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Grand oral du bac : LA TRAGÉDIE YOUGOSLAVE

Publié le 05/02/2019

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En mars 1992, les Serbes de Bosnie s’autoprocla-ment république indépendante. Même si, officiellement, ils n’ont pas été directement soutenus par Milosevic, aux yeux de la communauté internationale ils représentent le rideau de fumée derrière lequel se cachent les ambitions des agresseurs serbes. L’ONU impose un embargo dans le but de faire pression sur les Serbes de Bosnie. En habile diplomate, et jouant la carte de la coopération, Milosevic essaye de convaincre la communauté internationale qu’il n’a aucune intention de contrôler la Bosnie comme l’ONU l’imagine.

 

Les casques bleus de la Forpronu (Force de protection des Nations unies) s’installent en Bosnie pour tenter de s’interposer dans la mesure du possible entre les belligérants, de négocier au cas par cas des cessez-le-feu ou de circonscrire et de pro

 

téger des zones à forte présence musulmane ou serbe. En août 1992, l’opinion internationale découvre les conditions inhumaines des camps de prisonniers. Elle assiste, impuissante, à la politique de «nettoyage ethnique» serbe dont sont victimes les populations locales et recueille les témoignages des atrocités qui y sont commises par tous les belligérants.

 

Les accords de Dayton

 

En 1993, les Serbes contrôlaient 70% de la Bosnie. En août 1995 les données sont totalement modifiées après les succès de l’offensive croate qui a reconquis presque tous les territoires perdus en 1992. Auparavant, tant bien que mal, l’ONU avait réussi à «protéger» Sarajevo, la capitale de la Bosnie, et à assurer l’acheminement d’une grande partie de l’aide humanitaire.

 

L’accord de paix, signé le 21 novembre 1995 à Dayton puis officialisé à Paris en décembre, comporte des dispositions territoriales et militaires. Le territoire de la Bosnie-Herzégovine est partagé entre une fédération croato-musulmane (51%) et les Serbes de Bosnie (49%) réunis au sein de l’État de Bosnie-Herzégovine. Ces territoires sont régis par une Constitution fédérale. La Bosnie-Herzégovine est dotée d’une banque centrale, d’une monnaie unique, d’une Cour constitutionnelle et d’une présidence. Tous les prisonniers, les réfugiés et les personnes déplacées pourront retourner chez eux et circuler librement. Une force de maintien de la paix (implémentation Force, IFOR) placée sous le commandement de l’OTAN et dirigée par un général américain, est déployée pour remplacer la Forpronu. L’IFOR est chargée de veiller au maintien du cessez-le-feu, au respect des nouvelles frontières ainsi qu’au retrait des troupes dans les zones démilitarisées. Les parties ne peuvent importer des armes. Des limites territoriales seront imposées si les parties ne concluent pas un accord.

« La tragédie yougoslave visant à l'extermination physique des populations serbes et juives.

Une résistance an ti-allemande s'or­ ganise.

Sous l'autorité du communiste croate Josip Broz dit Tito, la résistance communiste s'empare du pouvoir en 1945.

Cindépendance affichée par Tito face au bloc soviétique fait du jeune Etat réunifié une puissance non-alignée qui se tient à ' En 1918, le roi de Serbie devient te souverain du royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes.

Derrière cette apparente unité étatique se cachent de fortes tensions entre ces trois peuples.

l'écart de toute alliance militaire.

C'est la raison pour laquelle ce pays, malgré un régime de parti unique, a bénéficié pendant plusieurs décennies d'une certaine respectabilité internationale.

La Yougoslavie communiste était en fait une fédération formée de six républiques Oa Slovénie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, la Serbie, le Monténégro et la Macédoine) et de deux pro­ vinces autonomes (Voïvodine et Kosovo).

Les Serbes constituaient le groupe ethnique le plus nombreux (36% de la population) .

Majoritaires en Serbie, dans le Monténégro et en Voïvodine, ils comptaient des minorités plus ou moins impor- ......

Pendant la guerre entre les Croates et les avant-postes de l'armée yougoslave conduite par les Serbes, en 199 1, la Communauté européenne a envoyé ses observateurs sur place.

Ceux�/ n'ont pas fait l'unanimité auprès des différents belligérants.

tantes en Bosnie, en Croatie et au Kosovo.

Mais les Serbes occupaient souvent la plupart des places de décision et les autres nationalités -Slovènes, Croates, Musulmans, Macédoniens, Albanais (90 % au Kosovo), Hongrois (minoritaires en Voï­ vodine) , Roumains- supportaient çle moins en moins cet état de fait.

Le commencement de la fin Tant que Tito gouvernait, ces dissensions étaient niées.

En bon marxiste, celuki considérait que les par ticularismes ethniques étaient obsolètes puisque l'unité prolétarienne était seule capable de dépasser les différences nationales et de garan­ tir l'unité du pays.

Mais lorsque surgirent des diffi­ cultés économiques, certaines différences pesè­ rent.

Au cours des années 1970, le niveau de vie des Slovènes et des Croates devint nettement supé­ rieur au reste du pays.

Le système fédéral était en butte à des critiques croissantes.

Après la mort de Tito, en 1980, la Yougoslavie opta pour une présidence collégiale et représenta­ tive.

Le pays commença à ressentir les effets des réformes que Mikhaïl Gorbatchev déclencha en Union soviétique.

Comme l'URSS, la Yougoslavie connut une rapide déstabilisation consécutive à la libéralisation de l'économie et au développement des particularismes.

En 1988, le gouvernement fut incapable de juguler une inflation en hausse de 20%.

Il démis­ sionna à la fin de l'année.

La Slovénie décida de s'engager unilatéralement sur la voie des réformes économiques.

Simultanément, une sérieuse crise politique éclata au Kosovo.

Le pre­ mier secrétaire du parti communiste, Slobodan ' Des manifestations dénonçant le sort des minorités nationales se sont multipliées en Yougoslavie bien avant le déclenchement des guerres civiles.. »

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