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Henri IV souhaite se « démarier » de la reine Margot

Publié le 25/08/2013

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Mais dans l'entourage du monarque on craint que, une fois le divorce prononcé, celui-ci n'envisage d'épouser sa maîtresse, Gabrielle d'Estrées, et de légitimer les enfants qu'elle lui a donnés, si bien qu'on préfère ne pas hâter les démarches.

Les partisans du divorce repartent néanmoins en croisade. Après diverses consultations, on estime que la première procuration donnée par la reine Margot ne suffit pas pour ouvrir l'instruction. Le ministre Sully charge Martin Langlois, ancien prévôt des marchands, d'obtenir une seconde procuration. Mais cette fois la souveraine hésite.

« union avec le roi pour cause de défaut de dispense, consan­ guinité et différence de reli­ gion .

Mais dans l'entourage du monarque on craint que, une fois le divorce prononcé, celui­ ci n'envisage d'épouser sa maîtresse, Gabrielle d'Estrées , et de légitimer les enfants qu'elle lui a donnés, si bien qu'on préfère ne pas hâter les démarches.

Les partisans du divorce re­ partent néanmoins en croisa­ de .

Après diverses consulta­ tions, on estime que la pre­ mière procuration donnée par la reine Margot ne suffit pas pour ouvrir l'instruction .

Le mi­ nistre Sully charge Martin Lan­ glois, ancien prévôt des mar­ chands , d ' obtenir une seconde procuration.

Mais cette fois la souveraine hésite .

Comme LA REINE SOLLICITE HUMBLEMENT LA FAVORITE Après avoir entravé la procédure de divorce dans la crainte d'un remariage d'Henri IV avec Gabrielle d'Estrées, la reine Margot, harcelée par ses créanciers et espérant pouvoir quitter le château d'Usson, relance l'affaire.

Pour arriver à ses fins, elle tente de faire jouer l'influence sur son époux de la favorite, qu'elle sollicite humblement dans une lettre qu'elle lui adresse le 24 février 1597.

La volonté de Gabrielle d'Estrées et celle du souverain sont, écrit-elle, « si unies que me conformant à l'une je la serai aussi à l'autre ( ...

).

Je vous parle librement et comme à celle que je veux tenir pour ma sœur et que après le roi j'honore et estime le plus ».

Flatteuse, elle dit croire qu'Henri IV sera favorable à une requête « partant de votre belle bouche » et va même jusqu 'à offrir le duché d'Étampes à l'un des fils de la favorite .

beaucoup, elle est convaincue que le roi veut se marier avec Gabrielle d'Estrées et légi­ timer ses bâtards .

Scandalisée par cette perspective , elle ter­ giverse pour empêcher Henri IV de convoler avec cette « ba­ gasse ».

En fin d'année , elle envoie bien un consentement, mais elle n 'y fait pas mention de la non-consommation de son mariage, un autre argu­ ment imaginé pour faciliter l'instruction .

Les cours européennes s' alarment Les choses en restent là, tan­ dis que l'inquiétude grandit dans les cours européennes , auxquelles les informations fournies ne laissent aucun doute quant aux intentions du roi de France : « Le roi a la volonté de prendre femme, mais il n'en prendra pas une ·autre que la Gabrielle, surtout pouvant légitimer les enfants qu'il a d'elle, ce qui se heur­ tera peut-être à de s difficultés insurmontables ; toutefois on peut perdre l'espoir d 'autres mariages », écrit le 7 juillet 1598 un agent secret florentin , l ' abbé Bonciani .

L'ambassa ­ deur Contarini fait part des mê ­ mes craintes à Venise .

« Les bruits qui courent sur le ma­ riage du roi me déplaisent » , constate le 19 juillet Jacques Bongars, agent d 'Henri IV en Allemagne .

Dans l'entourage du souverain, des conseillers manifestent leur désaccord, certains discrètement.

comme Sully , d'autres plus ouverte­ ment , comme Nicolas de Sancy, ce qui lui vaut d'être disgracié et de céder sa place de superintendant de s finan­ ces à Sully .

Ces marques de désapprobation n'empêchent pas le baptême du petit Ale xandre Monsieur , dernier enfant d'Henri IV et de Ga - lfltlaED ITIONS WW ATL.AS brielle d'Estrées, d'être célé­ bré en grande pompe le 1 3 dé­ cembre 1598 .

Durant les céré­ monies, la maîtresse du roi adopte une attitude de reine, recevant faveurs royales et allégeance des courtisans.

Sûre de l'influence qu'elle exerce sur Henri IV , Gabrielle d'Estrées se mêle du « déma­ riage » du roi.

Elle requiert l'appui auprès de Rome du duc Charles Emmanuel de Sa­ voie , à qui elle promet de faire attribuer le marquisat.

Le duc lui adresse de magnifiques présents, mais pour l'heure rien n' est joué .

Le pape Clé ­ ment VIII n'a pas encore été officiellement saisi de la re­ quête d'annulation canonique du mariage .

li a cependant parlé de cette délicate ques ­ tion avec les prélats français, Arnaud d'Ossat notamment, sans que rien ne soit tranché , ce dernier se montrant per­ plexe quant à la décision à prendre .

Mi-février 1599, le marquis et diplomate Nicolas de Sillery part pour Rome, chargé de porter officiellement à Clément VIII la demande de « démariage » présentée par le roi et par la reine .. »

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