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Grand oral du bac : LE MEXIQUE

Publié le 29/01/2019

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nombreux ateliers de montage, produisant des composants électroniques ou du matériel informatique, qui emploient une main-d’œuvre peu qualifiée, à faibles coûts. Près de 80% des importations et environ 60% des exportations sont réalisées avec les États-Unis, et cette tendance ne peut être que renforcée par l’accord de libre-échange conclu en 1992 entre le Canada, les États-Unis et le Mexique. Après trente années de croissance, le Mexique a connu dans les années 1980 une grave crise économique et financière due à des causes structurelles (pression démographique, mauvaise répartition des terres) et conjoncturelles (baisse des cours du pétrole, hausse des prix des biens d’équipement importés). Ces problèmes ont entraîné la dévaluation de la monnaie nationale, le peso. Le niveau élevé des importations, l’appel massif aux capitaux étrangers et le poids de la dette extérieure fragilisent l’économie du pays. Le tourisme culturel connaît ces dernières années un grand succès: les sites mayas, localisés dans le Yucatân (Palenque, Chichen Itza), ou les sites aztèques de la région de Mexico attirent de plus en plus de personnes. Par ailleurs, le tourisme balnéaire se développe le long des plages de sable blanc du golfe du Mexique. Plus de cinq millions de visiteurs se rendent au Mexique chaque année, dont une majorité de Canadiens et d’Américains.

L’Empire aztèque

 

D’après la légende, les Aztèques constituent le peuple élu du dieu Soleil Huitzilopochtli, et la vision d’un aigle posé sur un cactus mangeant un serpent dans la vallée de Mexico marque la fin de leur errance. Les prêtes désignent l’espace comme leur territoire. Tenochtitlân, leur capitale (site de l’actuelle Mexico), est fondée vers la moitié du xive siècle. Elle étend son influence sur une dizaine de petits États voisins rivaux entre eux. Au début du xv' siècle, les Aztèques deviennent le groupe le plus puissant et mènent une série de conquêtes. Les prisonniers alimentent les sacrifices exigés par le dieu Soleil: sans l’offrande de la mort de ces guerriers, il ces-

▼ Un masque mortuaire mixtèque. Cette culture évinça celle des Zapothèques, au xvie siècle, avant de capituler devant Cortès, en 1527.

Jean-Manuel Simoes

À Premier port de la Nouvelle-Espagne, voué au commerce avec les îles asiatiques, Acapulco, dont la baie est célèbre dans le monde entier, accueille aujourd’hui un tourisme de luxe.

 

serait de se lever chaque jour. L’empereur Ahui-zotl fait ainsi sacrifier vingt-mille captifs lors de la consécration du grand temple de Tenochtitlân en 1487. Au cours du xv siècle, les Aztèques contrôlent la plus grande partie du centre du Mexique, soit un vaste territoire allant du golfe du Mexique à l’océan Pacifique. Trente-huit provinces constituent l’empire, qui compte cinq millions d’habitants. La paix et la prospérité dont ils jouissent leur permettent d’édifier une immense cité agrémentée de canaux, de rues, de jardins et de temples pyramides. A la fin du XVe siècle, la population de Tenochtitlân est environ de deux cent mille personnes. Les Aztèques croient qu’ils vivent dans un cinquième monde, les mondes précédents ayant été détruits par la mort du Soleil, qui a anéanti l’humanité. L’empereur Moc-tezuma II croit que l’Espagnol Hernân Cortès, qui aborde la côte du golfe en 1519, est un dieu venu réclamer son trône. Deux années plus tard, celui-ci, à la tête d’un minuscule groupe d’envahisseurs, détruit l’empire aztèque, impose le catholicisme comme unique religion et réduit la population à l’esclavage. Én 1521, Tenochtitlân est rasée. Les Aztèques sont alors décimés par les maladies introduites par les soldats espagnols (la variole, etc.), contre lesquelles ils n’ont aucune défense. De cette conquête naît le Mexique moderne: la plupart des Mexicains sont des métis descendant des deux cultures.

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« Le Mexique CALIFORNIE 0 C �AN PACIFIQUE Iles Revillagigedo NOUVEAU­ ME X 1 0 U E /les c::l Tres Marias 0• Un peuplement concentré dans les vallées La population mexicaine est composée d'Espagnols (10 %), descendants des conqué­ rants du YY' siècle, d'Indiens autochtones (30%, dont quelque deux millions de Mayas) et de métis (60%).

La langue officielle est l'espagnol, mais les parlers amérindiens sont encore très vivaces.

La religion prédominante est le catholi­ cisme.

La zone de peuplement traditionnel se situe dans les hautes vallées, à des altitudes supé­ rieures à 1000 m (ce qui permet d'échapper aux risques de la malaria).

Le Mexique a connu jusqu'au début des années 1980 une expansion démographique impressionnante.

La baisse de la mortalité, l'allongement de l'espérance de vie et la hausse de la natalité ont permis l'augmen­ tation de l'accroissement naturel de la popu­ lation, au point d'inquiéter les autorités qui ont pris des mesures de contrôle des naissances.

Les États à forte population rurale gardent néan­ moins des taux de natalité élevés.

Ce dynamisme démographique a permis au pays, avec ses 95 ,7 millions d'habitants, de s'affirmer comme la deuxième nation d'Amérique latine.

Cette population se répartit pour près de 75% dans des ensembles urbains ou à leur périphérie.

Dans les agglomérations, les différences sont nettes entre les quartiers riches, dont les habi­ tants bénéficient d'excellentes conditions de vie, et les quartiers pauvres, où domine un habitat précaire, et dont la population ne bénéficie pas des services urbains (eau courante, électricité, tout-à-l'égout, etc.).

La croissance urbaine n'affecte cependant pas les régions littorales du Pacifique.

Mexico, la capitale fédérale, située à près de 2400 m d'altitude, compte une agglomération de 20 mil­ lions d'habitants, soit près du quart de la popula­ tion nationale.

Les migrations vers les villes moyennes se poursuivent.

Les villes frontalières ÉTATS -UNIS TE X AS ' La ville de Taxco (É tat de Guerrero) située à 1 666 m d'altitude, est étagée sur les flancs du mont Atachi.

La cité est réputée pour ses mines d'argent, exploitées à partir du XVIII' siècle.

L'artisanat local témoigne encore de cet âge d'or.

N l 0 250 500 km GOLFE DU MEXIQUE Baie de Campeche ' i _; , _,- avec les États-Unis (Tijuana, Ciudad Juârez, en face d'El Paso) ont connu depuis les années 1960 un développement sans précédent.

Ce sont les lieux de résidence de nombreux frontaliers, qui passent chaque jour dans le pays voisin pour aller gagner quelques dollars, et aussi les lieux où viennent se distraire les Américains.

Ces villes ont aussi des points de transit vers les États-Unis.

Mal­ gré la volonté des autorités américaines de limi­ ter l'entrée de travailleurs illégaux, les 2600 km de frontière séparant les deux pays sont quoti­ diennement franchis par des centaines de per­ sonnes qui tentent la traversée à la nage du Rio Bravo.

Ces migrations révèlent une répartition très inégalitaire des richesses: seulement quelques grandes familles contrôlent le système productif mexicain.

Les populations indigènes, majoritaires dans le sud du pays, connaissent les taux d'analphabétisme les plus élevés.

Concentrées dans les zones rurales, elles souffrent de condi­ tions de vie extrêmement difficiles.

Ï Une agriculture en crise � :r: Plus de 20% de la population travaille dans le � secteur agricole.

Le Mexique est encore un pays � de grandes propriétés (latifundia) et de terres � collectives (ejidos), entrées depuis 1991 dans le ""- ----''---- -'-' � domaine privé.

Depuis cette date, le processus de. »

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