Henri III fait assassiner le duc de Guise
Publié le 01/04/2013
Extrait du document
Henri Ill a ainsi repris les rênes du pouvoir mais ne peut cependant éviter qu'à la nouvelle de l'exécution des Guise, la ville de Paris entre en rébellion ouverte et que les états généraux s'opposent à sa volonté.
«
royale.
Il ne s'étonne point de
voir rassemblés les gardes
royaux ; la veille, le capitaine
Larchant
ne l'a-t-il pas préve
nu qu'il occuperait le grand
escalier avec ses
hommes au
motif de lui présenter une ré
clamation relative à leur sol
de ? Mais cette requête n'est
qu'un subterfuge et Guise
l'ignore .
Dans la salle du
Conseil, le duc se plaint du
froid et demande qu'on rani
me le feu.
Pris de malaise , il se
met à saigner du nez .
Pris au piège
Vers 8 heures, Henri Ill, qui
vient d'inviter deux aumôniers
à
"se mettre en dévotion et
prier pour que le roi pût venir
à bout d'une exécution · qu'il
désirait faire pour le repos de
son royaume ", fait mander
Guise dans son cabinet vieux,
voisin
de la salle du conseil.
Alors
qu'il traverse la salle qui
lui permettra de se rendre au
dit cabinet vieux, les Quarante
cinq se lèvent, saluent le duc
et lui emboîtent le pas.
Guise
est
persuadé qu'enfin le roi va
le nommer connétable .
Il s'en
gage sans crainte dans le pas
sage étroit menant du cabinet
vieux à la chambre royale .
TROP SÛR DE LUI
Aveuglé par l'orgueil et
l'ambition, Henri de Guise
tombe tête baissée dans le piège tendu par Henri lU.
Prévenu maintes fols, Il ne
tient aucun compte des
avertissements.
Qu'Ils
viennent
de Mendoza,
ambassadeur de Philippe Il
d'Espagne, de son cousin le
duc d'Elbeuf ou, même, de
sa mère, la duchesse de Nemours, qui, prévenue de
bonne source, le supplie de
prendre garde .
La veille
du jour fatidique,
le duc reçoit cinq billets
anonymes-l'Informant que
sa vie est en grand danger.
Forçant le destin, lites jette
négligemment, confiant à
son chirurgien Lejeune,
en parlant du roi : "Il n'oserait ...
" .
Multipliant
les erreurs de jugement ,
le matin du 23 décembre,
alors qu'Il se rend au Conseil
royal,
Il rabroue deux
gentilshommes de son parti
qui l'avertissent des
menaces qui pèsent sur lui.
Bravache
et sûr de son fait
comme à l'habitude, Henri
de Guise gravit les degrés
du grand escalier sur un
"Bien gardé est ce que
Dieu garde! ".
(Cl-dessus tableau du XIXe
siècle peint par
Paul de Laroche,
représentant
l'assassinat du duc de Guise .)
Apercevant plusieurs des
Quarante-cinq lui faisant face,
il se retourne et, à la vue du
groupe de gardes qui l'a suivi,
comprend qu'il a été joué .
Gêné
par son manteau , le duc
ne peut dégainer son épée .
Avec
l'énergie du désespoir, il
se défend cependant comme
un beau diable , renversant
quatre de ses assaillants et en
blessant deux autres au visa
ge .
Mais il est trop tard ...
Sans
cotte
de maille protectrice, il
tombe sous les coups répétés.
Dès qu'il apprend la nouvelle
de la mort du prince félon , le
roi fait arrêter le cardinal
Louis de Guise , qui est exé
cuté le lendemain, ainsi que
les principaux chefs de la
Ligue (les ultra-catholiques) .
Les corps
des frères Guise
sont brûlés et leurs cendres
jetées dans la Loire afin qu'ils
ne soient pas érigés en mar
tyrs .
Henri Ill a ainsi repris les
rênes du pouvoir mais ne
peut cependant éviter qu 'à la
nouvelle de l'exécution des
Guise , la ville de Paris entre
en rébellion ouverte et que
les états généraux s'opposent
à sa volonté .
Henri a bien joué .
Ce «pieux »
assassinat affaiblira les ultra
catholiques. ..
qui prendront
pourtant leur revanche ..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Henri III fait assassiner le duc de Guise
- Henri III fait assassiner le duc de Guise
- Il est plus grand mort que vivant. Henri III, roi de France, devant le cadavre du duc de Guise qu'il venait de faire assassiner.
- BOURBON, Louis-Henri, prince de Condé, duc de (1692-1740) Il est le fils de Louis III de Bourbon-Condé, petit-fils de Louis XIV par sa mère, fille légitimée du roi et de Mme de Montespan.
- GUISE, Henri Ier de Lorraine, 3e duc de, dit le Balafré (1550-1588) Fils aîné de François de Guise, il est élevé dans la haine des protestants, sentiment qui s'accroît après l'assassinat de son père.