Grand oral du bac : LA MARTINIQUE
Publié le 29/01/2019
Extrait du document
centrale, le Venezuela et la Colombie, et dix membres associés, parmi lesquels la France, représentée par la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane. Cette association a mis en place le Caricom (marché commun de la Caraïbe).
Cette solution dans le sens d’une meilleure intégration régionale s’impose, car la situation de l’emploi est critique, et la dépendance vis-à-vis de la métropole s’accentue. Le taux de chômage a atteint 25% en 1995. Le volume des exportations est en décalage considérable par rapport aux importations (1,16 milliard de francs contre 6,7 milliards). L’insularité, l’éloignement et le climat, associés aux réalités économiques, sont compensés par des aides du gouvernement français et de l’Europe.
Juacaera : de Colomb aux héritiers de Césaire
La Martinique fut découverte, semble-t-il, par Christophe Colomb lors de son quatrième voyage en 1502. Selon les Arawaks, chassés par les Amérindiens caraïbes, elle était dénommée île aux Femmes, Matinino, ou encore île aux Fleurs, Madinina. Selon des recherches récentes, elle aurait été 171e aux Iguanes, Juacaera. La colonisation date du débarquement de Belain d’Esnambuc en 1635. Il prend possession de file avec une centaine d’habitants de 171e Saint-Christophe, au nom de la compagnie éponyme formée par Richelieu, et construit le fort de Saint-Pierre. Son lieutenant Jacques Du Pont, nommé gouverneur, affronte l’attaque de 1 500 Caraïbes dont la défaite se solde par la signature de la paix avec les colons. Jacques Du Parquet, neveu d’Esnambuc, succède à Du Pont. Ses talents d’homme politique et d’administrateur lui permettent de maintenir la paix avec les Caraïbes. Il accueille les Hollandais et les juifs portugais expulsés du Brésil, qui apportent leur savoir-faire dans la fabrication du sucre. De 1637 à sa mort en 1658, Du Parquet, devenu seigneur-propriétaire
AIMÉ CÉSAIRE
Figure imposante de la Martinique, Aimé Césaire (né à Basse-Pointe en 1913) est à la fois un grand poète et un homme politique engagé. Cet auteur, dont l'œuvre poétique et théâtrale est mondialement connue, fut avec Léopold Sédar Senghor le chantre de la négritude, concept qu’ils ont élaboré ensemble, et dans lequel ils tentent de définir une littérature et des manières de penser qui se démarquent des modèles blancs. N’oubliant jamais cette âme africaine au fond de lui-même, Aimé Césaire a été un homme politique brillant et actif. À sa sortie de la prestigieuse École nationale d’administration (ENA), le poète est élu maire de Fort-de-France en 1945, puis député l'année suivante; il a également fondé le Parti progressiste martiniquais (PPM). Il n'a jamais cessé de défendre l’identité martiniquaise et ses frères noirs.
«
La
Martinique
Le climat est tropical chaud et humide, avec
des températures dont la moyenne annuelle est
de 25 oc.
Il y a peu de variation entre les saisons.
Les pluies sont fonction des saisons (pendant
l'hivernage, de juin à décembre, se produisent
les trois quarts des précipitations de l'année),
mais aussi de l'altitude et de l'orientation par
rapport au vent.
La montagne Pelée reçoit 8 rn
d'eau par an, alors que 2 rn seulement arrosent
les zones situées à 300 rn d'altitude.
Les précipi
tations diminuent du nord au sud de l'île à cause
du relief, et d'est en ouest à cause de l'exposition
aux alizés (les côtes au vent, exposées directe
ment aux alizés, sont plus arrosées que les côtes
sous le vent).
La sécheresse caractérise ainsi
l'extrême sud de l'île, dans la savane des Pétrifi
cations.
Tous les dix ans en moyenne reviennent
les cyclones, entre juin et octobre.
Même si la
population a appris à s'en protéger, ceux·d sont
souvent catastrophiques pour les cultures,
comme ce fut le cas pour les bananeraies lors
du passage du cyclone Hugo en 1989.
Le climat et le relief permettent à une végéta
tion variée de se développer.
Au nord règne la
forêt tropicale humide et luxuriante: gommiers
blancs, châtaigniers, bois-côte enlacés par les
lianes et les fougères, lys blanc et autres fleurs
aux mille parfums.
Le sud est partagé entre la
savane et le maquis, les champs de canne à
sucre et les bambous géants.
Dans les maré
cages côtiers se développe la mangrove avec ses
arbres aux racines aériennes, et sur les plages
poussent de nombreuses espèces: mancenilliers,
raisiniers de bord de mer.
..
Moins diversifiée
que la flore, la faune se résume à quelques
oiseaux (colibris), aux lézards ( anolis), aux
mangoustes qui chassent les serpents et aux
manicous (marsupiaux des mornes).
La faune
sous-marine est beau coup plus riche: lan
goustes et autres crustacés cohabitent avec les
poissons multicolores et les coquillages délicats,
quand ce n'est pas avec les requins ...
Fort-de-France, i chef-lieu
du a département et centre
économique,
concentre plus du tiers
de ta population ainsi
que ta ma jeure partie
des activités
industrielles
et tertiaires de t'île.
Comme à Rio, �
chaque année
le carnaval est
un événement majeur
pour tes descendants
des esclaves africains
qui en font une grande
fête populaire.
Métissage et identité
martiniquaise affirmée
La population martiniquaise est à l'image des
paysages, d'une variété remarquable.
Fruit de
l'histoire, marquée par la traite des Noirs, la popu
lation est aujourd'hui majoritairement créole
(96% de Noirs et de métis).
On distingue ainsi dif
férents groupes ethniques.
Les békés, groupe très
fermé descendant des premiers colons, représen
tent moins de 1 % de la population mais dirigent
toujours le commerce, l'agriculture et l'industrie.
Puis les Blancs créoles, de souche ancienne mais
parlant créole, qui se distinguent encore des
métis.
Chez ces derniers, les distinctions existent
aussi entre les mulâtres, aux cheveux fins, les
chabins aux yeux et cheveux clairs ou roux, et les
cafres.
Les Indiens, ou coolies, représentent 1 %
de la population, localisés essentiellement à
Basse-Pointe et au Macouba.
Deux autres com
munautés complètent cette palette: les syriens,
nom générique donné aux récents immigrés
venus du Bassin méditerranéen, et les métropoli
tains ou « z'oreilles », fonctionnaires détachés
pour la plupart.
La religion catholique domine, mais les
croyances et superstitions africaines s'y super
posent.
Hindouistes, adventistes et témoins de
Jéhovah quoique minoritaires sont également
représentés.
La Martinique comptait 352 000 hab.
en 1996.
Malgré un taux de fécondité en légère baisse
(1,7 enfant par femme), la croissance naturelle
reste sou_tenue grâce à la forte proportion de
jeunes.
A cela s'ajoute le renversement du
solde migratoire: désormais, la Martinique
enregistre plus d'arrivées d'immigrants que de
départs d'émigrés, contrairement à la période
précédant 1982.
En effet, 44% des 109 000 Marti
niquais résidant en métropole en 1995 expri
maient leur désir de retour.
Une caractéristique
de la structure familiale se retrouve dans toutes
les Antilles: une forte proportion de naissances
hors mariage (50% environ) et de foyers tenus
� par des femmes (25%) traduit la propension de
� nombreux hommes à avoir plusieurs foyers .
.
Ë
� La densité moyenne de population est forte
� (356 hab./km2), mais celle-ci est inégalement
!!! répartie.
Les trois quarts des habitants et la quasi
cri totalité des activités industrielles de l'île sont
LES COMBATS DE COQS
Folklore pour les visiteurs, le combat de coqs
introduit par les premiers colons espagnols
est devenu une véritable institution pour les
Marti niquais.
Entourés d'une assemblée de
parieurs surexcités, les volatiles se livrent
une bataille sans merci, à coups de bec et
d'ergots souvent équipés de lames d'acier
coupantes.
Élevés et choyés comme de vrais
champions sportifs, ces combattants emplu
més suscitent passions et superstitions, et
permettent à certains de gagner beaucoup
d'argent.
La tradition veut que chaque coq
porte un nom; depuis peu, la mode impose
que ces oiseaux de corrida aient des patro
nymes d'hommes politiques, qu'ils soient de
l'île ou de la métropole ....
»
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