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Hérode Ier le Grand (Histoire)

Publié le 28/02/2010

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Hérode fils d'Antipatros, qui devint le roi Hérode de Judée, fut connu dans l'Antiquité sous le nom de Hérode l'Ancien, pour le distinguer de son petit-fils Hérode Agrippa I ; il fut appelé le Grand par suite d'une traduction erronée de "o megaz". Il naquit à Ascalon en 73 av. JC d'un noble iduméen et d'une mère nabatéenne. Ses ancêtres étaient des Édomites, descendant d'Ésaü, qui vinrent s'établir dans le sud de la Judée après la destruction de Jérusalem par Nabuchodonosor II. Ils furent soumis vers 125 av. JC par Jean Hyrcan I qui les intégra de force dans la nation juive. Antipas, grand-père d'Hérode, fut au service du fils de Hyrcan, Alexandre Jannée, comme gouverneur de l'Idumée. Antipatros, père d'Hérode, parvint à prendre l'ascendant sur le faible fils aîné de Jannée, Hyrcan II.

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« qualifié pour être prêtre ni pour pénétrer dans le Temple intérieur alors que l'accès en était ouvert aux prêtres-roisasmonéens.

Hérode trouva une solution à ce problème en ravalant les fonctions de grand prêtre, nommant etdestituant à son gré les successeurs d'Aaron.

Le déclin des grands prêtres Saducéens rehaussa la situation desPharisiens, le grand parti religieux populaire.

Pendant la majeure partie du règne d'Hérode, leurs chefs se soumirentpassivement à son pouvoir.

Ce ne fut que vers sa fin qu'ils se révoltèrent, quand le roi transgressa la Loi en plaçantun aigle d'or au-dessus de la porte du Temple.

La troisième secte juive, les Esséniens, qui vivaient à l'écart dumonde, fut tolérée par Hérode ; il semble même que la secte de Qumran résida à Jérusalem pendant son règne. Le symbole majeur de l'orthopraxie d'Hérode fut sa reconstruction ostentatoire du Temple.

Il doubla la dimension dela colline du Temple en l'entourant d'une muraille construite avec des blocs énormes.

Le sanctuaire, édifié dans lestyle d'un temple gréco-oriental, vit sa hauteur doublée.

Tout le bâtiment était doré avec une prodigalité extrême,au point qu'on le compara à "une montagne neigeuse brillant au soleil".

Les rabbis eux-mêmes, quoique de mauvaisgré, étaient contraints d'en reconnaître la beauté. Tout au long de son règne, Hérode domina tout ce qui l'entourait.

Il n'y avait qu'un homme qu'il ne pouvait refréner :lui-même.

A la fin ses passions furent bien près d'assombrir sa fin.

Bien que sa polygamie fût permise par la Loi, elleaboutit à une cour et à un harem orientaux fourmillant d'intrigues, où eunuques et esclaves faisaient de leur mieuxpour transformer le palais d'Hérode en un enfer sur la terre.

L'horrible histoire de l'exécution de sa femme Mariammeet ses deux fils provoqua chez Auguste ce jeu de mot amer : "Je préférerais être le cochon d'Hérode que son fils"car au moins la vie d'un cochon serait à l'abri du bourreau d'un roi juif.

Hérode mourut en 4 av.

JC et fut enseveli engrande pompe à Herodium. Pendant tout son règne, Hérode poursuivit toujours la même politique : combler le fossé séparant les Juifs du mondegréco-romain qui les entourait.

Il prévoyait que si cela ne se faisait pas il y aurait une guerre ouverte au cours delaquelle sa maison périrait.

Il ne pouvait prévoir dans ses rêves les plus insensés que ce serait l'empire romain quifinirait par disparaître. Historiquement, Hérode est un exemple tragique du souverain hellénistique, porté au sommet de la puissance par sapropre valeur et périssant étouffé par ses crimes.

Pour les Chrétiens, il est le roi sous qui Jésus naquit et qui donnal'ordre du "Massacre des Innocents" à Bethléem.

Bien que ce fait puisse être difficilement admis sur le planhistorique, il reflète l'opinion des Juifs considérant Hérode comme "l'esclave édomite", un "homme de sang".

Il eut lamalchance de régner dans le moment même où le tourbillon messianique se déclencha parmi les Juifs.

La crise qui enrésulta donna naissance au Christianisme et au Judaïsme normatif, deux événements historiques qui ont enrichil'expérience religieuse de l'humanité.

Le souverain qui tenta vainement d'arrêter ces forces irrésistibles étaitforcément marqué pour l'éternité. Toutefois, l'ombre d'Hérode peut trouver une consolation dans un fait qui doit flatter son goût pour la renommée.

Ilest peu probable qu'il soit jamais oublié.. »

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