Haïti de 1995 à 1999 : Histoire
Publié le 24/12/2018
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Le candidat de la coalition gouvernementale, René Préval, ancien Premier ministre et fidèle partisan de Jean-Bertrand Aristide, est élu président de la République, en décembre 1995, avec environ 88 % des voix. Sous la pression de Washington, l’ancien président Aristide ne peut céder aux demandes de ses partisans pour rester en poste. Mais, avec un taux de participation de 20 %, le scrutin présidentiel est massivement boycotté par les électeurs, l’opposition accusant le gouvernement de fraudes. Ce dernier, arrivé au pouvoir en 1990, renversé une année plus tard, exilé aux Etats-Unis et rétabli en 1994 sous la protection des troupes américaines, remporte avec la Fanmi Lavalas (FL), parti qu’il crée en novembre 1996, la majorité absolue des sièges aux élections législatives et sénatoriales d’avril 1997. La Fanmi Lavalas (FL) se proclame vainqueur, et sa rivale, l’Organisation du peuple en lutte (OPL), dénonce la fraude et rejette les résultats.
La Mission des Nations unies en Haïti (Minuha), après le renouvellement de son mandat en février 1996 et la réduction de ses effectifs, est
remplacée, en juillet 1996, par une Mission d’appui de l’ONU, (composée de 1 300 soldats), destinée à encadrer la nouvelle force de police. Le nouveau président ne parvient cependant pas à mobiliser la population. Son manque d’enthousiasme à l'égard du programme d’austérité qu’exigent les bailleurs de fonds internationaux et le Fonds monétaire international provoque la démission du Premier ministre, Michel Smarck, en octobre 1995, et la suspension des
«
dominicaine
ct en Jamaïque.
ou le
rétablissement des relations
diplomatiques avec Cuba.
Haïti
cherche par ailleurs à obtenir le
soutien de l'Europe pour la
reconstruction du pays.
L'économie
connaît une faible croissance, et le
taux d'inflation est réduit de moitié.
Une réforme agraire est lancée, mais
la situation va rapidement sc
dégrader : la famine sévit dans le
Nord-Ouest à la suite d'une longue sécheresse
et de conflits d'ordre
foncier.
Environ 500 militaires
américains, «ingénieurs», sont
affectés a!l secteur des travaux
publics.
Un grand projet
d'infrastructure et de tourisme est
lancé dans le Sud-Est, et deux grandes
entreprises publiques (ciment et
farines) sont privatisées en décembre
1997.
Les rentrées fiscales
s'améliorent, et le développement des
industries légères offshore permet d'assurer
la moitié des exportations.
Cependant, le trafic de cocaïne entre
la Colombie et les États-Unis, qui
transite par Haïti, commence à
gangrener la société et l'économie
haïtienne, et la nouvelle force de
police de trois cents moniteurs est
insuffisamment formée pour affronter
l'augmentation de la violence et la
multiplication des meurtres..
»
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