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Guerre civile et communisme de guerre : la Russie soviétique après la révolution d'Octobre

Publié le 28/03/2019

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Guerre civile et communisme de guerre : la Russie soviétique après la révolution d'Octobre

En 1917, après la révolution d'Octobre, le pouvoir de Lénine et des bolcheviks est loin d'être assuré : les Rouges doivent affirmer leur domination face à l'intervention des puissances étrangères et face à la levée des forces anti-bolcheviques à l'intérieur du pays. La guerre civile fait rage pendant trois ans. Les bolcheviks menés par Lénine et Trotski finissent par remporter la victoire en raison, notamment, des oppositions régnant chez leurs adversaires.

Comme prévu, la Russie, restée en retrait dans le domaine économique, rencontre dès la troisième année de guerre de grosses difficultés intérieures. La révolution de Février 1917 renverse le tsar Nicolas Il ; le nouveau gouvernement bourgeois essaie de maintenir le pays en guerre. Mais la Russie ne résiste pas longtemps à ces efforts : en octobre 1917 (suivant l'ancien calendrier russe), les bolcheviks s'emparent du pouvoir. L'Empire russe se désagrège, des régions entières comme l'Ukraine font sécession et proclament leur indépendance.

« ressou rces minièr es de la Sibérie.

En revanche, les État s-Unis envoient un petit conti ngent de trou pes pour fair e contrepoids aux Japonais.

Par leurs in terve ntions, les Alli és ve ulent dans l'ensemble éviter que le bolchevisme se propage et que le matériel de guerre qu'ils ont livré au gouvernement tsariste ne tombe entre des mains allem andes par Mourmansk.

Au cours de l'été 1919, la domina tion bolche vique s'effondre dans les pays baltes ; les Rouges doivent au même moment essuyer de lour des défaites en Ukraine.

Leur tentative de rec onquérir la Pologne au cours de l'été 19 20, se solde par un éche c.

Mais les Bl ancs vont com mettre des erreur s décisives : l'amir al Aleksandr Koltchak renv erse le 18 novembr e 1918 le gou vernement socia 1-rév olutionna ire inst allé à Omsk, se nomme chef suprême de la Russie et insta ure un régime di ctato rial.

Il dessert ainsi la cause des Bla ncs, s'aliénan t les paysans qui s'op posent à tout retour des ancien s responsables qui risquen t de diriger à nouveau le pays.

Les Blancs tentent aussi d'i mp oser le joug russe aux peup les frontaliers.

Au plan militaire, ils sont de plus en plus sur la défensive.

Les bolchevik s obtiennent un impo rtant succès à l'est en conquérant Omsk en novembre 1919 et en ralliant les paysans à qui ils ont promis des terres.

En automne 1919, on assiste au début du retrait des troupes d'intervention alliées ; début 1920, les Alliés décident de lever le blo cus économ ique imposé à la Russie sovié tique.

Les officiers tsaristes fuient.

En hi ver 1919 -1920, la gue rre civile se termi ne, même si l'on continu e à se battre épisod iquement en Extrê me­ Orient et que la domin ation bolchevi que n'est pas encore établie.

Dans le Caucase et en Asie centrale, les soviets remportent également la victoire l'année suivante.

Comm unisme de guerre.

Le pro­ gramme du pouvoir soviétique pendant la gu erre civile met logiq uemen t en pratique le « co mmuni sme de guer re ».

Après l'expropriation des propriétair es terriens dont les sovi ets des village s locaux partagent la terre pour la mettre à la dis position de chacun , le gouverne­ ment soviétique nationalise en 1918 les banque s, toute l'industrie lourde, l'éle ctricité et les moyens de transport.

À la fin de l'année, les bolcheviks prom ulguen t de nombreux décrets qui !eur pe rmettent de national iser l'indus trie légèr e, le commer ce, puis toute entreprise artisanale et tou te entreprise commerciale de plus de cinq emplo yés.

Le 22 février 1921, le gosplan, organisme de planification nationale, est créé.

Seul l'État doit produir e, répartir les biens et disposer de la main-d'œuvre.

Ces mesu res radicales entraînent une dévaluation rapide de la monnaie et une crise économique de grande envergu re, dont l'origine remonte toutefois à la guer re civile.

De 1917 à 1921, la produc­ tion industrie lle chute à un septième de son niveau de 1913 et la production agr icole à la moitié.

Huit milli ons de per sonnes émigr ent des villes à la campagne, dans l'espoir d'y obtenir des terrains.

Mais dans les villages, la « lutte des classes de la pauvreté villageoise », Le tsar Nicolas Il (à g.) en détention :sous l'œil de deux membres du personnel de surveillance, il trav aille au potager.

La famine en Russie soviétique : la population se réjouit du moindre morceau de nourriture.

mise en scène par les bolchevik s, fait rage contre les koulaks.

Pour protester contre la confiscation arbitraire de leur s produits ag ricoles par les orga nismes agro­ ali men taires, les paysans laissent leurs terres en friche et luttent dès la fin de l'an née 1920 dans les unités partisanes an ti-communi stes.

L'appel à plu s de li berté et à la dimi nution du rôle de la di rection centrale devient de plus en plus percepti bles dans le parti.

En décembre 1917, à peine arrivé au pouvoir, Lénine fonde une comm ission extraord inaire pour lutter contr e la contr e-révo lution et le sabota ge : la tchéka (abréviation russe : CK) dirigée par Felix Djerch inski.

Les crimes économiques, tels que la spéculation et la thésaurisation de produ its alim entai res, sont bientôt du ressort de ce nouvel organisme.

Lénine lui-même donne l'ordre d'agir contre «tous les ennemi s de la classe ouvrièr e », les grands paysans, les prêtres et les sociaux­ rév olu tionnair es.

De nombreux intellec­ tuels bourgeois sont« liqu idés ».

Les bolche viks ont gagné la guer re civile et règnent enfin sur la tota lité du territoire de l'ancien empire tsariste à l' excepti on de la Finlan de, des États baltes et de la Pologne à l'oue st ainsi que des régions périphériq ues cédées à la Roumanie et à la Tur quie au sud-ouest.

Pourtant, l'économie du pays est au bord de la ruine.

En 1921-19 22, le pays conna ît une famine qui fera des millions de mor ts.

On estime à 15 milli ons les victimes de la gue rre civile, sans compter les millions de personnes qui meur ent d'épidémie s et de famine.

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