Grand oral du bac : L'HUMANISME AU XVIe SIÈCLE
Publié le 28/01/2019
Extrait du document
suivre simplement le cheminement de son esprit et les expériences de sa vie quotidienne. Ses écrits ne sont ni une autobiographie, ni un journal. Il s'agit d'un recueil de réflexions sur son «moi profond». Un projet qui aujourd'hui encore apparaît comme très moderne.
Montaigne substitue à la morale d'autorité du Moyen Age une morale du libre arbitre, ce qui est un des buts mêmes de l'humanisme. Il subit fortement l'emprise de Sénèque. Mais comme les doctrines anciennes se contredisent et se heurtent les unes les autres, il fait, au contact des auteurs qu'il revisite, l'apprentissage de la liberté.
Le ton nouveau qu'il emploie, le talent du parler simple, du «souci de soi», ainsi que le «doute» si humainement exprimé font de Montaigne un des penseurs et écrivains humanistes les plus actuels. La philosophie de la nature humaine à laquelle il aboutit est avant tout l'expression de son tempérament personnel.
Toute la réflexion de Montaigne est éclairée par
le désir de bien vivre dans l'attente de la mort qui est, en dernière analyse, sa profonde hantise, plutôt que la mort elle-même. Il faut savoir accepter son humaine condition et de cette banalité seule peut jaillir la sagesse. Car il faut seulement \"faire bien l'homme».
Au-delà du philosophe et de l'humaniste, Montaigne a été un écrivain à la place étonnamment lumineuse dans la littérature française et peut-€tre mondiale que la recherche de soi va mener peu à peu à la conquête de la sagesse.
Montaigne
Michel Eyquem de Montaigne, d'origine juive espagnole et d'éducation protestante, est né en 1533, dans la famille d'un prospère marchand, maire de Bordeaux. Après des études de droit, le jeune Montaigne devient conseiller à la Cour des aides de Périgueux et auprès du Parlement de Bordeaux. Héritant assez tôt de la fortune de son père, il quitte ses charges pour se consacrer entièrement à l'écriture. A partir de 1580, il commence à publier ses Essais dont le titre signifie tout à la fois «épreuves» et «exercices».
En devenant écrivain, Montaigne ne cherche pas les honneurs, il ne s'engage pas non plus dans un combat politique ou religieux; il veut
«
L'
humanisme au XVI• siècle
qogie, de la littérature, de la philologie et de la
phi losophie, mais aussi de la musique et des
beaux -arts qui, pendant plusieurs siècles, ont
développé un «Style> > qui a marqué profondément
notre civilisation de son sceau.
Érasme
Érasme figure parmi les plus importants repré
sentants de la Renaissance et de l'humani sme
européen.
Né à Gouda, près de Rotterdam, en
14 69, dans une fa mille qui n'est ni riche ni
noble, il est orphelin à qua torze ans.
Il obtient
néanmoins la pos sibilité de faire des études à
Deventer où il se fait remarquer par Agricola, le
grand pédagogue de l'époque.
Ses dons intellec
tuels naturels, sa passion pour le latin et le grec
et, d'une manière générale, son intell igence et
son érudition hors du commun, lui ouvrent vite
les portes de la société aristocratique éclairée.
C'est ainsi qu'il passe une grande partie de sa vie
à parcourir l'Europe occidentale, l'Italie, l'Angle
terre, la Fra nce et la Suisse, honorant de sa pré
sence les cours princièr es ou roya les.
Il se rend
au moin s six fois en Anglete rre et c'e st chez
Thomas More qu'il écrit, en 1509, l'É loge de la
fo lie, ouvrage qui remporte un prodigieux succès
et qu'il fait publier à Paris en 151 1.
Après avoir été, entre autres, conseiller de
Charles Quint aux Pays-Bas, Érasme s'établit à
Bâle, en Suisse, où il demeur e jusqu'à la fin de sa
vie.
Il entretient une riche correspo ndance avec
de nombr euses célébrités de son époque : les
papes Léon X, Adrien VI, Clément VII ; les rois
Henri VIII, Sigismond de Pologne, Charles Quint
- pour qui il a écrit une Institution du prince chré
tien, en 1515, dans laquelle il affirme que la
sagesse de� anciens, le refus du fanatisme et la
fidélité à l'E vangile sont les meilleur s garants de
la bonne éducation d'un prince -et François l".
Il décline d'ailleur s la proposition de ce dernier
de prendre la tête du Coll ège de France qui
venait d'être fondé.
Il publie en 1516 la premièr e
édition grecque du Nouveau Testament.
1900 '
Martin Luther
par le peintre
Lucas Cranach
(14 72-1 553).
Ce théologien,
fondateur de la religion
protestante, ne fut pas
à prop rement parler
un humani ste.
Un cert ain degré
d'intolérance
imprègne ses écrits.
......
Àpartir de
ses observations
personn elles portant
sur la diversité de
l'expérience humaine,
Michel de Mon taigne
offre dans les Essa is
une image aussi
inattendue que
nouvelle de l'homme.
' Sir Thomas More
dans sa demeure,
entouré de sa famille.
Il fut l'un des
humaf!.istes anglais
à qui Erasme rendit
vi site.
Les deux
hommes restèrent tou j9urs fidèles
à l'Eglise catholique.
Ses travaux d'exégèse et ses satires contre les
moines et les théologiens font de lui un précur
seur de la Réforme.
Mais bien qu'il ait compris les
ress orts intimes de la Réforme protestante, il a
préféré ne jamais rompre avec l'Église catholique.
La polémique sur la valeur du libre arbitre qui l'a
opposé à Martin Luther reste le meilleur exemple
de la fine5;5e de son intell igence et de son esprit
tolérant.
«Erasme a été le précurs eur d'une certai
ne forme de l'esprit moder ne: de Rousseau, de
Herder , de Pestalozzi et des penseur s anglais et américains.
Il a été le bienfaiteur de l'huma nité
par son idéal de tolérance générale et d'éducation
morale ...
>>,a dit de lui l'historien Johan Huizinga.
Mo ntaigne
Michel Eyquem de Montaigne, d'origine juive
espagnole et d'éduc ation protestante, est né en
15 33, dans la famille d'un prospère marchand,
mair e de Bordeaux.
Après des études de droit, le
jeune Montaigne devient conseiller à la Cour des
aides de Périgueux et aupr ès du Parl ement de
Bordeaux.
Héritant assez tôt de la fortune de son
père, il quit te ses ch9-rges pour se consacrer entiè
rement à l'écritur e.
A partir de 1580, il commence
à publier ses Essais dont le titre signifie tout à la
fois «épr euves>> et «exerc ices>>.
En devenant écrivain, Montaigne ne cherche
pas les honneur s, il ne s'eng age pas non plus
dans un combat politique ou religieux ; il veut
suivre simplement le cheminement de son esprit
et les expériences de sa vie quotidie nne.
Ses
écrits ne sont ni une autobiographie, ni un jour
nal.
Il s'agit d'un recueil de réflexions sur son
«moi profond>>.
Un projet qui aujour d'hui encore
appara ît comme très moderne.
Mont9-igne substitue à la morale d'autorité du
Moyen Age une morale du libre arbitre, ce qui est
un des buts mêmes de l'humani sme.
Il subit forte
ment l'empr ise de Sénèque.
Mais comme les doc
trine s anciennes se contredisent et se heurtent les
unes les autres, il fait, au contact des auteur s qu'il
rev isite, l'apprentissage de la liberté.
Le ton nouveau qu'il emploie, le talent du par-
ler simple, du «souci de soi», ainsi que le «dou te••
"'
� si humainement exprimé font de Montaigne un
� des penseur s et écrivains humanistes les plus
c actuels.
La philosophie de la natur e humaine à
�
� laquelle il aboutit est avant tout l'expres sion de
di son tempérament personnel.
To ute la réflexion de Montaigne est éclair ée par
le désir de bien vivre dans l'attente de la mort qui
est, en derni ère analyse, sa profonde hantise, plu
tôt que la mort elle-même.
Il faut savo ir accepter
son humaine condition et de cette banalité seule
peut jaillir la sagesse.
Car il faut seulement "faire
bien l'homme >>.
Au-delà du philo sophe et de l'humani ste, Mon
taigne a été un écrivain à la place étonnamment
lum ineuse dans la littérature française et peut-€tre
mondiale que la recherche de soi va mener peu à
peu à la conquête de la sagesse..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Grand Oral du Bac: Le mercantilisme xvie-xviiie siècle
- Grand oral du bac : PARIS AU XIXe SIÈCLE
- Grand oral du bac : L'architecture au xxe siècle
- Grand oral du bac : Le Watergate - La plus grand scandale politique du xxe siècle aux États-Unis
- Grand Oral du Bac: LE IIIe REICH La dictature raciste la plus meurtrière du xxe siècle