Grèce.
Publié le 15/04/2013
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La population du pays est grecque à environ 93 % ; les principales minorités sont les Turcs (en Thrace en particulier), les Albanais et les Arméniens.
La Grèce a longtempsété un pays à forte émigration, et une importante diaspora grecque s’est constituée dans le monde entier (estimée à 4,3 millions de personnes), en particulier en Australie,en Amérique du Nord (États-Unis et Canada) et en Allemagne.
Le pays est aujourd’hui confronté à l’arrivée d’immigrés d’Asie du Sud-Est et d’Europe centrale, et la situationde la minorité albanaise, dont le nombre est difficile à évaluer (autour de 500 000 personnes), est un sujet de tensions entre Athènes et Tirana.
3.2 Divisions administratives et villes principales
La Grèce est divisée en 13 régions administratives (Attique, Grèce-Centrale, Grèce-Occidentale, Péloponnèse, Thessalie, Macédoine-Centrale, Macédoine-Occidentale,Macédoine-Orientale et Thrace, Épire, Îles de la Mer Égée-Méridionale, Îles de la Mer Égée-Septentrionale, Îles Ioniennes, Crète), subdivisées en 51 préfectures (nomes), etune région autonome, celle du Mont Athos.
De très loin, la ville la plus importante est Athènes, la capitale 3,22 millions d’habitants, agglomération comprise, en 2003).
Son port, Le Pirée, est le premier port du pays.Depuis les années 1950, le développement industriel, nourri par l’exode rural et le départ des insulaires, a entraîné une forte croissance de la capitale et de sonagglomération, accentuant les difficultés de la vie urbaine — la ville est l’une des plus polluées d’Europe — et stigmatisant l’insuffisance des infrastructures.
Dans un paysfortement centralisé, Athènes concentre plus du tiers de la population et la moitié des emplois industriels.
Les autres grandes villes sont Thessalonique (363 987 habitants), la deuxième ville du pays, grand centre industriel et tertiaire situé en Macédoine ; Patras(163 446 habitants), port et ville industrielle du Péloponnèse ; Héraklion (137 711 habitants), capitale de la Crète ; Vólos (82 439 habitants), grand port et centre industrielde Thessalie ; Larissa (126 076 habitants), marché agricole et ville industrielle de Thessalie.
Citons également La Canée (53 373 habitants), capitale de la Crète jusqu’en1971 ; Ioánnina (56 699 habitants), capitale de l’Épire et centre de commerce ; Rhodes (43 619 habitants) ville principale de l’île du même nom et port important ;Corinthe, (27 412 habitants), près de l’ancienne cité antique de Corinthe, et Argos (22 289 habitants), une des plus anciennes villes grecques.
3.3 Langues et religions
La Grèce est caractérisée par une grande homogénéité linguistique et religieuse.
La quasi-totalité de la population parle le grec.
Deux formes coexistent dans le grecmoderne, plongeant toutes deux leurs racines dans le grec ancien : le démotique, langue populaire issue de la culture orale, devenue la langue officielle en 1976, et lakatharevoussa, langue « savante » lancée par des érudits de la diaspora au XVIIIe siècle, utilisée par l’administration mais en forte régression.
98 % des Grecs appartiennent à l’Église orthodoxe grecque.
Les musulmans représentent 1,3 % de la population, notamment dans le Dodécanèse et en Thrace.
3.4 Éducation
L’enseignement est gratuit et obligatoire pour tous les enfants entre six et quinze ans.
En 2002, 97 % des enfants appartenant à la classe d’âge concernée étaient scolarisésdans le secondaire.
En ce qui concerne l’enseignement supérieur, il est fréquenté par 74 % de la classe d’âge concernée.
Les dépenses publiques, consacrées à l’éducationet rapportées au PIB s’élevaient à 4 % (en 2003).
Le pays possède une dizaine d’universités (dont Athènes, Thessalonique, Patras, Ioánnina), auxquelles s’ajoutent d’autres institutions d’enseignement supérieur commel’École d’économie et de commerce d’Athènes, l’École supérieure des beaux-arts et l’École française d’archéologie d’Athènes (1846).
3.5 Institutions et vie politique
3.5. 1 Organisation des pouvoirs
Le retour à la démocratie qui suivit, en 1974, la « dictature des colonels », et l’instauration de la République — après le référendum du 8 décembre 1974 — ont étéentérinés par la Constitution du 11 juin 1975.
Le pouvoir exécutif appartient au président de la République, le chef de l’État, élu pour cinq ans par le Parlement, mais surtoutau Premier ministre, qui est élu par un quorum représentatif des partis dominants au Parlement et qui forme le gouvernement.
Le mandat du président de la République estrenouvelable une fois.
Le pouvoir législatif relève du Parlement, Chambre unique (Vouli) composée de 300 membres ; le vote est obligatoire, sous peine d’amende et de retrait de passeport.
3.5. 2 Partis politiques
Deux grands partis dominent la vie politique en Grèce depuis 1974 : la Nouvelle Démocratie (ND, droite libérale), créée par Constantin Caramanlis, et le Parti socialistepanhellénique (PASOK), longtemps dominé par la figure d’Andréas Papandréou.
Autrefois puissant, le Parti communiste de Grèce (KKE), fondé en 1918, conserve uneaudience non négligeable, aux côtés de la Coalition radicale de gauche (Syriza, extrême gauche) et de l’Alarme populaire orthodoxe (LAOS, extrême droite).
3.5. 3 Défense nationale
Le service militaire est obligatoire pendant une période de deux ans.
En 2004, l’armée grecque comprenait 110 000 hommes dans l’armée de terre, 19 250 dans la marineet 23 000 dans l’aviation ; en 2003, l’État a consacré 4,1 % du produit intérieur brut (PIB) aux dépenses de la défense nationale.
La Grèce est membre de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN).
4 ÉCONOMIE
4.1 Généralités
Entrée dans la Communauté européenne (aujourd’hui l’Union européenne) en 1981, après vingt ans d’association (le premier accord fut signé en 1961), la Grèce demeure,avec le Portugal, placée en retrait par rapport à ses partenaires européens malgré les importantes subventions dont elle bénéficie.
Le PIB par habitant atteint en effetseulement 70 % de la moyenne communautaire.
L’économie grecque repose largement sur la marine marchande, la première au monde, et sur le tourisme, qui représente20 % du PIB.
En 2006, le PIB de la Grèce était de 308,4 milliards de dollars.
La Grèce, longtemps terre d’émigration, est devenue depuis la fin des années 1980 une terre d’immigration,attirant des candidats au travail, souvent venus illégalement de pays voisins (Albanie, Roumanie, Pologne, Bulgarie) ou d’Asie du Sud-Est.
La politique économique du gouvernement de Costas Simitis s’intègre à partir de 1996 dans le projet européen et la réalisation des critères du traité de Maastricht ; pour cefaire, la Grèce bénéficie d’apports de fonds communautaires.
Afin de favoriser le développement de l’économie, l’inflation et le déficit public doivent être réduits ; unepolitique monétaire forte doit également être maintenue.
Dans cette optique, le gouvernement lance un vaste plan d’austérité en 1998.
Alors qu’en janvier 1999, la Grècene respectait pas encore les critères de convergence définis par le traité de Maastricht, son taux d’inflation chute (2,7 % en 2000, alors qu’il atteignait 20 % en 1990) et sondéficit budgétaire descend à 1,6 % du PIB en 1999 (le seuil limite étant fixé à 3 %).
Même si son endettement public demeure encore trop élevé, la Grèce voit ses efforts.
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