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Grand oral du bac : LES MIGRATIONS DE POPULATION

Publié le 29/01/2019

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L’exemple de la France

 

Au contraire de l’Angleterre, de l’Italie et de l’Espagne - qui ont envoyé des millions d’émi-grants vers le Nouveau Monde au siècle dernier -, la France est un pays d’accueil plus que d’émigration. Lors de ses premières velléités coloniales, l’État ne parvint à convaincre que quelques milliers de paysans d’émigrer au Canada. Seuls des événements ou des actes générant des situations dangereuses furent capables de provoquer un mouvement de migration au sein de la population française: ainsi, à la suite de la révocation de l’Édit de Nantes par Louis XIV plus de 100000 protestants quittèrent la France pour la Prusse, la Hollande, voire l’Afrique du Sud.

 

La baisse de la natalité au xixe siècle et les pertes humaines de la Première Guerre mondiale ont entraîné la stagnation de la population française jusqu’au début du xxe siècle. Aussi, les autorités ont-elles encouragé l’immigration de travailleurs étrangers, faisant de la France le second pôle d’immigration après les États-Unis. Aujourd’hui, près d’un Français sur quatre compte un immigré parmi ses grands-parents.

 

Nécessaire en période d’expansion, l’afflux d’immigrants est ressenti comme une menace par les autochtones lors des récessions, vagues de chômage et autres crises économiques. C’est ainsi qu’en 1975, ébranlée par la crise pétrolière, la France a interrompu l’immigration des travailleurs étrangers. Pourtant, le résultat de ce genre de mesures n’est pas toujours bénéfique : ainsi, aux États-Unis, pendant la crise économique de 1923, loin de réduire le chômage, l’interruption de l’immigration a aggravé la crise en réduisant le nombre de consommateurs.

 

Les tendances actuelles

 

En France, la proportion des étrangers dans la population globale a peu changé depuis le début du siècle (environ 8%). En revanche, l’origine des immigrants s’est régulièrement modifiée : Polonais et Italiens dans la première moitié du siècle (employés dans les mines, aciéries et exploitations agricoles) ; main-d’œuvre originaire du Maghreb dans les années 1960; Espagnols

« Les migrations de population 1 f!\' l:ià 1� \� \ \ \ \ \ • Colons européens (après 1500) • Traite des Noirs (XVI'-XIX' Siècles) ! Les migrations humaines ont accéléré a à partir de la Renaissance avec les grandes explorations.

Des dizaines de millions d'Européens ont émigré vetS le Nouveau Monde, alotS que parallèlement, près de dix millions d'Africains y ont été amenés de force comme esclaves.

massifs à l'intérieur même de leurs pays: la forme la plus générale en est l'exode rural qui dépeuple les campagnes et engorge les villes e! les ban­ lieues.

Dans certains pays comme les Etats-Unis, il n'est pas rare qu'un chef de famille change de domicile une douzaine de fois au cours de sa vie professionnelle.

Les grandes migrations Les grands mouvements de migration peuvent être progressifs ou, au contraire, subits, voire catastrophiques.

Exemple de migration progres­ sive: le déplacement des peuples bantous d'Afrique centrale vers les pays d'Afrique du Sud, s'est échelonné sur des siècles.

L'émigration euro­ péenne vers le Nouveau Monde, amorcée au XVI' siècle, s'est déroulée plus rapidement.

Elle a débuté avec le massacre des populations locales précolombiennes et le transfert forcé en Améri­ que de près de dix millions d'Africains, réduits en esclavage.

Le peuplement du Nouveau Monde s'est accru au cours des deux derniers siècles avec plusieurs vagues de travailleurs attirés par une économie en pleine croissance: d'abord européennes, elles concernent plutôt aujourd'hui les travailleurs asiatiques et latincraméricains.

En Europe, les deux guerres mondiales ont conduit à de vastes mouvements d'exode et de redistribution de la population.

À la fin de la Première Guerre mondiale, à cause de décou­ pages territoriaux imposés par les États vain­ queurs, près de huit millions d'Européens ont dû quitter leurs terres et traverser les frontières.

Déjà persécutés en Europe et en Russie au XIX" siècle, les Juifs, mis au ban de la société dès 1933, en Allemagne nazie sont déportés dans des camps de concentration.

Toutes populations incluses, qu'elles aient été persécutées, déstabilisées ou ruinées par la guerre, pas moins de vingt-cinq millions de personnes ont dû migrer de force à travers l'Europe entre 1940 et 1945.

• • • • Invasions germaniques (n'-VI' siècles) Conquêtes mongoles (XIII'-XIV' siècles) 1 1 Expansion de l'islam (v1r-x• siècles) Migration des Bantous (XVI'-XIX' siècles) Migrations de travailleurs Indiens (XIX' siècle) Migrations chinoises (XIX'-XX' Siècles) L'exemple de la France ' Au contraire de l'Angleterre, de l'Italie et de l'Espagne -qui ont envoyé des millions d'émi­ grants vers le Nouveau Monde au siècle dernier -, la France est un pays d'accueil plus que d'émi­ gration.

�ors de ses premières velléités colo­ niales, l'Etat ne parvint à convaincre que quel­ ques milliers de paysans d'émigrer au Canada.

Seuls des événements ou des actes générant des situations dangereuses furent capables de provo­ quer un mouvement de migration au sein de la population française: ainsi, à la suite de la révcr J cation de l'Edit de Nantes par Louis XIV, plus de 100000 protestants quittèrent la France pour la Prusse, la Hollande, voire l'Afrique du Sud.

La baisse de la natalité au XIX' siècle et les pertes humaines de la Première Guerre mondiale ont entraîné la stagnation de la population fran­ çaise jusqu'au début du XX' siècle.

Aussi, les auto­ rités ont-elles encouragé l'immigration de tra­ vailleurs étrangers, faisant de 1� France le second pôle d'immigration après les Etats-Unis.

Aujour­ d'hui, près d'un Français sur quatre compte un immigré parmi ses grands-parents.

Nécessaire en période d'expansion, l'afflux d'immigrants est ressenti comme une menace par les autochtones lors des récessions, vagues de chômage et autres crises économiques.

C'est ainsi qu'en 1975, ébranlée par la crise pétrolière, la France a interrompu l'immigration des tra­ vailleurs étrangers.

Pourtant, le résultat de ce genre de mesures n'est pas toujours bénéfique: ainsi, aux États-Unis, pendant la crise écono­ mique de 1923, loin de réduire le chômage, l'interruption de l'immigration a aggravé la crise en réduisant le nombre de consommateurs.

Les tendances actuelles En France, la proportion des étrangers dans la population globale a peu changé depuis le début du siècle (environ 8%).

En revanche, l'oi'igine des immigrants s'est régulièrement modifiée: Polonais et Italiens dans la première moitié du siècle (employés dans les mines, aciéries et exploitations agricoles); main-. »

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