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Haroun al-Rachid le calife ami de Charlemagne

Publié le 01/09/2013

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Haroun al-Rachid est né à Ravy, en Perse, en février 766. Fils du calife abbasside el-Mahdi et de l'ambitieuse et intelli¬gente Khaizuran, esclave d'ori¬gine yéménite, il a grandi à Bagdad où il a reçu une soli¬de éducation et, conformé¬ment aux usages de la Cour, a été confié à des maîtres comp¬tant parmi les hommes les plus savants de l'empire. En 785, el-Mahdi s'est éteint subi¬tement. Son fils aîné, Hadi, peu après lui avoir succédé sur le trône, est mort assassi¬né. De façon fort suspecte. Et fort opportune pour son cadet, Haroun al-Rachid, qui a été appelé à régner à son tour, en septembre 786 ! Heureux pré¬sage, il est monté sur le trône en même temps que naissait son fils Abdallah, le futur calife Mamun ! Pendant les dix premières années de son règne

« Le souverain le plus puissant de son temps Haroun al-Rachid est né à Ravy , en Perse , en février 766.

Fils du calife abbasside el-Mahdi et de l'ambitieuse et intelli­ gente Khaizuran , esclave d'ori­ gine yéménite, il a grandi à Bagdad où il a reçu une soli­ de éducation et, conformé­ ment aux usages de la Cour , a été confié à des ma îtres comp­ tant parmi les hommes les plus savants de l'empire .

En 785 , el-Mahdi s 'est éteint subi­ tement.

Son fils aîné , Hadi , peu après lui avoir succédé sur le trône, est mort assassi­ né.

De façon fort suspecte .

Et fort opportune pour son cadet, Haroun al-Rachid , qui a été appelé à régner à son tour, en septembre 786 ! Heureux pré­ sage, il est monté sur le trône en même temps que naissait son fils Abdallah , le futur calife Mamun ! Pendant les dix premières années de son règne , Haroun al-Rachid doit partager le pouvoir avec sa mère, qui sait être redoutable .

Cependant, s'appuyant sur des vizirs compé­ tents, il œuvre pour la prospérité d'un empire en pleine expansion .

L'Empire d'Orient soumis au tribut Profondément croyant, le calife s'attache à faire régner la loi musulmane , redonne aux Lieux saints toute leur grandeur, lutte contre l'hérésie .

Ceci dans un dessein aussi politique que ~ religieux, car l'islam est le ciment ~ de son empire - comme le < christianisme est celui de l'em- o ] pire de Charlemagne .

Les seuls a.

troubles qu' il doit réprimer sont ceux fomentés , dans de loin­ taines provinces , par des mou­ vements religieux dissidents .

Et à l'extérieur , nul n'est en mesu­ re d'inquiéter le souverain le plus puissant de son temps .

A la mort de sa mère, en 789, Haroun al-Rachid a vingt-trois ans .

Les chroniqueurs n' ont pas assez de mots pour décrire la splendeur de son palais : les jardins paradisiaques , les qua­ tre-vingts colonnes d'albâtre , les coupes de jade, d'agate ou de cristal, les tapis tissés de fils d'or auxquels se mêlent perles et pierres précieuses , les ten­ tures de soie , les lustres d'or.

..

Et aussi le harem, où vivent quelque deux cents femmes et où règne la favorite du calife , la belle, fantasque et généreuse Zubayda .

Bagdad est alors la cité la plu s riche et la plus cul­ tivée du monde méditerra­ néen .

Et Haroun al-Rachid y accueille poètes, musicien s, artistes et s avants .

En 806, le calife lance une cam­ pagne militaire vers Constanti­ nople et s'empare de la ville d'Héraclée .

L'année suivante , il s oumet au tribut l'Empire d 'Orient , dont la capitale lui res­ tera pourtant à jamais ina c ces­ sible .

En Perse , en Transo xiane , en Afrique du Nord , il prend UN PRINCE DE LÉGENDE « Le calife Haroun al-Rachid était le prince le plus généreux de son époque et le plus magnifique.

» Les Mille et une nuits, recueil de manuscrits datant du xm • siècle et rapporté d'Orient par Antoine Galland au début du XVIII° siècle, donnent une description lyrique et pittoresque du règne d'Haroun al-Rachid.

Le calife, beau, grand et bien bâti, « la bouche très petite et les joues grosses et gonflées », est le héros de plusieurs contes -pourtant situés à une époque postérieure à son règne, à la charnière des XW et XIII° siècles.

« Ce palais en entier n'était fait que d'une seule salle immense, percée de quatre-vingts fenêtres ...

Cette salle ne s'ouvrait que lorsque venait le calife ; et alors on allumait toutes les lampes et le grand lustre et l'on ouvrait toutes les fenêtres, et le calife s ' asseyait sur son grand divan tendu de soie, de velours et d'or, et ordonnait alors à ses chanteuses de chanter et aux joueurs d'instrument de le charmer de leur jeu ...

Et c'est ainsi qu'au milieu du calme des nuits et de la tiédeur douce de l'air parfumé aux fleurs du jardin, le calife se dilatait la poitrine ...

» la tête de nombreuses expédi­ tions militaires .

Mais , au cours d 'une rude campagne contre Samarkand et le Khorazan qui s 'est soulevé, il tombe mala­ de .

Et meurt le 24 mars 809 .

li est enseveli à Tus , dans le jar­ din de Sanâbad, dans un mau­ solée aujourd 'hui disparu.

Haroun al-Rachid , l' ami de Charlemagne dont le règne a marqué l'apogée du califat abba s side , est depuis devenu un prince de légende, héros de nombreu x récits merveilleu x.

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