Histoire de l'Europe XVe-XVIIIe siècle (IEP, 1ère année)
Publié le 24/02/2024
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«
Histoire de l’Europe Claire Miot
L’Europe au XVIe siècle Michel Cassan
Les temps modernes Etienne Bourdeu / Jean Philippe Cénat / David Richardson.
Magazine l’Histoire,
Site Cairn, EHNE (encyclopédie s’histoire numérique de l’Europe).
Fil rouge : construction de l’État (moderne)
Deuxième fil rouge : l’Europe, ne pas faire une histoire francocentré.
Il faudra penser cette Europe dans sa relation avec le reste du monde (les
découvertes du nouveaux mondes).
L’Europe du XVIe siècle est une Europe de la chrétienté, les élites la pensent
comme chrétienne.
C’est une époque d’intolérance (bien qu’on ne pense même
pas la tolérance).
Ex : judaïsme interdit en Angleterre/France dès le XIIIe et en
Espagne au XVIe.
Le Judaïsme est toléré en Italie, en Allemagne, en Pologne …
Avec la Reconquista les musulmans se voit obliger de partir ou de se convertir.
(Autre exemple de l’Europe chrétienne).
Mais il ne faut pas penser le monde moderne comme coupé de relation avec les
autres civilisation religieuse (empire ottoman).
À l’époque contemporaine l’Empire Ottoman est pensé comme une puissance
européenne (Empire ottoman : homme malade de l’Europe) (XIXe).
À l’époque moderne l’Europe exclut l’Empire Ottoman +/La question des frontières européennes doit être toujours historicisée ; l’Europe
se mouve selon les époques.
Question de la représentation de l’Europe : Temps moderne : la population
européenne ne se sent pas européenne, elle ne se sent attaché qu’a une
paroisse.
C’est chez les élites que la pensée de l’Europe se crée.
Chapitre 1 : Les monarchie de la Renaissance
La construction des États territoriaux au XVIe siècle.
À partir de XVI e siècle : passage d’un État féodal à un État moderne (progressif
et différent en fonction des pays.
Féodalité = pouvoir fondé sur des relations
interpersonnelles par l’intermédiaire de liens de vassalité (fondée sur le lien
féodo-vassalique).
Progressivement de nouvelle conception étatique s’affranchirait de ce lien féodovassalique.
Comment passe-t-on d’un État féodal à un État moderne ?
La légitimité du roi va être de moins en moins fondé sur son caractère de
suzerain et beaucoup plus sur les fonctions régaliennes qu’il va possédait.
I.
Tableau des régimes politiques en Europe au XVIe siècle.
a.
Des systèmes républicains
Il n’y a pas que des monarchies, grande diversité des formes politiques des États
européens.
République ne veut pas dire démocratie, elles sont particulièrement présentes
dans les régimes italiens, les cantons suisse (qui s’émancipe de la tutelle du saint
empire romain germanique) et dans les provinces unies (surtout à partir 1548).
L’Italie au début du XVIe siècle est une des régions les plus riches d’Europe.
C’est
un espace morcelé avec des États au statut différent (duché, république,
royaume…).
République de Venise, sienne…
République = principe d’élection.
Ce sont des systèmes de nature oligarchique.
EX : Venise = Le doge représente l’État et est élu à vie, il ne peut
cependant rien entreprendre sans l’accord du grand conseil (institution au
fondement de l’État à Venise, il détient le pouvoir législative).
Pour siégeait au
grand conseil il faut faire partie d’une grande famille oligarchique.
Le Sénat aussi
s’occupe de la politique … Le Sénat envoie les ambassadeurs (rapport
d’ambassadeur), organise la flotte et l’armée de terre.
Le conseil des 10 (chargé
de la sûreté de l’État, espionnage, diplomatie…).
Venise = élection qui s’appuie sur une oligarchie
Florence = Dominé par la famille des Médicis (famille marchande la plus
puissante de la ville), qui va gouverner la cité.
À la mort de Laurent de Medicis
(le magnifique), 1530 Côme 1er de Medicis est un des marquant du tournant
entre la république et le principat (pouvoir concentré sur un seul homme).
L’Italie, à part Venise, subit ce processus d’accaparement du pouvoir par un
homme.
b.
Un système dominant mais hétérogène : la monarchie
Par exemple l’hérédité est le mode d’accession le plus courant bien qu’il existe
aussi des monarchies électives.
Même dans le cas où la monarchie est héréditaire
il y a des différences : (Angleterre et Castille : les femmes peuvent régner
(Elisabeth 1ère 1558-1603, Isabelle de Castille (la catholique) 1474-1504).
En
France loi Salique, le droit d’ainesse et la masculinité sont au fondement des
règles successoral.
L’Angleterre (au XVIe siècle) est un État qui à été ravagé par La guerre des
Deux Roses (Lancaste contre York) et se sont les Tudors qui se sont imposé.
L’Angleterre est dès lors un peu marginalisé en Europe car affaiblit par cette
guerre.
Le Royaume de France (au XVIe siècle), Monarchie héréditaire gouverné
par la branche des Valois, Charles XVII puis Louis XII puis François 1er (15151559) .
1589 fin des Valois, Bourbon : Henri IV (roi de Navarre).
France sans la
lorraine et l’Alsace (Saint Empire Romain Germanique), complexité du St Empire
R.
G.
(duc de lorraine = saint empire pourtant vassale du roi de France sur
certains territoires.
D’autres territoires ne sont pas sous la couronne française.
Ce territoire est composé de différente seigneurie parfois rajouté depuis peu.
Avignon appartient aussi la papoté
La monarchie espagnole : union dynastique entre différents royaumes
d’Espagne.
(Mariage d’Isabelle de Castille, et Ferdinand d’Aragon).
Union faites à
la fin du XVe siècle (1469), Charlequin hérite en 1515 de tous ses royaumes et
devient roi d’Espagne en 1516.
Monarchie élective :
Le Vatican : pape = évêque de Rome et souverain intemporelle du Vatican.
Pape élu par Conclave (assemblée des cardinaux).
Saint Empire Romain Germanique.
C’est un ensemble de territoire et de
seigneuries, tout sauf unifié.
Née en 962 avec le couronnement de l’Empereur
Otton 1er ; il se construit sur les vestiges de l’Empire de Charlemagne.
C’est un
Empire composé de territoires variés, territoires immédiats (dépendant
directement de l’Empereur), territoire média (Prince territorial parfois très
puissant), territoire laïque (Prince non-évêque), territoire ecclésiastique (dirigé
par l’église).
Des villes très puissantes qui se forme en ligue (ligue swab (Ulm),
ligue anse (mer baltique)).
Hétérogénéité des territoires.
350 territoires
Landschaften, gouverné par des souverains.
Carte mouvante sauf à l’Est où à
partir du XVIe siècle se constitue des États forts (principauté de Brandebourg,
duché de Saxe).
Certains territoires sont représentés à une assemblée que l’on
appelle la Diet (Prince, Ecclésiastique et principalement ville d’Empire), cette Diet
est convoquée par l’empereur et est l’instrument de l’Empereur pour discuter
avec ces État (quand il faut lever l’impôt, faire la guerre…).
L’Empereur est élu
par 7 électeurs qui sont l’Archevêque de Maïence, l’Archevêque de Cologne,
L’archevêque de Trêve, le Roi de Bohème, le Duc de Saxe, le prince électeur de
Brandebourg, le Palatinat (le prince palatin).
Une élection impérial important
c’est l’élection de Charles Quint alors Roi d’Espagne et petit-fils de l’empereur du
saint empire, il était contre François premier.
Charles Quint est couronné en 1520
à Aix la Chapelle.
Royaume de Pologne :
Roi élu par la Diet, qui convoque le Sénat (une centaine de noble très puissant et
quelques députés qui représente la petite noblesse).
1573 = le roi de Pologne élu
c’est Henri de Valois futur roi de France ; du fait de l’extinction de la dynastie des
Jagelons (preuve des enjeux héréditaire encore), de même pour Henri de Valois
(logique héréditaire légitime).
C’est un moyen pour les nobles de chercher à
limiter les droits du Roi, les nobles veulent la liberté religieuse (protestant,
contexte de réforme).
Logique de discussion (avec la noblesse).
Diet = assemblée de noblesse d’ancien régime qui a d’autres pouvoirs que
l’élection royale(surtout celle du Saint-Empire).
Retenir, peu importe type de monarchie : logique héréditaire importante et
discussion importante
II.
Le Prince au cœur du processus de construction des États
A.
Une nouvelle conception du rôle du Prince ?
a.
Une nouvelle conception du pouvoir royal ?
France :
Progressivement la conception du pouvoir royal va évoluer sous l’influence
des juristes et des humanistes de la Renaissance.
L’héritage féodal c’est l’idée
que le Roi le suzerain de tous (primus inter pares) et aussi le descendant de
Saint Louis, élevé par le Sacre (monarchie divine).
Ce processus de sacralisation
de la monarchie française émerge au XVIe siècle.
La propagande autour du.
Les
penseurs vont exaltés les vertus du Roi qui le mette rapidement à la tête du
corps sociale, vertus morale et physique.
Ses qualités vont être montré dans les
différentes représentations du corps et physique royales du roi, représentation
qui existait moins avant.
Qualité physique, morale mais aussi intellectuel
(François 1er :1530 créations du collège de France).
Antoine Duprat 1518, penseur de cette époque, « Nous devons obéissance au
Roi, et n’est à nous de récalcitrer à ses commandements ».
Cependant le pouvoir
du Roi n’est pas absolu pas illimité, il doit être juste bon, le roi ne peut pas violer
les lois non écrites qui sont coutume.
La monarchie Française est coutumière,
l’historien Lucas Bély parle de constitution coutumière, le Roi ne peut pas faire ce
qu’il veut.
Le Roi ne doit pas décider seul, il doit prendre conseil, auprès de qui ?
Au près des grand nobles jusqu’au XVIe justement.
Pour autant emerge au XVIe
siècle deux courants :
- Un courant constitutionnaliste (Claude de Seyssel, La grande monarchie
de France 1519).
Le pouvoir du Roi est énorme....
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