Guinée-Bissau.
Publié le 15/04/2013
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fonction de la majorité parlementaire.
Le Premier ministre est le chef du gouvernement.
Le pouvoir législatif est exercé par un Parlement unicaméral, l’Assemblée nationale populaire ( Assembleia nacional popular, ANP).
Ses membres (100) sont élus au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans.
Le gouvernement est responsable devant l’Assemblée nationale.
Le président de la République peut dissoudre l’Assembléenationale.
La Constitution bissau-guinéenne garantit l’indépendance du pouvoir judiciaire.
3.5. 3 Partis politiques
Il existe une quinzaine de partis politiques.
Les principaux sont l’ancien parti unique, le PAIGC (qui a remporté 45 sièges aux élections législatives de 2004), le Parti de larénovation sociale (PRS, 35 sièges), le Parti uni social-démocrate (PUSD, 17 sièges), l’Union électorale (2 sièges) et l’Alliance populaire unie (1 sièges).
4 ÉCONOMIE
L’économie est principalement agricole.
Avec un produit intérieur brut (PIB) de 304 millions de dollars en 2006, soit un PIB annuel par habitant de 185 dollars, la Guinée-Bissau est un pays pauvre.
Le pays ploie sous le poids d’une dette trop élevée pour ses capacités économiques : en 1995, la dette extérieure brute s’est élevée à894 millions de dollars.
Depuis 1986, la politique économique a radicalement changé, le gouvernement ayant renoncé au dirigisme.
Des plans d’ajustementstructurels (PAS) successifs ont été mis en œuvre, avec le soutien du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale.
4.1 Agriculture
L’économie de la Guinée-Bissau est fondée sur les cultures vivrières : le riz, nourriture de base de la population, le sorgho, le maïs, les plantains et le manioc.
Lesexportations se composent principalement d’arachides, cultivées à l’intérieur du pays, de noix de coco, que l’on trouve sur les îles et la côte, et de noix de cajou (46 500 ten 1994).
L’industrie de la pêche, qui s’est rapidement développée, représente l’une des principales sources de revenus.
À l’intérieur du pays, l’élevage de bovins, de caprins et deporcins constitue également une activité agricole importante.
4.2 Industrie
En 2006, l’industrie ne contribuait que pour 11,5 p.
100 au PIB.
Elle se limite à la transformation de matières premières et à la fabrication de produits de consommationcourante : brasserie, fabrication de jus de fruits, assemblage de voitures (500 par an), défibrage du coton ; complexes agro-industriels (rizeries, huile d’arachide,alimentation animale), peintures, matériaux de construction.
4.3 Échanges
La monnaie est le franc qui se divise en 100 centimes.
En 1990, la Guinée-Bissau a demandé son entrée dans la zone franc.
D’abord refusée — les finances publiques devantêtre au préalable assainies —, la Guinée-Bissau est finalement entrée officiellement dans la zone franc le 31 mars 1997, ce qui a provoqué une flambée des prix et un fortmécontentement.
Le commerce extérieur de la Guinée-Bissau est déficitaire.
Les exportations sont agricoles à 98 p.
100 et n’ont représenté, en 2000, qu’une valeur de 53 millions de dollarstandis que les importations se sont élevées à 75 millions de dollars.
Elles sont composées pour 32 p.
100 de produits alimentaires, pour 7 p.
100 de combustibles, pour15 p.
100 de machines et matériel de transport, et pour 43 p.
100 d’autres biens manufacturés.
Le réseau routier s’étend sur 3 455 km, dont environ 8 p.
100 sont carrossables.
Les principaux port et aéroport se situent à Bissau.
5 HISTOIRE
5.1 De la traite des Noirs à la colonisation
L’histoire ancienne de la Guinée-Bissau est peu connue.
Mais les groupes de populations, notamment les Balantes, semblent déjà présents au XIIe siècle.
La région est découverte en 1446 par un négrier portugais du nom de Nuno Tristão et devient bientôt une plaque tournante de la traite des Noirs.
En 1692, un comptoir portugais estinstallé à Bissau.
Cependant, Français et Britanniques ont également des prétentions sur la région et, en 1792, la Grande-Bretagne fonde une colonie à Bolama qui n’a,toutefois, qu’une existence éphémère.
En 1879, la région devient colonie portugaise.
Un différend frontalier avec les Français est réglé par un traité en 1886.
Néanmoins,jusqu’en 1915, les Portugais ne parviennent pas à exercer un contrôle total sur le pays.
En 1952, la Guinée-Bissau est dotée du statut de territoire portugais d’outre-mer.
5.2 La guerre d’indépendance
Un mouvement nationaliste africain voit bientôt le jour avec le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et des îles du Cap-Vert (PAIGC), fondé le 19 septembre1956 par Amilcar Cabral.
Le PAIGC déclenche une guerre d’indépendance, le 23 janvier 1963.
En quelques années, la guérilla prend le contrôle d’importantes portions duterritoire.
Le 20 janvier 1973, Amilcar Cabral est assassiné à Conakry par la police secrète portugaise.
Son frère, Luís de Almeida Cabral, lui succède à la tête du PAIGC,lequel proclame alors l’avènement de la république sur les territoires qu’il contrôle.
Le 10 septembre 1974, le Portugal déclare la Guinée-Bissau et le Cap-Vert officiellementindépendants.
Le nouveau gouvernement, avec à sa tête Luís de Almeida Cabral, instaure un régime socialiste de parti unique.
Il instaure une réforme agraire et impose un monopoled’État sur le commerce extérieur.
En novembre 1980, le président Cabral est renversé par un coup d’État militaire fomenté par son Premier ministre, João Bernardo Vieira.La même année, l’union organique avec le Cap-Vert dans le cadre d’un même parti unique, le PAIGC, prend fin.
5.3 Le difficile processus de démocratisation
Élu pour cinq ans en 1984, réélu en 1989, le président Vieira échappe à une tentative de coup d’État en novembre 1985.
En 1986, le pouvoir amorce la libéralisation dupays, économique d’abord, politique ensuite, avec l’instauration du multipartisme en 1992.
Le président Vieira est ainsi réélu en 1994 lors des premières électionspluralistes de la Guinée-Bissau.
En 1996, la Guinée-Bissau adhère à la Communauté des pays de langue portugaise.
Le peso guinéen, constamment déprécié, est remplacé en 1997 par le franc CFA.
Parces mesures, les dirigeants guinéens espèrent désenclaver le pays et attirer les investisseurs étrangers.
Mais, en juin 1998, le pays plonge dans la guerre civile à la suite d’une mutinerie conduite par le général Ansumane Mané, ancien chef d’état-major, limogé pour traficd’armes à destination des indépendantistes de Casamance.
Malgré la signature d’un accord de paix sous l’égide de la Communauté économique des États de l'Afrique de.
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