Grand oral du bac : LA CRISE DE 1929 - Histoire
Publié le 03/02/2019
Extrait du document
Le krach boursier
Vers le milieu d’octobre 1929, divers indices économiques (la diminution des bénéfices industriels notamment) incitent les spéculateurs à vendre leurs titres lorsque les cours sont encore élevés. Cette tendance à la vente traduit une inquiétude quant à la valeur réelle des actions, c’est-à-dire des entreprises. Le jeudi 24 octobre, « jeudi noir », le cours des actions, qui avait triplé en un an, s’effondre. En quelques heures, treize millions de titres sont mis en vente à des prix très bas sans trouver preneur. La chute s’accélère les jours suivants, et au début du mois de novembre, les actions industrielles ont perdu le tiers de leur valeur. L’effondrement des cours se poursuit jusqu’en 1932, ruinant des milliers de petits actionnaires.
La crise boursière est très vite devenue une crise bancaire. La plupart des banques avaient utilisé l’argent des épargnants pour spéculer ou pour prêter aux entreprises. Elles eurent du mal à couvrir les retraits massifs de leurs clients et certaines furent acculées à la faillite. Les chèques n’étaient plus honorés et les entreprises, ne disposant plus de crédit, cessèrent d’investir. Elles durent réduire leur production, licencier du personnel, voire déposer le bilan.
Le nombre de chômeurs croissant engendra, avec la chute du crédit, une baisse de la consommation ; cette dernière entraîna une baisse de la production, et donc d’autres licenciements illustrant parfaitement l’expression : « La crise nourrit la crise. »
Une crise mondiale
En raison de la prédominance des États-Unis et de la dépendance économique entre les nations, la crise gagne le reste du monde. Banquiers et hommes d’affaires américains, qui ont besoin de liquidités pour assurer leurs paiements, cessent d’accorder des crédits à l’étranger ou rapatrient leurs capitaux. Ce retrait de capitaux accélère la crise, frappant en premier lieu les pays qui bénéficient le plus des prêts américains.
En mai 1931, la faillite de la grande banque autrichienne, la « Kreditanstalt » de la famille Rothschild, provoque une série de krachs bancaires qui se répercutent en Europe centrale, en Allemagne, puis en Grande-Bretagne.
Le 21 septembre 1931, le gouvernement britannique dévalue la livre (abandon de l’étalon-or), entraînant dans son sillage la chute d’une trentaine de monnaies. Les Etats-Unis et la France dévaluent leur monnaie en 1934 et en 1936. Les paiements internationaux sont désorganisés, ce qui aggrave les difficultés du commerce mondial et des transferts de capitaux déjà mis à mal par les réactions protectionnistes. En 1932, la crise a atteint tous les pays, à l’exception de l’URSS, qui n’a alors pas encore d’économie de marché.
La crise provoque une contraction rapide et violente de la production industrielle mondiale : en juillet 1932, son niveau général est inférieur de 38 % à celui de juin 1929. Ce fléchissement est moins sensible en France, où le développement industriel avait été plus lent, et en Grande-Bretagne, dont l’économie ne s’était pas assainie depuis la guerre.
La progression du chômage est considérable. Évalué à moins de 10 millions en 1929, le nombre de chômeurs dans le monde dépasse 30 millions
«
La
crise de 1929
celui de la production industrielle; et celle-ci
augmente, sans que ne lui corresponde un réel
accroissement de la consommation.
Le krach boursier
Vers le milieu d'octobre 1929, divers indices
économiques (la diminution des bénéfices
industriels notamment) incitent les spécula
teurs à vendre leurs titres lorsque les cours sont
encore élevés.
Cette tendance à la vente traduit
une inquiétude quant à la valeur réelle des
actions, c'est-à-dire des entreprises.
Le jeudi 24
octobre, " jeudi noir », le cours des actions, qui
avait triplé en un an, s'effondre.
En quelques
heures, treize millions de titres sont mis en
vente à des prix très bas sans trouver preneur.
La chute s'accélère les jours suivants, et au
début du mois de novembre, les actions indus
trielles ont perdu le tiers de leur valeur.
L'effon
drement des cours se poursuit jusqu'en 1932,
ruinant des milliers de petits actionnaires.
La crise boursière est très vite devenue une
crise bancaire.
La plupart des banques avaient
utilisé l'argent des épargnants pour spéculer ou
pour prêter aux entreprises.
Elles eurent du mal à
couvrir les retraits massifs de leurs clients et cer
taines furent acculées à la faillite.
Les chèques
n'étaient plus honorés et les entreprises, ne dispo
sant plus de crédit, cessèrent d'investir.
Elles
durent réduire leur production, licencier du
personnel, voire déposer le bilan.
Le nombre de chômeurs croissant engendra,
avec la chute du crédit, une baisse de la
consommation ; cette dernière entraîna une
baisse de la production, et donc d'autres licen
ciements illustrant parfaitement l'expression:
"La crise nourrit la crise.
'' Une
crise mondiale
En raison de la prédominance des États-Unis et
de la dépendance économique entre les nations,
la crise gagne le reste du monde.
Banquiers et
hommes d'affaires américains, qui ont besoin de
liquidités pour assurer leurs paiements, cessent
d'accorder des crédits à l'étranger ou rapatrient
leurs capitaux.
Ce retrait de capitaux accélère la
crise, frappant en premier lieu les pays qui bénéfi
cient le plus des prêts américains.
En mai 1931, la faillite de la grande banque
autrichienne, la " Kreditanstalt » de la famille
Rothschild, provoque une série de krachs ban
caires qui se répercutent en Europe centrale, en
Allemagne, puis en Grande-Bretagne.
Le 21 septembre 1931, le gouvernement britan
nique dévalue la livre (abandon de l'étalon-or),
entraînant dans son sillage la chute d'une tren
taine de monnaies.
Les Etats-Unis et la France
dévaluent leur monnaie en 1934 et en 1936.
Les
paiements internationaux sont désorganisés, ce
qui aggrave les difficultés du commerce mondial
et des transferts de capitaux déjà mis à mal par
les réactions protectionnistes.
En 1932, la crise a
atteint tous les pays, à l'exception de l'URSS, qui
n'a alors pas encore d'économie de marché.
La crise provoque une contraction rapide et
violente de la production industrielle mondiale:
en juillet 1932, son niveau général est inférieur
de 38% à celui de juin 1929.
Ce fléchissement
est moins sensible en France, où le développe
ment industriel avait été plus lent, et en Grande
Bretagne, dont l'économie ne s'était pas assainie
depuis la guerre.
, La progression du chômage est considérable.
Evalué à moins de 10 millions en 1929, le nombre
de chômeurs dans le monde dépasse 30 millions
� Lesquatre
personnages qui
assistent à la chute
du dollar représentent
la Grande-Bretagne,
l'Allemagne nazie,
l'Italie fasciste
et la France: la fragilité
du système monétaire
précipite la faillite
de ta première
puissance mondiale.
' Une marche
contre la faim
au milieu des
années 1930.
en
1932 (dont 15 millions aux États-Unis, 6 en
Allemagne et 3 en Grande-Bretagne).
Et les statis
tiques ne prennent pas en compte les Asiatiques
et Sud-Américains victimes d'un sous-emploi
impossible à recenser.
Pour beaucoup, l'ampleur de la crise constitue
une condamnation de l'économie de libre
échange.
De nqmbreux hommes politiques se
tournent vers l'Etat pour trouver une issue à ce
qui est perçu comme une catastrophe.
La relance par les armes
Aux États-Unis, Franklin Roosevelt, élu à la prési
dence en 1932, entreprend de ranimer l'écono
mie par une politique de grands travaux financée
par des dépenses publiques pour augmenter l'em
ploi et donc la consommation, pour provoquer
une relance de la production.
En Italie, en Allemagne et au Japon, les régimes
fascistes ou militaristes relancent l'économie par
la course à l'armement et par une politique de
grands travaux orientée vers un effort de guerre.
La crise de 1929 a accru les tensions internatio
nales.
En 1931, l'Allemagne s'oppose au paiement
des réparations de guerre promises à la France.
La
plupart des pays refusent alqrs de s'acquitter de leurs
dettes de guerre envers les Etats-Unis, dont ils renfor
cent ainsi l'isolement.
La limitation des échanges
commerciaux va croi�nt, aggravant la méfiance et
les disparités entre les Etats.
Ne disposant pas d'un
empire ou d'une zone d'influence sur laquelle elles
peuvent compter, l'Allemagne et l'Italie, très endet
tées, entament une politique d'expansion territoriale.
A partir de 1935, la course aux armements devient
un moyen çle lutte contre le chômage et le marasme
industriel.
A cet égard, la crise de 1929 est une étape
décisive vers la Seconde Guerre mondiale.
� Élu P!ésident
des Etats-Unis en 1932,
Franklin Roosevelt s'entoure
de jeunes conseillers
brillants et socialisants
pour lancer sa • nouvelle donne •
(New Deal).
' L'Allemagne,
qui a bénéficié des crédits
américains, est touchée
de plein fouet par la récession.
Les soupes populaires
se multiplièrent,
comme ici à Berlin..
»
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