Grand oral du bac : HITLER ET LE NAZISME
Publié le 28/01/2019
Extrait du document
La «drôle de guerre »
Avec l'Autriche, puis la Tchécoslovaquie, Berlin dispose d'États tampons à l'est. À l'ouest, la ligne Siegfried, constituée de milliers de blocs bétonnés répartis de Clèves à Bâle sur six kilomètres de profondeur, interdit toute vélléité d'offensive française. Seules les garanties concédées par les gouvernements britanniques et français à la Pologne, à la Grèce et à la Roumanie dressent encore un obstacle sur le chemin du défi allemand au traité de Versailles. Hitler passe outre, et la Pologne se trouve à son tour convoitée par l'Allemagne. Le Führer pose le problème du corridor polonais qui isole la Prusse-Orientale du reste de l'Allemagne, ainsi que celui de la ville de Dantzig, port de la Baltique majoritairement peuplé d'allemands mais érigé en yille libre pour servir de débouché sur la mer à l'Etat polonais. Personne à l'ouest ne semblant prêt à «mourir pour Dantzig», Hitler est résolu à envahir la Pologne. Il prend d'abord soin de se concilier l'Italie, avec qui il signe le pacte d'Acier, le 21 mai 1939, et de s'assurer la neutralité de Moscou, qui est même invitée à se joindre au dépeçage de la Pologne. signature du pacte germano-soviétique, le 23 août 1939, prévoit l'attribution de l'est de la Pologne à l'URSS, l'ouest revenant à l'Allemagne. Le Reich est ainsi protégé sur son flanc est, et, le 3 septembre, la Wehrmacht attaque la Pologne. Cette fois, la France et la Grande-Bretagne ne peuvent plus tergiverser. Elles déclarent la guerre à l'Allemagne. Aux temps des coups de force d'Hitler succède la «drôle de guerre» sur le front ouest, prélude à l'embrasement général.
La domination du Reich sur l'Europe continentale permet aussi aux responsables nazis d'étendre les mesures de discrimination et de persécution contre les juifs à la majorité des Israëlites européens, dès 1940-1941.
Ainsi, l'invasion de l'Union soviétique surprend en juin 1941 un Joseph Staline encore confiant dans son «allié» allemand. Les premiers massacres de Juifs sont perpétrés par la SS, mais aussi par certaines unités de la Wehrmacht.
Le 20 janvier 1942, à la conférence de Wannsee, Hitler et les principaux responsables du régime décident la «solution finale» pour les Juifs, c'est-à-dire l'extermination programmée d'un peuple entier dans des «Camps de la mort» comme Auschwitz, Bergen-Belsen ou Treblinka. Six millions de Juifs ont péri dans ces camps dans des conditions atroces.
Sur le plan militaire, le conflit tourna au désavantage de l'Allemagne et de ses alliés à partir de la fin 1942 et au début de 1943, avec l'enlisement puis la défaite de l'armée du maréchal Paulus à Stalingrad, en URSS. Le cuisant revers de Stalingrad, en mettant fin au mythe de l'invincibilité allemande, signa pour les Alliés et les peuples occupés le début de l'espoir dans la victoire.
Malgré la radicalisation du régime nazi, son exploitation toujours plus dure des ressources des pays occupés, sa répression contre les mouvements de résistance, l'Allemagne recule sur tous les fronts à partir de 1943. La victoire finale des Alliés, en 1945 alors que Hitler s'est suicidé (30 avril), marque la fin de la terreur nazie.
«
Hitler
et le nazisme
romain).
Issue de l'aile gauche du parti socialiste
allemand (SPD), celle-ci est alors dirigée par Rosa
Luxemburg et Karl Liebknecht qui fondent le parti
commun iste allemand (KPD) en décembre 1918.
En janvier 1919, les spartakistes, s'inspirant de
la rév olution bolchevique de 1917 , déclenchent
une insurrection armée à Ber lin.
Celle-ci est écra
sée par le min istre socialiste de la Défense Noske
avec l'aide de l'armée (la Reichswehr) et des
corps francs, unités paramilitaires formées d'an
ciens comba ttants et de sous-o fficiers désempa
rés par le retour à la vie civile.
La répres sion est
sanglante.
Les dirigeants spartakistes sont assas
sinés.
La rupture entre socialistes et communi stes
est totale.
Ces dern iers condamnent cette répu
blique qui a tiré sur les révo lutionnair es.
C'est dans ce climat de crise qu'une assemblée
constituante réunie à We imar met en place une
République fédérale composée de Uinder et
dotée d'un régime parlementair e.
Un parlement,
le Reichstag, élu au su ffrage universel contrôle
le gouvernement présidé par un chanceli er.
Un prési dent de la République est élu directement
par la nation tous les sept ans.
Seuls les socia
listes, les démocrates libéraux, les modér és du
centre catholique (Zentrum) et les grands syndi
cats réformistes soutiennent le nouveau régime.
Les soubresauts nationalistes
La Répu blique est comb attue par l'extrême
gauche et les nationali stes qui lui reprochent
violemment d'avoir accepté de signer en juin
1919 le traité de Versailles imposé sans discus
sion à l'Allemagne par les Alliés.
Les clauses de
ce traité sont très sévè res: le pays vaincu est
amputé de régions comme l'Alsace-Lorra ine,
qui revient à la France, et la Posnanie, qui
re vient à la Pologne, coupant l'est de la Prusse
du reste du terri toire allemand.
En outre,
l'Allemagne n'a plus droit qu'à une armée per
manente réduite à 100000 hom mes et doit
payer de très lourdes réparations de gue rre aux
All iés, en particulier à la Fra nce, pays dont
les provinces septentrionales ont été dévastées
par les combats.
Considéré comme un «diktat»
par j'opinion publiq ue, le traité de Versa illes
1858 1
Vêtus d'une chemise brune, les SA formaient
a la milice armée du parti nazi.
Créée en 1920, elle recrutait ses membres parmi
les anciens combattants et les jeunes chômeurs.
Les prostituées, par Otto Dix, ...,...
peintre expressionniste allemand qui a décrit
les travers de l'Allemagne des années 1920.
blesse le sentiment national.
Sa ratification par
les autorités de la République rend celle-ci illé
gitime aux yeux de nombre d'Allemands, qui,
faisant l'amalgame de la défaite et de la révo
lution de novembre, l'accusent d'avoir «poi
gnardé dans le dos» une armée jugée invaincue.
Une République fragile
Rejetée par une partie de la population, cette
République est fragile et doit affronter les nationa
listes, qui exploitent le mécontentement de l'opi
nion.
Les plus extrémistes multiplient les attentats
terroristes, assassinant des adversaires politiques
(le min istre des Finan� es Erzberger en 1921,
le min istre des Affair es Etrangères Rathenau en
19 22) ou se livrant à des tentati ves de coups
d' État.
L'un d'e ux est organisé à Mu nich en
novembre 1923 par un inconnu, Adolf Hitler, chef
du parti national-social iste des travailleurs alle
mands (NSDAP) , ou parti nazi.
Au même moment, le gouvernement fait face
à de graves difficultés financi ères et monétair es.
Le paiement de réparations aux vainqueurs de
la guerre a aggravé la situation économique et
accéléré l'inflation.
Celle-ci a augmenté de façon
consid érable entre juin et novembr e 1923, à
la suite de l'occupation de la Ruhr par la Fra nce
Ganvier ) en gage de la suspension des répara
tions et de la rés istance passive ordonnée par le
gouv ernement allemand.
La monnaie s'est effon
drée et les prix grimpent d'heure en heure.
Cette
hype rinflation ruine les classes moy ennes, appau
vrit les ouvriers et affame les chômeur s.
La
Ré publique devient encore plus impopu laire
aupr ès des ouvriers et des classes moy ennes.
De 1924 à 1929 , la répu blique de Weimar
bénéficie pourtant d'un répit.
Le règlement de la
que stion des réparations grâce aux plans
Dawes (1924), la création d'une nouvelle mon
naie (le Rentenm ark) et l'afflux de capitaux amé
ricains permettent à l'A llemagne de retro .ù ver
une certaine prospérité économique, source de
sta bilité politique.
L'élection du vieux maréchal
1 Placardée par les SA sur la vitrine
a d'un magasin tenu par un commerçant
d'or igine juive, cette affiche appelle
la population à boy cotter l'établi ssement.
Hindenbur g, représe ntant de la droite tradi
tionnelle, à la présidence de la République ras
sure l'opinion.
Les partis extrémistes reculent
aux élections de 1924 et 1928 au profit de ceux
de la coalition de We imar.
Les troubles politiques
diminuent..
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