hggsp l'enjeu de la connaissance
Publié le 13/04/2023
Extrait du document
«
Thème 6 : l’enjeu de la connaissance
Introduction
A/ Qu’est-ce que la connaissance et le savoir ?
Définition de connaissance Toupie.org
Etymologie : substantif dérivé de connaissant, du latin cognoscere, apprendre à
connaître, chercher à savoir, prendre connaissance de, étudier, apprendre,
constitué à partir de cum, avec, et noscere, apprendre à connaître, du grec
ancien gnôsis, connaissance.
Le terme connaissance, qui a de multiples sens, désigne :
l'acte de la pensée qui permet de percevoir quelque chose ou quelqu'un,
de se le représenter, d'en comprendre les caractéristiques, les propriétés,
ainsi que le résultat de cet acte.
Exemples : Les mécanismes de la connaissance.
Les différents modes de
la connaissance.
Synonymes : acquisition, compétence, culture, discernement, érudition,
instruction, savoir.
l'action ou la manière de connaître, de se représenter quelque chose, d'en
être informé, ainsi que l'idée qui en résulte.
Exemple : Prendre connaissance d'un document.
Synonymes : l'action d'apprendre, d'être informé de quelque chose.
par métonymie, l'ensemble des choses connues ou couvertes par l'activité
d'apprendre.
Exemple : Le champ de la connaissance est immense.
au pluriel, le savoir qui a été acquis par l'étude et l'apprentissage
Exemples : Acquérir des connaissances en droit international.
Ses
connaissances en informatique sont très utiles.
Synonyme : savoirs, instruction, érudition.
la capacité à connaître et à distinguer les choses et les êtres qui nous
entourent, et à avoir conscience de sa propre existence.
Exemples : Perdre connaissance.
Rester sans connaissance, reprendre
connaissance.
Synonymes : état conscient, conscience, lucidité.
en droit, la capacité qu'a un juge ou un tribunal, et, par extension, une
assemblée, à traiter une affaire.
Exemple : Ce tribunal n'a pas la connaissance de ce genre de délit.
Synonyme : compétence.
l'action d'établir une relation avec quelqu'un et, par métonymie, cette
personne.
Exemples : Faire la connaissance de son voisin.
Ce n'est pas un ami, mais
une simple connaissance.
Synonymes : contact, relation, fréquentation, liaison, collègue, ami.
en matière religieuse (biblique), l'union charnelle entre un homme et une
femme.
Le savoir : Le savoir est défini habituellement comme un ensemble de
connaissances ou d'aptitudes reproductibles, acquises par l'étude ou l'expérience.
Wikipédia
le savoir est récitation, la connaissance est compréhension et appropriation,
le savoir est affirmation alors que la connaissance est questionnement, le
savoir est certitude, la connaissance est doute, le savoir est accumulation, la
connaissance est dépouillement : Il faut apprendre à désapprendre.23 janv.
2020
La différence entre le savoir et la connaissance
Dans le langage courant, connaissance et savoir sont plus ou moins synonymes.
Il est cependant intéressant de distinguer le processus actif de production, que
nous nommerons la « connaissance », de son résultat, que nous appellerons le «
savoir ».
Il s’agit de faire jouer la différence entre l’action et son résultat.
La
connaissance est un rapport actif au monde qui vise à s’en faire une
représentation et à l’expliquer.
Cette activité associe généralement l’action et la
réflexion.
Le produit de la connaissance est le savoir.
d’après Patrick Juignet, « Connaissances et savoir », blog Philosophie, science et
société, 2016
P.380/ 381 :la société de la connaissance, portée et débats.
P.382/ 383 : la notion de communauté savante.
P.384 / 385 : les acteurs et les modalités de circulation de la connaissance
Repères p 386
L’accès et le partage de la connaissance constituent des enjeux majeurs pour les
États : ils leur permettent d’affirmer leur puissance économique (de générer de
la croissance, d’attirer des investisseurs, etc.), mais aussi géopolitique (de
rayonner en termes de soft power, de disposer d’une monnaie d’échange pour
obtenir des avantages économiques auprès de puissances étrangères : partage
de brevets, etc.).
L’accès à la connaissance apparaît aussi comme un des leviers fondamentaux du
développement.
S’il semble largement facilité par la puissance d’Internet, il reste
l’objet de profondes inégalités, et peut donc être source de compétition et de
tensions (espionnage industriel, etc.).
B ; Une société de la connaissance
C’est une notion qui a été proposée par PETER DRUCKER (politicien et
philosophe autrichien) en 1969.
Elle désigne une société dans laquelle la
connaissance est produite, diffusée et utilisée comme une ressource au coeur de
l'économie d’un Etat.
La naissance de cette notion dans les années 1960
témoigne d’un changement dans notre appréhension du savoir, considéré
désormais comme une ressource à exploiter.
Elle est à distinguer de la « société
de l’information » (accessibilité accrue de l’information = NTIC nouvelles
technologies de l’information), qui favorise l’émergence d’une société de
connaissance :
« La connaissance est l’unique ressource qui ait du sens aujourd’hui.
Les facteurs de production traditionnels - la terre (c’est-à-dire les
ressources naturelles), le travail et le capital - n’ont pas disparu, mais
sont devenus secondaires.
Ils peuvent d’ailleurs être obtenus
facilement, à condition qu’il y ait de la connaissance.
Et la connaissance,
dans cette nouvelle acception, signifie la connaissance comme une
matière première, la connaissance devient un moyen d’acquérir des
résultats sociaux et économiques.
»
Peter Drucker, Au-delà du capitalisme, La métamorphose de cette fin de
siècle, 1993.
Que peut-on comprendre ?
-
Une ressource comme la main d’œuvre, le capital qui pourrait amener à la
production d’une richesse.
Dans ce cas, il y a un objectif à atteindre, une
nécessité
d’innover.
La
connaissance
peut
être
une
source
d’enrichissement dans tous les sens du terme.
Cependant, des personnes
et des territoires restent à l’écart du savoir, exclus de l’accès au savoir.
On
parle aujourd’hui par exemple de la fracture numérique.
C/Des sociétés savantes à la communauté scientifique
L'histoire des sciences considère que la naissance de la « science moderne »
correspond à la fondation des premières académies savantes en Europe, à partir
du XVIIe siècle.
Alors que la science était auparavant une activité solitaire, qui
progressait
essentiellement
grâce
aux
travaux
de
pionniers,
elle
s’institutionnalise : des universités et académies scientifiques sont créées,
facilitant les rencontres et échanges entre scientifiques d’une même discipline,
d’abord dans un même pays (ex : en 1857, création de la « Société chimique de
France ») ou une même région (échanges épistolaires en Europe au siècle des
lumières).
Ces sociétés savantes sont aidées et encadrées par les Etats.
Au XXème siècle ce processus s’internationalise.
Les premiers congrès
scientifiques internationaux organisés au début du XXe siècle permettent de
stimuler les échanges à l’échelle mondiale et de confronter les travaux de
chercheurs, qui se lisent et s’évaluent mutuellement.
La période la plus récente est marquée par une spécialisation disciplinaire
croissante De plus la (ou les) communauté (s) scientifique (s) (ensemble plus ou
moins large de chercheurs d’une même discipline, mis en relation acceptant des
méthodes communes comme l’évaluation par les pairs) s'autonomise de la tutelle
des États.
Une des plus larges et influentes est ainsi le GIEC (Groupe d'Experts
Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat fondé en 1988 par l’ONU) : les
conclusions de cette communauté internationale peuvent même faire pressions
sur les politiques étatiques
L’accès à la connaissance, longtemps uniquement permis par l’école et les
médias (écrits, puis audio-visuels), est facilité par le développement d’internet à
partir de la fin des années 1990.
Les citoyens peuvent désormais avoir accès à
des connaissances grâce à Internet, en tant qu'apprenants mais aussi que «
producteurs de connaissances ».
Amateurs et professionnels y livrent des
milliards d'informations, sous forme de vidéos, de textes ou d'images.
Pour la
seule année 2019, 130 000 milliards de nouvelles pages web ont été indexées
par Google.
Milliards de pages dans lesquelles il faut faire un tri car elle
contiennent le pire et le meilleur !
Alors que la connaissance est longtemps restée l’affaire de quelques spécialistes,
les acteurs participant à sa diffusion sont aujourd’hui multiples : les Etats
(écoles, universités), les scientifiques (qui échangent entre eux, mais s’engagent
aussi de plus en plus dans un processus de VULGARISATION : processus
d'adaptation d'un ensemble de connaissances à destination d'un public de noninitiés).
Des acteurs privés participent à ce fourmillement de connaissances (les
géants d’Internet, des entreprises innovantes travaillant en étroite collaboration
avec des chercheurs et universitaires dans le cadre de clusters) et, enfin, les
citoyens.
Il n’y a pas de véritable « démocratisation » du savoir.
Les conditions d'accès
restent dépendantes des inégalités économiques.
De plus, la compétitivité
industrielle, les conflits géopolitiques ou la distance culturelle et linguistique
peuvent constituer des freins à la libre circulation de la connaissance.
De même,
la qualité variable des contenus diffusés sur Internet nécessite d'exercer son
esprit critique pour distinguer les travaux qualitatifs et produits avec méthode
des autres.
Se pose aussi la question de savoir si la puissance des GAFA (géants
du Web) ne pourrait pas leur permettre, à terme, d’exercer un quasi-monopole
de la diffusion des connaissances.
C’est la question de la « neutralité du web ».
Devoir :
1° Quels acteurs participent à la société de la connaissance ?
Les acteurs de la société de la connaissance incluent les scientifiques,
les chercheurs, des acteurs économiques et la société qui contribuent à
améliorer la connaissance et les technologies.
Ensemble, ces acteurs
travaillent à partager et à développer leurs connaissances et leurs
technologies afin de promouvoir ensemble....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- « Le grand dessein de l'éducation, c'est l'action, pas la connaissance » Spencer
- La mondialisation 'HGGSP' - cours
- Niels Bohr: Physique atomique et Connaissance humaine
- Grand oral hggsp les ZEE EN ARCTIQUE
- Fiche de révision HGGSP – Thème 3 : les frontières Axe 1 : Tracer des frontières