Grand oral du bac : LA GUERRE FROIDE
Publié le 28/01/2019
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de San Cristobal, le tout nouveau président américain, John E Kennedy envisage tout d'abord de les bombarder ou d'envahir l'île. Finalement, les États-Unis optent pour le blocus de Cuba alors que les cargos soviétiques qui transportent les missiles s'approchent des côtes. La fermeté du président se révèle payante. Khrouchtchev donne l'ordre de dérouter les bâtiments et fait savoir que l'URSS acceptera de ne pas déployer ses missiles en échange d'un renoncement américain d'enva-
Marc Riboud-Magnum/John Hillelson
hir l'île. C'est sur ces bases que la crise se dénoue le 28 octobre. À Washington, on se félicite de la justesse de la nouvelle doctrine nucléaire : c'est une riposte graduée qui consiste à adapter à la menace les moyens militaires à mettre en œuvre. Pourtant, pendant les quelques jours de la crise des fusées, l'opinion internationale a eu le sentiment d'être passée très près d'un conflit nucléaire. Cet épisode marque un tournant décisif dans la guerre froide: désormais, Soviétiques et Américains éviteront les confrontations directes, en raison des risques de dérapage qu'elles comportent.
calculateur que Staline. En 1958, l'URSS décide soudainement de mettre fin au système d'occupation en place depuis 1945 et adresse aux Occidentaux un ultimatum leur donnant six mois pour faire de Berlin-Ouest une ville libre. La fermeté du chancelier Adenauer, soutenu par les États-Unis et le général de Gaulle, conduit l'URSS à chercher la négociation, qui fut un échec. Craignant une aggravation de l'exode des Allemands de l'est à l'ouest, le gouvernement est-allemand fit édifier dans la nuit du 15 août 1961, un mur marquant matériellement la coupure entre l'Est et l'Ouest.
Cuba et la fin de Khrouchtchev
Le relatif échec que représente la crise de Berlin ne détourne pas l'URSS de sa volonté d'étendre son influence par-delà les mers. Moscou soutient depuis des années les mouvements de libération nationale dans le tiers-monde. Mais en s'engageant à soutenir Fidel Castro, qui oriente le régime de Cuba vers le socialisme, Khroutcht-chev prend un risque sérieux en raison de la proximité de l'île avec le territoire américain. Il décide malgré tout de déployer en 1962 des rampes de missiles nucléaires sur le territoire cubain. Après le repérage des installations près
«
La
Guer re froide
George Marshall annonce, le 5 juin 1947, un plan
d'aide économique à la reconstruction de l'Eu
rope.
Le plan Marshall est proposé à tous les pays
d'Eur ope.
Sans surprise, l'URSS rejette l'offre amé
ricaine mais oblige la Tchécoslov aquie et la
Pologne à y renoncer .
Par allèlement des accords
de défense sont conclus : d'a bord, en 1948, le trai
té de Bruxelles entr e la Fra nce, la Grande
Bretagne et les pays du Benelux, puis, en 19�9, le
pacte de l'Atlantique Nord, l'OT AN, entre les Etats
Unis, le Canada, la Belgique, le Danemark, la
Fra nce, la Grande -Bretagne, l'Islande, l'Italie, le
Luxe mbourg, la Norvège, les Pays- Bas et le Portu
gal.
Entre-temps, l'Union soviétique a créé le
Bureau d'information des partis commu nistes, le
Ko minform, auquel adhèrent les PC français, ita
lien, bulgare, hongrois, polonais, roumain, tchéco
slov aque et yougoslave en septembre 194 7.
Le blocus de Berlin
Le "rideau de fer», selon la formu le de l'ex
Premier ministre britannique Winston Churchill,
s' est bel et bien abattu sur le Vieux Continent.
À mesur e que monte la tension entre les alliés
d'h ier, une véritable frontière intérieur e traverse
l'Al lemagne.
Elle sépare la zone d'occupation
soviétique des zones française, britannique et
américaine.
Berlin, enclavée en zone soviét ique,
est partagée en quatre secteur s admin istrés par
une comm ission de contrôle quadripartite dont
1758 Un
soldat est-�
allemand en
poste près du mur
de Berlin.
Baptisé
«m ur de la honte »
par les Occidentaux,
celui-ci fut construit
en 1961.
Divisant
l' ancienne capitale
du Reich en secteur
occidental et secteur
oriental, il sépara
ju squ'en novembre
1989, date de sa
çtémolition, nombre de
fa milles allemandes.
• �
Le président
John F.
Kennedy
avec, à sa gauche,
Willy Brandt alors
maire de Berli n-Ouest.
Derrière les deux
hommes, le chancelier
Konrad Adenauer.
La fermeté du
chancelier et le
soutien sans faille
des États-Unis auront
raison de l'ultimatum
lancé en 1958 par
Nikita Khrouc htchev.
l' URSS se retire en mars 1948.
L'ancienne capitale
du Reich va conna ître le premier affrontement de
la guerre froide.
Les Soviétiques, opposés à une
réforme économique initiée par les Occidentaux,
entrepr ennent un blocus de la ville en fermant
tous les accès ferroviaires et routiers.
Mais les
Américains répliquent en organisant un gigan
tesque pont aérien qui a raison de la tentative de
Moscou d'étouffer Berlin-Ouest et d'en expulser
les Occidentaux.
Finalement, l'URSS renonce au
blocus en mai 1949.
Le blocus de Berlin a pour
�S poutnik,
le satellite
soviétique.
En réussissant
à mettre en orbite
ce satellite,
les Soviétiques
démontraient qu 'ils
étaient capables,
dès 1957, d'envoyer
une fusée balistique
dans l'espace
et donc de menacer
le territoire américain.
Une affiche �
dénonçant
le suicide nucléaire.
Certains pays
se sont montrés
plus sensi bilisés
que d'autres à
la menace atomique.
C' est notamment
le cas des Pays-Bas,
de l'Allemagne
fédérale et de la
Grande-Bretagne.
effet
d'accélér er la création de la République
fédérale d'Allem agne en septe mbre 1949.
La
Répu blique démocr atique allemande, d'obé
dienc e commun iste, est instaurée en octobre
19 49.
Le blocus de Berlin est révélate ur de la stra
tégie dont Moscou usera à main tes occasions et
qui consist� à prov oquer le camp occidental -en
réalité les Etats-U nis-afin d'en mesurer les capa
cités de réaction et de résista nce.
L'Asie et le Moyen-Orient
Après avoir pris l'Europe pour champ d'affronte
ment, l'antago nisme soviéto- américain se déplace
en Asie où il atteint une dimension planétaire
après la victoir e des communi stes en Chine en
19 49.
Lorsq ue les troupes de Corée du Nord fran
ch issent le 38• parallèle qui marque la frontièr e
avec la Corée du Sud, les Américains interprètent
l' agres sion comme le fruit d'un complot du com
munisme international.
En réalité, la Chine et
l' URSS n'agissent pas de concert.
D'ailleurs, les
Chinois n'interviendront dans la guerre qu'en
octobre 1950, lorsque l'avancée des Américains en
dir ection du fleuve Yalou semblera menacer leur
frontière.
Toutefois, même à ce stade, Washington
continue de croire que l'URSS demeure la princi-.
»
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