HGGSP: 3/ La Russie dans les années 2000 : le retour d’une puissance
Publié le 20/05/2023
Extrait du document
«
La Russie dans les années 2000 : le retour d’une puissance
Le 31 décembre 1999, Boris Eltsine démissionne, il demande pardon aux Russes pour « les rêves qui ne sont
pas réalisés ».
Vladimir Poutine, premier ministre depuis aout 1999 devient président par intérim.
Il est
officiellement élu en Mars 2000, en recueillant dès le premier tout 51.95% des voix.
Très rapidement, il
apparait comme celui qui est capable de redresser la Russie en rompant avec les pratiques politiques et
économiques de son prédécesseur.
Il met en place une politique autoritaire, il renforce le rôle de l’Etat et recentre le pouvoir sur
celui-ci (plus de pouvoir pour l’éxécutif), notamment en mettant en place des réformes
administratives : en 2000, il met en place au sein de la Russie 7 districts fédéraux avec à la tête de
chacun des districts un représentant du président (un gouverneur et un président régional qui sont
généralement proches du dirigeant).
Cette réforme a pour but de s’assurer de la loyauté des
représentants du président à l’égard de celui-ci mais elle ne fait pas l’unanimité car certaines
personnes avaient une influence politique ne veulent renoncer à celle-ci Boris Berezovski, Vladimir
Goussinski, Mikhaïl Khodorkovski.
Cette politique est une réussite puisqu’elle renforce le pouvoir
de Poutine.
On peut alors dire qu’il adopte un pouvoir proche d’une logique corporatiste en
s’entourant de collaborateurs proches de lui.
Il met en place ce qu’il appelle la « dictature de la loi ».
A la Douma (chambre basse de
l’assemblée fédérale), la politique présidentielle est soutenue par le parti « Russie unie » formé en
décembre 2001.
Le parlementarisme russe glisse vers un schéma où le parti du pouvoir en place est
majoritaire à la douma ainsi que quelques partis favorables à la plupart des initiatives du président.
Le fait d’avoir des élections présidentielles ou parlementaires libres est de plus en plus remis en
cause.
D’autant plus que le président et son parti politique se servent des médias alors que leurs
concurrents ne le font pas.
Même si le processus électoral a changé, la politique économique et
internationale de Vladimir Poutine est positive et lui assure un soutien populaire, ce qui favorise sa
réélection pour un deuxième mandat en 2004.
Idée non mentionnée dans les documents.
Au niveau économique, il y a un contrôle de direct de l’Etat.
L’Etat décide de baser l’économie
russe sur l’exportation des matières énergétiques.
Cela a pour conséquence qu’en 1999, la montée
des prix des hydrocarbures permet une croissance économique pour la Russie qui est visible par la
hausse de son PIB.
Cela permet au gouvernement d’avoir davantage d’argent et de pouvoir investir
dans certains secteurs en mettant en place des réformes sociales notamment sur la Santé, l’Éducation
ou le logement.
Tout cela est une réussite et a pour conséquence que dans les années 2000 il y a une
réduction du chômage et une augmentation de pouvoir d’achat.
Au niveau militaire et de la politique étrangère.
La Russie souhaite dans les années 2000,
retrouver son statut de grande puissance notamment militaire.
o Pour cela Poutine prône un rapprochement avec les États-Unis et l’Union Européenne.
Les
attentats du 11 septembre 2001 se présentent comme une opportunité pour convaincre
l’Occident que la Russie est son partenaire privilégié dans la lutte contre le terrorisme, et
tempérer les critiques relatives à son intervention en Tchétchénie.
Un rapprochement avec les
Etats-Unis mais les relations entre les russes et les américains sont troublées par des idées
divergentes, des actions particulières comme les bombardements de Kosovo en 1991, par le
retrait américain du traité ABM (Anti-Ballistic Missile) en 2001, par le refus de l’intervention
en Irak (2003) de la Russie… Il persiste une concurrence importante entre les Etats-Unis et la
Russie (depuis la guerre froide).
Mais en même temps, il se développe une distance avec
l’occident qui est notamment visible avec l’élargissement de l’OTAN.
Cette élargissement se
fait vers les pays baltes (2004), anciennes démocraties populaires, ce qui remet en cause
l’influence de la Russie sur ces anciennes démocraties populaires mais la Russie est
impuissante face à cela.
o Dans un deuxième temps, Poutine souhaite lier des relations avec son « étranger proche »
c’est-à-dire avec ses voisins.
Pour cela, la Russie met en place des partenariats privilégiés
avec les régimes qui lui sont favorables comme avec la Biélorussie ou l’Ouzbékistan.
Elle
augmente également la pression, notamment énergétique, sur ses voisins : elle se sert donc de
l’hydrocarbure comme une « arme géopolitique », une « arme stratégique ».
Cette idée est
très critiquée par certaines puissances comme les Etats-Unis.
En réponse à cela, la Russie
accuse les Etats-Unis d’avoir une vision unipolaire du monde.
o Dans un troisième temps, Poutine souhaite mettre en place un monde multipolaire au sein
duquel les Etats-Unis ne seraient plus les seuls décideurs au nom de la concurrence entre les
Etats-Unis et la Russie.
4/ La Russie dans les années 2010 : une puissance fragile
La Constitution russe limite la réélection du président à 2 mandats consécutifs.
En 2008, Dimitri
Medvedev, un proche de Vladimir Poutine, prend la tête de la Russie.
Vladimir Poutine devient alors
son premier ministre.
Dès 2011, Vladimir Poutine annonce son intention de se présenter de nouveau
aux élections....
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