs Or), gagé sur l’occupation de l’Est de la France. Il impose aussi à la France la clause de la nation la plus favorisé en donnant à l’Allemagne tous les avantages commerciaux qu’elle pourrait consentir avec un partenaire. A partir de la signature de ce traité, la possibilité d’une nouvelle guerre Franco-allemande est au c½ur des préoccupations des diplomates Européens. c. La propagande anti allemands, l’esprit revanchard des Français et l’assassinat de Jean Jaurès Un nationalisme virulent anti allemand nait dans la république Française. Des affiches, des cartes postales, des photographies de presse représentent les Allemands de manière caricaturale. L’esprit de revanche est organisé par les autorités publiques elles mêmes puisque on l’apprend aux enfants à l’école. On leur apprend que la perte de l’alsace et la lorraine constitue à une atteinte à l’intégrité du territoire. On leur apprend aussi des chansons xénophobes. Il en est de même chez les Allemands. A force de propagande, l’opinion publique se polarise de manière extrême. Les français ne peuvent plus écouter les appels au pacifisme. Jean Jaurès est assassiné pour avoir fait ce genre de discours. Pourtant, dès 1870, Bismarck, le chancelier de l’empereur Guillaume Ier s’inquiète de l’esprit revanchard Français et tente d’isoler la France diplomatiquement en profitant de la terreur qu’inspire dans les cours monarchiques européennes la commune de Paris. Il tente aussi d’expliquer à l’ambassadeur que le bassin de la méditerranée est une extension naturelle du territoire Français. De plus, il met en ½uvre la triple Alliance qui est une man½uvre militaire avec l’Autriche et l’Italie. 2. Le durcissement de la politique étrangère Allemande après la démission du chancelier Bismarck (années 1890) Le vieux chancelier Bismarck avait des adversaires en Allemagne et à la mort de l’empereur Guillaume Ier en 1888, il est privé du soutien politique qui lui était indispensable. Guillaume II (successeur de Guillaume Ier) subit donc l’influence de groupes nationalistes : le pangermaniste. a. Le pangermanisme C’est l’idée que l’appartenance à une nation repose sur des critères objectifs. On appartient à la nation Allemande si on partage son histoire, si on parle sa langue, si on vient de son ethnie, si on partage les Us et les coutumes Allemandes. On naît Allemand, on ne choisit pas de l’être. Donc, la possession de l’Alsace Lorraine est justifiée. Le pangermanisme veut également l’extension vers l’Est de l’Europe pour la création du « Mitteleuropa » ou Europe Médiane qui engloberait toutes les minorités Allemandes qui se trouvent dans l’Empire Austro-hongrois et en Pologne. A cette conception objective d’appartenance à la nation s’oppose une vision subjective Française notamment celle d’Ernest Renan (Auteur Français) dans le livre ‘’qu’est ce qu’une nation?’’. Il défend l’idée selon laquelle les Français décident ou non d’être Français, d’appartenir ou non à la nation ; on décide par un plébiscite quotidien. C’est la volonté de vivre ensemble qui fonde la nation. Et donc, dans la mesure où les Alsaciens se sentent Français, ils sont Français. b. La Weltpolitik (1896) C’est en 1896 que le jeune Guillaume II officialise, dans un discours célèbre pour le 25ème anniversaire du IIème Reich, la Weltpolitik. C’est une affirmation impérialiste sur le plan politique et économique. Guillaume II est sensible à la pression du milieu d’affaire qui ne satisfait pas les volontés de Bismarck. Ces milieux d’affaires estiment que l’Allemagne n’a pas eu sa part du gâteau de la colonisation et qu’ils lorgnent sur l’économie Française. Il soutient le développement d’une flotte Allemande sur toutes les mers pour protéger les intérêts Allemands et faire pression sur l’Angleterre pour qu’elle accepte de négocier et de céder une part de leur colonie aux Allemands. Il pousse au développement d’une marine de guerre censé soutenir la marine commerciale Allemande. La Weltpolitik est aussi une réaction au protectionniste économique des puissances coloniales (France et Royaume-Unis). 3. Causes de la Guerre : le protectionniste économique doublé d’une course à l’armement Les Allemands veulent développer une flotte de Guerre pour faire plier les puissances coloniales et met en cause le protectionnisme de ces puissances coloniales qui bloquent le développement de l’économie allemande en lui bloquant le marché des colonies. Les Britanniques sont les premiers à avoir institué ce protectionnisme qui protège le libre échange (suivi par les français, les allemands et les italiens), élévation des tarifs douaniers. Ces guerres commerciales se multiplient. A ces guerres commerciales s’ajoute une course à l’armement qui participe à déstabiliser les relations. L’Allemagne augmente considérablement les effectifs de son armée, ainsi que son armement. Du coup, la Grande Bretagne l’imite. Le danger de cette course est pointé par les politiques européens, en vain. 4. Les Guerres Balkaniques et l’attentat du 26 Juin 1914 a. Les minorités d’Autriche-Hongrie et le panslavisme Avant la Guerre, l’Autriche-Hongrie était un Territoire occupant l’Autriche, la Hongrie mais aussi les Balkans. Cet empire abritais de très nombreuses minorités et en particulier les slaves du Sud. Ces derniers étaient séduits par le projet Serbe de former une grande Serbie qui rassemblerais tous les slaves du Sud. Leur idéologie était le panslavisme qui, comme le pangermanisme, prônait une idée de la nation objective, c’est à dire reposant sur l’histoire, sur la langue et sur la religion. Ils refusent ainsi les polonais catholiques, les orthodoxes et les musulmans. Derrière ce panslavisme, il y a le soutien de la Russie, gardienne du christianisme orthodoxe, envers les slaves. En 1912, Moscou avais encouragé la formation de la ligue Balkanique qui rassemblais la Serbie mais aussi tous les autres slaves. 3-10-13 b. Les Guerres Balkaniques (1908-1913) En 1908, Viennes avait annexé les régions de Bosnie et Herzégovine peuplée majoritairement de Serbes à la fureur de la Serbie qui revendiquait ces territoires. En 1913, Belgrade sort vainqueur d’une guerre contre la Bulgarie, soutenue par l’Autriche-Hongrie. François Ferdinand était favorable pour le partage du pouvoir entre autrichiens et slaves, leur donner une certaine autonomie, les associés à la gestion de l’empire Austro-hongrois. Mais ce projet suscitait l’hostilité des nationalistes serbes de Serbie et d’Autriche-Hongrie. Ces nationalistes souhaitaient la construction d’une autre Hongrie, soit d’une grande Serbie, pas de compromis. Donc une organisation secrète appelée « jeune Bosnie », formée de Serbes de Bosnie décida de commettre des attentats terroristes afin de provoquer le soulèvement des Serbes de Bosnie. Cette organisation n’était certes pas directement liée au gouvernement de Serbie à Belgrade mais entretenait des liens avec certains militaires Serbes qui lui fournissaient des armes. Le 28 Juin 1914, un Serbe de Bosnie assassine l’archiduc et son épouse en visite à Sarajevo. A Viennes, les diplomatiques et militaires voient dans cet attentat, l’occasion rêver de mater le mouvement des nationalités qui menaçaient de faire éclater l’empire Austro-hongrois. Viennes obtient le soutient de Berlin en vertu de leur lien d’alliance et fort de ce soutient, les autrichiens adressent un ultimatum à Belgrade en lui demandant de laisser entrer dans le pays des enquêteurs autrichiens pour qu’ils enquêtent et recherchent les auteurs de cet assassinat. Belgrade refuse cette atteinte à sa souveraineté. C’est l’occasion pour l’Autriche de déclarer la guerre à la Serbie le 28 juillet 1914. Le 29 Juillet, les Russes décrètent la mobilisation générale de leur armée. Le jour d’après, Berlin lance un ultimatum à la Russie en la sommant de mettre fin à ses préparatifs militaires et à la France en lui demandant de faire savoir clairement quel sera son attitude en cas de conflit. En effet, les français était alliés avec les russes. La Russie ne répond pas, et la France répond de manière évasive. L’Allemagne déclare la guerre à la Russie le 1er Aout et à la France le 3 Aout. L’Angleterre hésite à intervenir, mais le 2 Aout, l’Allemagne envahit la Belgique qui était un pays neutre. Le 4 Aout, l’Angleterre déclare la Guerre à l’Allemagne et entraine avec elle tout son empire colonial. -> Ainsi commence la première Guerre Mondiale. II. De l’établissement des fonds à la victoire de l’entente 1. 1914-1916 : L’établissement des fronts et l’enlisement du conflit Les responsables politiques européens, comme les citoyens, s’attendaient à une guerre rapide, en quelques semaines, comme Sedan en 1870 et qu’il y aurait ensuite un grand congrès européen qui permettrai de tracer de nouvelles frontières entre les pays européens, comme le traité de Viennes en 1815, sur les ruines de Napoléon. Une guerre classique donc. Cette guerre a entrainé le monde entier avec elle et a eu des effets terribles pour l’Europe. Certains historiens déclarent que le 20ème siècle commence en 1914 et non en 1900. b. L’offensive Allemande et la bataille de la Marne (5 - 12 septembre 1914) La tactique allemande était de concentrer toutes ses forces sur les Français pour ensuite se retourner contre les russes. Ils violent donc la neutralité Belge et entrent en France en arrivant presque à Paris. Mais l’armée est arrêtée par une contre-offensive française commandée par le maréchal Joffre, appuyé contre les troupes Britanniques. Le général Gallieni réquisitionne tous les taxis de Paris pour emmener les troupes sur les champs de bataille. Les Français sont donc victorieux. Cette guerre de mouvement va laisser la place à une guerre de position, celle « des tranchés ». c. La Guerre des tranchés et la bataille de Verdun (Février à Juin 1916) Les armées restent bloquées l’une en face de l’autre sur une ligne de 800 kilomètres qui s’étend de la mer du Nord à la frontière Suisse. D’un côté les Anglais, de l’autre, les Allemands. Les deux armées creusent des tranchées. Des offensives ponctuent cette guerre avec des tirs d’artilleries, mais pas de batailles décisives. La vie en tranché est difficile (rats, boue, cadavres, amis et ennemis agonisants). On surnomme ces soldats les poilus à cause de leur allure lamentable. Les antibiotiques n’existaient pas, donc des blessures légères pouvaient provoquer la mort, les éclats d’obus souillent les plaies donc multiplient les risques d’affection. Troubles physiques et psychologiques avec des bombardements incessants, peur d’être mutilés ou de mourir. On parle de troubles d’obusite (aujourd’hui troubles de stress post traumatiques). La bataille de Verdun de 1916, (à l’est de cette ville de Lorraine), est la plus terrible offensive Allemande. Ils amènent beaucoup d’artillerie avec des gaz de combats. Dans les deux camps, on utilise du gaz moutarde, gaz chimique infligeant de graves blessures au travers des vêtements et des masques. L’armée française menée par Pétain est appuyée par les anglais et finit par l’emporter. Mais il y a plus de 500 000 morts partagés entre l’Entente et les Allemands. d. L’élargissement du conflit : Japon (1914), Empire Ottomans (1914) et Italie (1915) Les pays de l’Entente et de l’Alliance se cherchent des alliés. Chaque clan remporte du succès. D’abord celui de l’Entente qui convainc le Japon de se mêler au conflit. En effet, l’Allemagne possède des iles sur le pacifique, ce qui intéresse les Japonais. De plus, ils sont alliés avec l’Angleterre depuis 1902. Ils déclarent donc la guerre à l’Allemagne en Aout 1914. Cependant, ces conquêtes achevés dès le 7 novembre, le Japon refuse de continuer la guerre en envoyant des troupes se faire tuer sur les champs de batailles européens. Réussite aussi dans les Empires Centraux qui obtiennent l’entrée en guerre de l’empire Ottomans le 1er Novembre 1914. En effet, l’influence Allemande n’avait cessé de s’y développer depuis le début du XXème siècle. Par ailleurs, la Russie est un ennemi séculaire de cet Empire, menace l’intégrité des détroits. La Russie veut les conquérir pour accéder directement à la méditerranée. Promesse aussi d’un gros apport financier. Chez les Ottomans, un courant révolutionnaire avait pris le pouvoir en renversant le Sultan, c’est le comité « Union et Progrès » autrement dit « les Jeunes Turques » qui sont donc au pouvoir à ce moment-là. Ils décident de fermer les deux détroits en bloquant le passage entre la mer noir et la mer méditerranée, empêchant donc les alliés français et anglais de communiquer avec les Russes. -> La coordination entre les deux fronts est donc mal assurée. En 1915, les troupes alliés commandés par Churchill tentent de forcer les détroits mais échouent contre l’armée de Mustafa Kemal Atatürk. C’est l’enfer des Dardanelles. Dans ce contexte, entre avril 1915 et juillet 1916 se produit le massacre des Arméniens qui représentaient une minorité dans l’empire Ottomans. Le massacre est ordonné et planifié par le chef des « Jeunes Turques », Enver Pacha. Les « jeunes turques » considèrent les arméniens comme alliés des Russes, les deux sont protestants, partagent la même culture. Les « Jeunes Turques » les considèrent comme une cinquième colonne à la solde de la Russie. -> On estime ce massacre à 1,5 Millions de morts sur les membres de la communauté estimé à 2,3 Millions. L’autre raison, c’est qu’ils auraient une idéologie panturquisme, représentent donc un obstacle majeur à leur intégrité ethnique. L’Italie, membre de la « Triple Alliance » avec l’Allemagne et l’empire Austro-hongrois, trahit cette alliance en se déclarant neutre en Aout 1914 car elle souhaite des terres possédés par l’Autriche dans le trentain et le Trieste. En 1915, le gouvernement Italiens, appuyé par les fascistes et Mussolini, essaye de négocier en secret avec les deux camps pour s’allier au plus offrant. C’est l’entente la plus disposée à céder des territoires que l’Autriche. L’entente promet donc ces territoires à l’Italie qui signe un traité secret qui promet en cas de victoire le Trieste et un bout de la Dalmatie. Il y a une première victoire de l’entente. 2. 1917–1918 : La rupture de l’équilibre des forces et la victoire de l’entente a. Le tournant de l’année 1917 Après ces années de guerre, la fatigue des peuples aboutit à des tensions sociales. Les grèves ouvrières se multiplient, les mutineries ont lieu sur les fronts, les soldats refusant d’obéir et de monter en ligne. Pétain règle la situation à la fois en faisant exécuter les mutins devant les troupes et essaye en même temps d’améliorer les conditions de vie dans les tranchés. En novembre 1917, George Clémenceau devient président du conseil. Il est énergique, adversaire du défaitisme et convaincu que la guerre sera gagnée. On le surnomme le tigre. Il nomme le général Foch à la tête de l’armée. En Russie, le régime autocratique du Tsar est renversé par deux révolutions successives. Une en Février, l’autre en Octobre 1917. La révolution d’octobre 1917 place au pouvoir une jeune république Russe Bolchévik. Le premier acte du nouveau pouvoir Russe est d’ordonné le cesser le feu immédiat. En effet, l’immense majorité de la population Russe voulait la paix et c’était une des causes des révolutions. L’Allemagne et l’Autriche Hongrie signent avec les Russes un traité de paix (le traité de Brest-Litovsk), le 15 Novembre 1917. Coup dur pour les Anglais et les Français. Mais cette défection des russes est compensée par l’entrée en guerre des Etats-Unis en Avril 1917. L’Allemagne avait décidé de changer de stratégie en frappant durement la flotte de commerce des Anglais pour l’empêcher de continuer la guerre. Les Allemands mènent une guerre sous-marine à outrance contre la marine marchande Anglaise. C’est cette attitude Allemande qui a convaincu le président Américain Wilson de rompre ses relations diplomatiques avec l’Allemagne. En effet, Wilson était un défenseur de la liberté des mers, c’est à dire du droit pour les pays neutres de commercer librement en temps de guerre. Le blocus imposé par les Allemands menace l’économie Américaine. C’est lorsque des sous-marins Allemands torpillent un cargo Américain plus trois autres navires Américains qu’ils décident de s’associer à cette guerre en Avril 1917. Seulement ils ne sont pas encore prêts. Il faudra les attendre jusqu’à l’été 1918. Il s’agit donc de tenir en attendant les Américains. b. L’offensive allemande et les contre-offensives de l’entente en 1918 L’anéantissement du front Russe devait donner la supériorité à l’Allemagne, supériorité temporaire à cause de l’arrivée Américaine. Ils risquent donc le tout pour le tout et le général Ludendorff, fin stratège, convainc Guillaume II qu’il faut courir le risque d’une grande offensive. Ils font 3 offensives au printemps 1918 mais elles sont repoussées par le maréchal Foch et par les Anglais, les Italiens, les Serbes et les Grecs. Epuisés, les Allemands doivent déposer les armes et demandent l’armistice. Les Américains n’ont envoyés que 7000 hommes. L’armistice est signé. 9-10-13 III. Les conséquences politiques, économiques et sociales de la Grande Guerre 1. Les conséquences politiques et territoriales a. Les 14 points de Wilson L’idéaliste président Wilson avait formulé un programme de paix qui était stimulé par les révolutions bolchéviks. En effet, les bolchéviks avaient prononcé le principe d’une paix sans annexion de territoire ni indemnité de guerre. Donc Wilson estime qu’il doit opposer son plan au leur. Il présente son programme au Congrès américain le 9 janvier 1918. Dans les 5 premiers points, il énonce de grands principes généraux. Il avait été mis en colère par les allemands qui torpillaient les navires commerçants américains. Les 5 premiers points sont : - Principe des libertés des mers, - Principe de l’abaissement des barrières douanières, - Le principe de désarmement - La diplomatie ouverte (l’idée que les négociations vont se faire sur la scène publique (grande organisation et non entre diplomate). - Effort pour préserver les intérêts des populations colonisées : meilleur traitement des populations. Le 14ème point est la création des sociétés des nations (SDN). L’idée étant qu’il fallait remplacer la diplomatie tr...