Henri II blessé lors d'un tournoi
Publié le 06/04/2013
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Après s'être mesuré au duc de Nemours puis au duc de Guise, Henri a l'avantage mais exige de subir le triple assaut. Son nouveau rival est le jeune comte Gabriel de Montgomery, lieutenant de la compagnie des Cents Archers. Celui-là même dont Charles Quint a dit qu'il avait entre les yeux un signe néfaste présageant la mort d'un prince à la Fleur de Lys ! Les adversaires s'élancent. Le choc est rude mais les cavaliers ne sont pas désarçonnés...
«
aux alentours de la quarantaine.
Pour ajouter à l'inquiétude
de la reine Catherine, Henri
monte un cheval baptisé
" Malheureux " ...
Un signe
néfaste
entre les yeux
Après s'être mesuré au duc de
Nemours puis au duc de Gui
se, Henri a l'avantage mais
exige
de subir le triple assaut.
Son nouveau rival est le jeune
comte Gabriel de Montgome
ry, lieutenant de la compagnie
des Cents Archers .
Celui-là
même dont Charles Quint a
dit qu'il avait entre les yeux
un signe néfaste présageant la
mort d'un prince à la Fleur de
Lys ! Les adversaires s'élan
cent.
Le choc est rude mais les
cavaliers
ne sont pas désar
çonnés.
Furieux d'avoir va
cillé, le souverain veut rompre
une seconde lance.
Malgré
Montgomery, affirmant que
" la victoire est au roi ", et les
supplications de la reine,
Henri, sur un ton qui n'admet
DIX JOURS D'UNE
TERRIBLE AGONIE
Au palais des Tournelles,
les praticiens s'empressent.
Jean Chapelain, premier médecin du roi, fait quérir
Ambroise Paré.
L'anatomiste
André Vésale, médecin
de
Philippe II d'Espagne,
accourt de Bruxelles.
Cinq éclats de bois,
dont l'un de près de dix
centimètres, sont extraits
du front, de la tempe et de
l'œil du roi qui supporte ses souffrances avec un extraordinaire courage,
et sans anesthésie.
Sur les têtes de six condamnés à
mort exécutés au Châtelet,
Ambroise Paré reproduit les
blessures royales ; tentant
en vain d'y porter remède.
Reprenant connaissance,
Henri
pardonne à
Montgomery " cet
accident ...
arrivé ...
par
un mauvais hasard ".
Et ordonne que les noces
de sa sœur et du duc
de Savoie soient célébrées
comme prévu.
Le 10 juillet,
à 13 heures, Henri II expire,
dédiant ses dernières
paroles, " Que mon peuple
persiste et demeure
dans la fol ", à ses
bien-aimés sujets.
pas la réplique, presse son
monde.
Alors que les juges
s'inclinent devant cette re
quête contraire aux usages, le
roi ordonne au maréchal de
Vieilleville de lui poser son
casque .
Dans la
précipitation, ·
celui-ci
oublie de mettre le
crochet de la visière et per
sonne ne prête attention au
fait
que Montgomery ne chan
ge pas de lance comme le
veut la règle.
Les cavaliers se
précipitent pendant que l'as
sistance retient son souffle.
Avec une
extrême brutalité, la
lance
de Montgomery se brise
sur la cuirasse royale, glisse
sur l'armure
et pénètre à tra
vers la visière du casque.
Hen
ri est durement ébranlé.
On le
croit étourdi mais il s'effondre
et tombe de sa monture.
Un
flot de sang inonde son visage
lorsqu'on lui enlève son
casque .
La lance cassée a
transpercé en
cinq endroits la
tête du roi.
Catherine de Mé
dicis s'évanouit.
On le trans
porte dans le palais des Tour
nelles.
Pour Henri, commence
une longue et douloureuse
agonie qui durera dix jours..
»
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