Haute et Basse-Normandie
Publié le 31/12/2018
Extrait du document
CAMPAGNE A LA MER
Région historique du nord-ouest de la France, la Normandie fut longtemps une pomme de discorde entre les couronnes française et anglaise avant de revenir à la France en 1450. Elle est partagée en deux régions en 1982, de part et d'autre de la Seine : la Basse-Normandie au sud et la Haute-Normandie au nord.
LA BASSE-NORMANDIE
Trois départements
• La Basse-Normandie couvre 17 589 km2 (3,2 % du territoire national), ce qui en fait la 15e région française par sa superficie.
• Elle s'étend sur trois départements : le Calvados, la Manche et l'Orne. Elle compte 11 arrondissements, 135 cantons et 1 812 communes.
Sa capitale est Caen.
• Le Calvados Chef-lieu : Caen. Chefs-lieux d'arrond. : Bayeux, Lisieux, Vire.
• La Manche Chef-lieu : Saint-Lô. Chefs-lieux d'arrond. : Avranches, Coutances et Cherbourg.
• L'Orne Chef-lieu : Alençon. Chefs-lieux d'arrond. : Argentan et Mortagne-au-Perche.
La population
• Avec 1 427 000 habitants (1999), la Basse-Normandie se classe
au 17e rang des régions françaises (2,4 % de la population totale).
Entre 1990 et 1999, la région a gagné 30 500 habitants au bénéfice principal du Calvados.
• Les moins de 20 ans représentent 25,2 % de la population, les plus de 60 ans 22,8 % et ceux qui ont entre 20 et 60 ans 52 %.
• Le taux de natalité est de 12,5 %o (moyenne nation. : 13,2 %o)
et le taux de mortalité de 9,5 %o (moyenne nation. : 9,1 %o).
• L'accroissement naturel est de 0,31 % (11e rang ; moyenne nation. : 0,36 %).
• La densité est de 80 hab./km! (12' rang ; moyenne nation. : 108 hab./km2).
• 65 % de la population (moyenne nation. : 82 %) vit dans un espace à dominante urbaine, soit sur 37 % de la superficie totale de la région.
• La population étrangère représente 1,4 % de la totalité (moyenne nation. : 5,6 %).
• Les migrations sont marquées, comme dans la majorité des régions du nord de la France, par un solde déficitaire : - 0,6 % (15e rang ; moyenne nation. : 0,01 %).
Par département et par ville
• Le Calvados (5 548 km2) compte 648 000 hab. (705 communes),
la Manche (5 938 km2) 481 000 hab. (602 communes), l'Orne (6 103 km2) 298 000 hab. (505 communes).
• Un quart des Bas-Normands réside dans des villes de plus de 30 000 hab.
• Avec 200 000 hab., Caen est
la seule grande ville de la région. Son agglomération étend son aire d'influence sur près de 300 000 hab. et n'est concurrencée que par l'agglomération cherbourgeoise.
Lé RELIEF
• La Basse-Normandie n'a pas d'unité géologique : elle s'étend à la fois sur un massif ancien, le Massif armoricain, et sur des roches sédimentaires
de l'ouest du bassin parisien.
• C'est une région de faible altitude (200 à 300 m au maximum), avec des dénivellations peu importantes, mais une topographie toutefois accidentée.
• La Normandie armoricaine se présente sous la forme d'un grand talus faiblement incliné vers le nord, où l'on distingue, dans le sud,
«
•
La production conchylicole de la
Basse-Normandie représente un quart
de la production nationale (1" région
française), soit 35 000 t d'huîtres
(sur 90 ha) et 24 ooo t de moules.
Ces productions sont réparties sur quatre
bassins : Ouest-Cotentin (Blainville
Gouville), Est-Cotentin (Saint-Vaast-la
Hougue), baie des Veys (Grandcamp
Maisy) et Côte de Nacre (Courseulles,
Asnelles-Meuvaines).
• La Basse-Normandie est la 1 " région
cidricole française (113 000 t de pom mes
à ddre) avec une quarantaine de
cidreries.
Dans le Pays d'Auge, on prépare
une eau-de-vie de cidre, le calvados,
ainsi que du pommeau, apéritif composé
de moût de cidre et de calvados.
L'industrie
• 26,5 'lb de la population active
sont employés dans l'industrie
(moyenne nation.
: 23,5 'lb).
• L:agroalimentaire est le premier
employeur (18 'lb) dans la région.
75 'lb
des salariés de ce secteur travaillent
dans l'industrie laitière ou de la viande.
• L:industrie du lait représente 67 'lb
du chiffre d'affaires de l'agroalimentaire
de la région : 1" rang pour la production
de crème
(54 000 t) et
de fromages
(261 000 t);
2' rang pour
celle de beurre.
Des AOC
distinguent la
crème et le
beurre d'Isigny,
le camembert, le livarot, le pont-l'évêque.
• Avec 16 'lb de l'effectif industriel total,
la construction électrique et électronique
est le deuxième employeur de la région.
Elle regroupe le travail des métaux, la
construction automobile, la fabrication
d'autres matériels de transport et la
fabrication de machines et d'équipements.
• L:industrie régionale possède aussi
des atouts dans les secteurs de la
métallurgie, des bois et de l'ameublemen�
de l'imprimerie, de la pharmacie
(3' région française) et de la plasturgie.
• Le nucléaire fait du pôle Cherbourg
La Hague-flamanville la troisième
concentration d'ingénieurs en province
après Grenoble et Toulouse.
Les services
• Le secteur tertiaire accuse un certain
retard avec 66 'lb des actifs (moyenne
nation.
: 72,5 'lb).
La région comble
progressivement ce retard grace
au développement du tourisme.
Le tourisme
• La région dispose de nombreux
atouts, en particulier dans le Calvados où
se trouvent plusieurs stations
balnéaires réputées : Deauville,
Trouville ou encore Cabourg.
• Le champ de bataille que fut la
Normandie à la fin de la Seconde
Guerre mondiale est visité par les
touristes du monde entier, notamment
d'Arromanches à Sainte-Mère-Église,
sur la Côte de Nacre.
• La tapisserie de Bayeux, la basilique
��····!1 de Lisieux et
l'abbaye du
Mont-Saint·
Miche/sont
d'autres joyaux
touristiques,
comme
les paysages
de la Suisse
normande,
entre Vire et Falaise, et la station
thermale de Bagnoles-de-l'Orne.
Les communications
• Le Basse-Normandie possède 166 km
d'autoroutes et 1 043 km de routes
• Le réseau ferré s'étend sur 590 km.
• Deux ports d'intérêt national sont
spécialisés dans le trafic trans-Manche :
Caen-Ouistreham (900 ooo passagers
et 1,7 million de t de marchandises)
et Cherbourg (1,6 million de passagers
et 4,3 millions de t de marchandises).
• Le principal aéroport est celui de Caen
Carpiquet (135 000 passagers en 2002).
LA HAUTE-NORMANDIE
DEUX DÉPARTEMENTS
• La Haute-Normandie couvre·
12 317 km' (2,2 'lb du territoire
national), ce qui en fait la 19' région
française par sa superficie.
• Cette région s'étend sur deux
departements :l'Eure au sud et la
Seine-Maritime au nord.
Elle compte
6 arrondissements, 92 cantons
et 1 420
communes.
Sa capitale
est Rouen.
• L'Eure Chef
lieu : Évreux.
Chefs-lieux
d'arrond.
Les Andelys
et Bernay.
• La Seine-Maritime Chef-lieu : Rouen.
Chefs-lieux d'arrond.
: Dieppe et Le Havre.
LA POPULATION
• La majorité de la population est
installée dans les vallées, notamment
celle de la Seine.
La Seine-Maritime,
qui rassemble à elle seule 70 'lb de la
population régionale, est deux fois
moins rurale (25 'lb) que l'Eure (50%).
• Avec 1 788 000 habitants (1999),
la Haute-Normandie se classe
au 13' rang des régions françaises
(3 o/o de la population totale).
• Les moins de 20 ans représentent
26,6 0/o de la population, les plus
de 60 ans 19,5 'lb et ceux qui ont
entre 20 et 60 ans 53,9 'lb.
•
Le taux de natalité est de 13,4 Ofoo
et le taux de mortalité de 8,8 Ofoo.
• L:accroissement naturel est de 0,48 'lb
(4' rang).
• La densité est de 145 hab./ km' (4' rang).
• 89 'lb de la population vivent dans
un espace à dominante urbaine, soit sur
62 'lb de la superficie totale de la région.
• La population étrangère représente
2,7 0/o de la population de la région.
• Le solde migratoire est de 0,21 'lb
(18' rang).
PAR DÉPARTEMENT ET PAR VILLE
• L:Eure (6 040 km') compte 541 000 hab.
(675 communes), la Seine-Maritime
(6 278 km') 1 239 000 hab.
(745 communes).
• Le taux d'urbanisation de la Seine
Maritime est de 74 'lb, contre 51 0/o
dans l'Eure.
La vallée de la Seine,
de Vernon au Havre, regroupe à elle
seule environ 75 0/o de la population
régionale.
• Les principales villes sont Évreux
(54 000 hab.) dans l'Eure et Le Havre
(193 ooo hab.), Rouen (108 ooo hab.),
Dieppe (35 000 hab.) et Elbeuf
(17 000 hab.) dans la Seine-Maritime.
LE RELIEF
• La Haute-Normandie n'a pas d'unité
naturelle.
C'est une région de basses
collines et de vastes plateaux qui
prolongent 111e-de-France.
• Ces plateaux sont entaillés par des
vallées, en particulier celle de la Seine
qui trace des méandres.
La région
culmine à 257 rn à Saint-Antonin de
Sommaire (Eure).
Les" campagnes "
couvertes de cultures mécanisées
- plaines d'Évreux, Vexin normand -
l'emportent sur les zones bocagères.
• Sur la façade maritime (142 km), les
plateaux sedimentaires sont nettement
découpés.
À ltretrat, on observe
les plus hautes falaises de France (70
à 100 rn de haut).
Le long de la Côte
d'Albâtre, les plages sont recouvertes
de galets arrachés aux falaises.
• Entre le pays d'Auge et l'estuaire
de la Seine, le Lieuvin et le Roumois
évoquent le bocage du Calvados par
leurs herbages plantés de pommiers.
Dans le pays de Bray, qui touche la
Picardie, une vaste dépression argileuse
donne un paysage spécifique autour
de Forges-les-Eaux.
• La superficie boisée couvre 18 0/o
du territoire.
LE CLIMAT
• Le climat est océanique.
L:amplitude
thermique annuelle est faible ; les
précipitations sont assez abondantes -
716 mm à Rouen et 584 mm à Évreux
et plus fréquentes au nord qu'au sud.
• Les températures sont rarement
excessives et largement positives en hiver.
Elles sont plus contrastées dans le pays
de Caux où les hivers peuvent être froids.
• L:insolation est l'une des plus basses
de l'Hexagone.
• La région comprend 2 500 km
de cours d'eau.
L'ÉCONOMIE
• La région regroupe 700 ooo actifs.
• Le produit intérieur brut (PIB) régional
est de 41 milliards d'euros (2000),
au 13' rang national, et le PIB/hab.
de 22 900 euros (4' rang).
• L:agriculture produit 2,1 0/o du total
du PIB régional, l'industrie 39,4 0/o
et les services 58,5 0/o.
• Le taux de chômage régional
(10,2 'lb en juin 2004) est supérieur
à la moyenne nationale.
L'agriculture
• L:agriculture emploie 2,8 0/o de
la population active.
Elle se répartit
équitablement entre cultures (51 0/o
de la valeur de la production régionale)
et élevage (49 %).
• La surface agricole utile est
de 800 ooo ha.
• Les spécialisations agricoles sont
la céréaliculture dans le sud (plaine
de Saint-André) et l'élevage laitier dans
le nord-est (vallée de l'Epte).
Le pays de
Caux abrite ces deux pratiques agricoles.
• Le cheptel bovin de Haute-Normandie
représente
650 ooo têtes.
Dans le pays
de Bray,
la vache
normande, exploitée
pour son bon
rendement
mixte (viande
et lait), est un élément indissociable
du paysage.
chantiers
navals, automobile) de l'autre,
l'ensemble étant lié au trafic portuaire.
• L:axe industriel majeur est la vallée
de la Seine et en premiers lieux Rouen
et Le Havre.
Le Havre est le 2' port
pétrolier français avec le terminal
d'Antifer et le 6' européen pour les
marchandises, avec un trafic annuel
de plus de 52 millions de t de fret.
Rouen, 6' port français, est le 1" port
céréalier européen et traite le tiers du
trafic fluvial national.
Une grande partie
du trafic est constituée d'hydrocarbures
en raison de la prése nce d'une puissante
industrie pétrochimique et chimique.
La région possède 40 'lb de la capacité
française de raffinage.
La plupart
des raffineries sont situées dans
l'agglomération du Havre (Lillebonne).
Les services
• le secteur tertiaire représente 68,2 'lb
de la population active.
Il est spécialisé
dans le commerce et les activités annexes.
La proximité de l'agglomération
parisienne entrave le développement
d'activités tertiaires plus élaborées.
Le tourisme reste peu développé.
Le tou risme
• Dans l'ensemble, les infrastructures
touristiques sont concentrées sur le
littoral.
Bien qu'anciennes, les stations
balnéaires sont rares (Dieppe, Étretat,
Le Tréport) ; elles attirent une clientèle
surtout régionale pour de courts séjours.
La région ne manque pourtant pas
d'atouts (patrimoine culturel, falaises,
création en 1974 du parc naturel
régional de Brotonne avec le marais
Vernier).
La Haute-Normandie
• Contrairement à la Basse-Normandie, valorise le tourisme vert comme à
la région trouve dans les productions Giverny,
propriété du peintre Claude
végétales le gros de ses productions
Monet.
Son parc naturel régional
agricoles (53 0/o, contre 47 0/o pour
couvre la forêt de Brotonne, à cheval
les productions animales).
La taille
sur les deux rives de la Seine.
moyenne des exploitations est de 35 ha.
Les 'ommun1cations
• La production annu elle de pommes •
Les re lations nord-sud sont difficiles
à cidre est de 55 000 1.
en Haute-Normandie en raison de
L'industrie la présence de la Seine.
Jusqu'à 1994,
• Malgré une ancienne vocation agricole, • en dehors de Rouen, deux ponts
la Haute-Normandie possède aussi une permettaient de franchir la vallée :
longue tradition industrielle.
En témoigne celui du Tancarville, près du Havre,
l'importance de l'emploi industriel et celui de Brotonne, plus au sud.
régional : 29 0/o de la population active, Depuis 1994, un troisième ouvrage
(4' rang national).
Le nombre
d'art, le pont de Normandie,
d'entreprises s'élève à 62 000 (2002).
assure
les liaisons nord-sud entre
• Après l'ancienne concentration Le
Havre et Honfleur.
des industries textiles dans les vallées
affluentes (coton dans la vallée de
Maromme, laine à Elbeuf et Louviers),
c'est aujourd'hui la basse Seine qui est
l'axe industriel moderne de la région.
Le secteur industriel est double :
le l'llffl nage (35 0/o du potentiel français)
et la chimie d'une part, les industries
de main-d'œuvre (métallurgie,
• La région dispose de deux aéroports
d'importance secondaire : Le Havre
Octeville (50 ooo passagers en 2001)
et Rouen-Vallée de Seine
(35 ooo passagers)..
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