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Grand oral du bac : LES ANNÉES MITTERRAND

Publié le 29/01/2019

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Mauroy est remanié. À l’euphorie des réformes sociales succède le pragmatisme de la rigueur. Les socialistes rompent résolument avec la politique économique et sociale engagée en 1981 : les impôts et l’ensemble des tarifs des services publics augmentent, tandis que le gouvernement impose un contrôle des changes très strict et lance un emprunt obligatoire.

 

Contre toute attente, les socialistes se font les défenseurs zélés de la rigueur monétaire ; jadis pourfendeurs du «grand capital», ils apprennent à jongler avec les lois de l’économie de marché. Une reconversion que vient saluer la Bourse de Paris qui affiche une santé insolente.

 

La fracture sociale

 

La victoire sur le front de l’inflation se révèle pourtant totalement sans effet sur le chômage. Celui-ci devient la préoccupation principale des Français. En lançant un plan de restructuration industrielle (sidérurgie, charbonnages, construction navale), le gouvernement de Laurent Fabius (1984-1986) entend mener à bien une nécessaire modernisation de l’appareil de production. Mais, dans l’immédiat, les conséquences sont dramatiques pour l’emploi. Les « nouveaux pauvres» apparaissent.

 

En exploitant le thème de la société à deux vitesses, le leader du Front national, Jean-Marie Le Ben, élargit son audience: les élections législatives de mars 1986, qui se déroulent à la proportionnelle, voient l’arrivée de députés du Front national sur les bancs de l’Assemblée. La gauche a perdu, mais la droite classique ne dispose que d’une étroite majorité. S’ouvre alors une période de cohabitation entre un président de gauche et

« Les années Mitterrand ! Le chancelier allemand Helmut Kohl A et François Mitterrand à Verdun en 1988.

Le double septennat du président a été placé sous le signe d'une relance de ta coopération franctrallemande, un des piliers de ta construction européenne.

' La pyramide du Louvre, dont l'architecture audacieuse a soulevé tes prises de position tes plus contradictoires, restera sans doute comme te symbole des grands travaux du mitterrandisme.

vernement Mauroy est remanié.

À l'euphorie des réformes sociales succède le pragmatisme de la rigueur.

Les socialistes rompent résolument avec la politique économique et sociale engagée en 1981: les impôts et l'ensemble des tarifs des ser­ vices publics augmentent, tandis que le gouver­ nement impose un contrôle des changes très strict et lance un emprunt obligatoire.

Contre toute attente, les socialistes se font les défenseurs zélés de la rigueur monétaire; jadis pourfendeurs du «grand capital», ils apprennent à jongler avec les lois de l'économie de marché.

Une reconversion que vient saluer la Bourse de Paris qui affiche une santé insolente.

La fracture sociale La victoire sur le front de l'inflation se révèle pour­ tant totalement sans effet sur le chômage.

Celui-ci devient la préoccupation principale des Français.

En lançant un plan de restructuration industrielle (sidérurgie, charbonnages, construction navale), le gouvernement de Laurent Fabius (1984-1986) entend mener à bien une nécessaire modernisa­ tion de l'appareil de production.

Mais, dans l'im­ médiat, les conséquences sont dramatiques pour l'emploi.

Les «nouveaux pauvres" apparaissent.

En exploitant le thème de la société à deux vitesses, le leader du Front national, Jean-Marie Le Pen, élargit son audience: les élections législa­ tives de mars 1986, qui se déroulent à la propor­ tionnelle, voient l'arrivée de députés du Front national sur les bancs de l'Assemblée.

La gauche a perdu, mais la droite classique ne dispose que d'une étroite majorité.

S'ouvre alors une période de cohabitation entre un président de gauche et un gouvernement de droite dirigé par Jacques Chirac.

Aux nationalisations de la gauche succè­ dent les privatisations de la droite.

De même que la gauche était résolument socialiste en 1981, la droite est résolument libérale en 1986.

Les recettes de la coalition RPR-UDF afin de relancer l'économie- et donc tenter de combattre le chô­ mage -n'ont pas plus d'effet que les mesures antichômage de la gauche.

D'ailleurs, hormis quelques dispositions symboliques (suppression de l'impôt sur la fortune et de l'autorisation admi­ nistrative de licenciement) , la politique écono­ mique d'Édouard Balladur n'est guère différente de celle du socialiste Pierre Bérégovoy.

En 1988, Jacques Chirac se présente contre François Mitterrand à l'élection présidentielle.

L.:échec du candidat RPR est d'autant plus cuisant que la gauche retrouve une large majorité à l'Assemblée.

Mais ni Michel Rocard (1988-1991), ni Édith Cresson (1991-1992), ni Pierre Bérégovoy (1992-1993) n'arrivent à infléchir la courbe du chômage.

Avec la très large victoire de la droite aux élections législatives de mars 1993_ s'ouvre la seconde période de cohabitation.

Edouard Balladur, qui forme le gouvernement, nourrit des ambitions présidentielles et échoue au pre­ mier tour face à Jacques Chirac (mai 1995).

Le bilan du «règne" de François Mitterrand est nuancé.

La nécessaire modernisation de l'appa­ reil de production a appauvri des régions entières; les scandales financiers ont mis à mal une certaine idée de la morale en politique.

Seule la politique européenne a rassuré tous les parte­ naires de la France.

Quant à la plaie des années Mitterrand, le chômage, la quasi-totalité des pays développés en est victime.. »

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