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Henri IV et la seconde école de Fontainebleau

Publié le 25/08/2013

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Lorsqu'il a succédé à Henri III, en août 1589, Henri IV, premier souverain de la dynastie des Bourbons et de surcroît protestant, a dû faire la conquête de ses sujets . S'il n'est pas aussi passionné pour les arts que les Valois, le Béarnais s'attache cependant, au tournant du siècle, à relancer un vaste programme d'architecture et de décoration des demeures royales, donnant ainsi une impulsion décisive à la « seconde école de Fontaine bleau «. Contrairement à ceux la « première école de Fontainebleau «, qui s'est épanouie sous le règne de François Ier, les principaux représentants de ce nouveau courant artistique ne sont pas des Italiens, mais les Français Toussaint Dubreuil et Martin Fréminet, ainsi qu'Ambroise Dubois, d'origine flamande, qui vont se succéder comme peintre du roi et à la tête des chantiers artistiques de Sa Majesté.

« Du maniérisme au classicisme Né à Paris en 1561, Toussaint Dubreuil a été formé dans le milieu des peintres carton­ niers de tapisserie, en particu­ lier auprès de Médéric Frémi­ net.

le père de Martin Frémi­ net .

Dès 1578, et ce jusqu'en 1585, ses dessins ont servi de modèles aux orfèvres, notam­ ment pour la Masse de l'ordre du Saint-Esprit, aujourd'hui conser­ vée au musée Louvre.

Nommé peintre ordinaire du roi, Du­ breuil a été sollicité pour col­ laborer à la décoration du châ­ teau de Fontainebleau et a ter­ miné une série sur la vie d'Her­ cule entreprise par l'italien Ruggiero de Ruggieri .

Très vite, il se voit confier la responsabi­ lité d'autres chantiers royaux, comme celui de la petite ga­ lerie du Louvre (galerie d'Apol­ lon).

dont, en 1601, il orne la voûte d'un Jupiter foudroyant les Titans censé représenter Henri IV victorieux de la Ligue catho­ lique -qui, comme la plupart des œuvres de l'artiste, a été détruit par un incendie en 1661.

Dubreuil travaille égale­ ment aux décors du palais des Tuileries et du nouveau châ­ teau de Saint-Germain-en­ Laye .

Il puise son inspiration dans la mythologie, ainsi pour Les Métamorphoses d'Ovide ou dans la littérature, en illustrant La Franciade, le poème épique de Pierre de Ronsard .

Le lever et la toilette de Hyante et Climèn e, aujourd'hui au Louvre, est un parfait exemple de ce qu ' il doit aux générations précédentes à travers une variété d'attitudes compliquées et d 'un sujet hé­ rités de la première école de Fontainebleau.

Hyante et Clim è­ ne offrant un sacrifice à Vénus pré­ figure le classicisme français du XVW siècle, par la clarté de sa composition et la rigueur de son architecture .

Influences italiennes et flamandes Mort accidentellement en 1602 à l'âge de quarante ans, Du­ breuil n'a pas pu donner la pleine mesure de son talent.

C'est Martin Fréminet qui lui succède dans la charge de peintre du roi, probablement appelé par Henri IV alors qu'il séjourne en Italie depuis envi­ ron quinze ans.

Né vers 1567 à Paris et formé dans cette ville, Fréminet, tout imprégné de la culture artistique de la Pénin­ sule, se voit confier la réalisa­ tion du décor de la chapelle de la Trinité au château de Fontainebleau, qu'il terminera sous le règne de Louis XIII.

Il peint plusieurs tableaux pour l'abbaye de Barbeaux, près de Fontainebleau, où il sera inhu­ mé en 1619 et qui sera détrui­ te en 1793.

Comme celles de Dubreuil, les œuvres de Fré­ minet parvenues jusqu'à nous sont rares.

Néanmoins, la cha­ pelle de la Trinité et quelques dessins conservés au Louvre permettent de découvrir un peintre pétri de maniérisme.

Sur les chantiers royaux, Fré- !fiil'IUEDITIONS llli'.illl ATLAS LES FAMILLES DUBOIS ET FRÉMINET En 1601, Ambroise Dubois épouse la fille d'un peintre d'origine nordique, Jean d 'Hoey qui, après quelque quinze ans passés à Troyes, est entré au service d'Henri IV en 1592, et recevra la charge de la garde des collections de peinture de Fontainebleau en 1608.

C'est sans doute grâce à son beau-père que Dubois reçoit ses premières commandes royales.

Martin Fréminet, quant à lui, épouse la seconde fille de Jean d'Hoey dans les premières années du siècle .

Après avoir perdu sa première femme, l'artiste se remarie avec la veuve de Dubois, mort en 1614.

Pendant plusieurs années, leur famille occupe des charges importantes au sein de la domesticité royale.

Sous le règne de Louis XIII, Louis Dubois, fils d'Ambroise, héritera de la pension que Louis Fréminet, son demi­ frère et fils de Martin, a obtenue grâce à la réputation de son père.

minet est le rival d'Ambroise Dubois .

Ce peintre d'origine anversoise, né en 1543 et natu­ ralisé français en 1601, est nommé peintre de la reine Marie de Médicis en 1606 .

Jus­ qu 'à sa mort , en 1614 , il dé­ ploie une activité considéra­ ble, décore la chambre de la reine à Fontainebleau, ainsi que la chapelle haute du châ­ teau.

Pour la salle d'Hercule , il réalise un portrait de Gabrielle d'Estrées, la maîtresse d'Henri IV, sous les traits de Diane chasseresse et assure la déco­ ration de la galerie de Diane, qui sera détruite au XIX e siècle .

Formé au maniérisme interna­ tional avant son départ de sa ville natale, Dubois a laissé des œuvres qui sont un mélange de ce style en vogue et d'un art du coloris très flamand.

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