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Grand oral du bac : LES TERRITOIRES D'OUTRE-MER

Publié le 04/02/2019

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LE SAVIEZ-VOUS?

 

La culture polynésienne s’exprime toujours par la langue, mais aussi par cet art maori qu’est le tatouage. Autrefois réservé aux chefs et aux guerriers, il connaît un regain d’intérêt et décore désormais les corps de tout un chacun. La puissance de la culture traditionnelle réside dans la persistance de certaines notions comme le tabou, mot passé dans la langue française, et qui signifie un interdit impossible à transgresser. Les vahinés, glorifiées par le peintre Gauguin ou l’écrivain Pierre Loti, ainsi que les récits rapportés par Bougainville marquent l’image de Tahiti d'une aura de romantisme et de poésie. La danse et le chant tahitiens occupent une place considérable dans la société, notamment lors de la fête de l’autonomie, Hieva i Tahiti. Ce goût, associé à celui des parfums et de tous les plaisirs épicuriens, a donné l’image d'un archipel à la sensualité épanouie.

L’élaboration d’un statut répondant aux revendications locales

 

À partir de 1945, les anciennes colonies accèdent à la représentation parlementaire, et, en 1946, tous leurs habitants sont déclarés citoyens français, mais le droit de vote ne leur est accordé qu’en

 

1958. La Nouvelle-Calédonie est représentée par deux députés, comme la Polynésie, et Wallis-et-Futuna par un seul.

 

Les TOM ont un statut fondé sur la spécificité législative: leurs règles de droit proviennent soit des assemblées locales, soit des textes législatifs métropolitains assortis de la mention «applicable aux TOM ».

 

Wallis-et-Futuna ont acquis le statut de TOM en 1961, représentés par une assemblée de vingt membres et par un conseil territorial regroupant le roi de Wallis, les deux rois de Futuna, trois personnalités locales et l’administrateur de la République. La Polynésie est un «territoire d’outremer doté de l’autonomie» depuis le 29 juin 1985. Depuis janvier 1996, elle recouvre la souveraineté sur les lagons et la quasi-totalité du domaine public maritime. Le pouvoir du gouvernement territorial, une assemblée et un président, s’accroît dans le domaine des négociations internationales dans le Pacifique et dans celui des investissements et de la formation supérieure.

 

Des mouvements indépendantistes firent leur apparition dans les années 1950 et contribuèrent à l’élaboration des statuts des TOM. Les Polynésiens militaient pour la reconnaissance des particularismes régionaux, sans aller jusqu’à

 

l’indépendance. Pour les Calédoniens, la question de l’autonomie se posait avec plus d’acuité ; ils usèrent de la violence pour faire valoir le concept d’«indépendance de l’Union calédonienne». Depuis 1988, la Nouvelle-Calédonie s’est engagée dans une phase décisive de son histoire. Elle déterminera son nouveau statut par un référendum en 1998, acquis par la signature des accords de Matignon en 1988, au terme de deux années de troubles. Le 22 avril 1986, des indépendantistes prirent vingt-sept gendarmes d’Ouvéa en otages et firent quatre morts. L’assaut donné par les forces spéciales provoqua vingt-et-un morts et une vive polémique. Depuis 1988, la Nouvelle-Calédonie est le TOM dont le statut est le plus complexe: un haut-commissaire excerce le pouvoir excécutif, aidé d'un conseil consultatif et coutumier, d’un comité économique et social et d’un congrès territorial regroupant trois assemblées de provinces.

 

Les TOM ont une monnaie particulière, le franc CFP (change franc Pacifique), et une fiscalité privilégiée: pas d’impôt sur le revenu en Polynésie, un impôt récent et peu élevé en Nouvelle-Calédonie. Ils profitent d’un système de taxe aux marchandises à l’entrée de leur territoire, les «tarifs généraux d’importation», qui contribue à alimenter leur budget.

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Française Océan p. »

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