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Grand oral du bac : Histoire LA QUESTION D' ORIENT

Publié le 31/01/2019

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histoire

Les guerres balkaniques

 

Dès lors le morcellement des possessions turques des Balkans en plusieurs États séparés semble irréversible. Cette évolution impressionne tant les observateurs que le terme de « balkanisation » est encore employé aujourd’hui - on l’a vu en ex-You-goslavie- pour définir toute fragmentation semblable d’un grand État. Le recul définitif des Ottomans dans la région des Balkans s’opère en deux temps. En octobre 1912, la Serbie, la Bulgarie et la Grèce s’allient pour chasser les Turcs de Macédoine et ne leur laissent qu’une position précaire en Europe: par le traité de Londres (mai 1913), les Turcs cèdent en effet la quasi-totalité de leurs terri-

 L’archiduc François-Ferdinand d’Autriche et son épouse à Sarajevo, en Bosnie, quelques instants avant leur assassinat le 28 juin 1914. L’Autriche déclare la guerre à la Serbie : six semaines plus tard éclate la Première Guerre mondiale.

 

toires européens. Mais les États balkaniques ne peuvent s’entendre sur le partage des dépouilles et un renversement d’alliances aboutit à la seconde guerre balkanique. En 1913, la Serbie, la Grèce, alliées à la Roumanie et à la Turquie battent la Bulgarie. Les frontières sont redessinées, un nouvel Etat, l’Albanie, voit le jour tandis que les Turcs récupèrent la Thrace orientale et Andrinople. Mais la région ne s’avère pas stable pour autant et la fragmentation des Balkans favorise les intrigues politiques des grandes puissances européennes. Le ressentiment serbe à l’égard du gouvernement austro-hongrois est à l’origine de la Première Guerre mondiale de 1914-1918. Les influences autrichienne, russe et ottomane dans la région disparaissent à l’issue de la Grande Guerre.

naît alors l’indépendance du royaume de Grèce. Trois autres régions des Balkans - la Serbie, la Valachie et la Moldavie- obtiennent un statut d’autonomie au sein de l’Empire ottoman.

 

Pendant les années 1830, la question d’Orient se concentre au Moyen-Orient. Le souverain égyptien, Muhammad Ali, arrache la Syrie aux Ottomans; mais la Grande-Bretagne intervient et rétablit le statu quo. Cette succession d’événements soulève un autre problème: le droit de passage à travers les détroits turcs du Bosphore et des Dardanelles qui relient la mer Noire à la Méditerranée. Un accord international, la convention des Détroits de 1841, y interdit le libre passage pour les navires de guerre. Cette restriction, contestée par les Russes, est appliquée jusqu’en 1923.

 

À partir du milieu du xixe siècle, les événements se précipitent. En 1862, la Valachie et la Moldavie s’unissent pour former la Roumanie. En 1876, le soulèvement bulgare déclenche une guerre russo-turque (1877-1878). Encore une fois, l’Empire ottoman vaincu est sauvé par les autres puissances, qui, après s’être octroyé les territoires de la Bosnie-Herzégovine (Autriche-Hongrie) et de Chypre (Grande-Bretagne), limitent son recul (traité de Berlin, 1878). La Serbie et la Roumanie, devenues indépendantes, et le Monténégro sont

histoire

« La question d'Orient naît alors l'indépendance du royaume de Grèce.

Trois autres régions des Balkans -la Serbie, la Valachie et la Moldavie- obtiennent un statut d'autonomie au sein de l'Empire ottoman.

Pendant les années 1830, la question d'Orient se concentre au Moyen-Orient.

Le souverain égyp­ tien, Muhammad Ali, arrache la Syrie aux Otto­ mans; mais la Grande-Bretagne intervient et réta­ blit le statu quo.

Cette succession d'événements soulève un autre problème: le droit de passage à travers les détroits turcs du Bosphore et des Dar­ danelles qui relient la mer Noire à la Méditerra­ née.

Un accord international, la convention des Détroits de 1841, y interdit le libre passage pour les navires de guerre.

Cette restriction, contestée par les Russes, est appliquée jusqu'en 1923.

A partir du milieu du XIX" siècle, les événements se précipitent.

En 1862, la Valachie et la Moldavie s'unissent pour former la Roumanie.

En 1876, le soulèvement bulgare déclenche une guerre russo­ turque (1877-1878).

Encore une fois, l'Empire ottoman vaincu est sauvé par les autres puis­ sances, qui, après s'être octroyé les territoires de la Bosnie-Herzégovine (Autriche-Hongrie) et de Chypre (Grande-Bretagne ), limitent son recul (traité de Berlin, 1878).

La Serbie et la Roumanie, devenues indépendantes, et le Monténégro sont agrandis.

Enfin, l'Autriche-Hongrie occupe (1878) puis annexe (1908) les provinces serbo-croates de Bosnie-Herzégovine.

Bien que le co_ngrès de Ber­ lin ait envisagé l'existence de deux Etats bulgares, les deux provinces s'unissent en 1886 pour former la Bulgarie qui devient indépendante en 1908.

Les guerres balkaniques Dès lors le morcellement des possessions turques des Balkans en plusieurs États séparés semble irré­ versible.

Cette évolution impressionne tant les observateurs que le terme de "balkanisation •• est encore employé aujourd'hui -on l'a vu en ex-You­ goslavie- pour détinir toute fragmentation sem­ blable d'un grand Etat.

Le recul définitif des Otto­ mans dans la région des Balkans s'opère en deux temps.

En octobre 1912, la Serbie, la Bulgarie et la Grèce s'allient pour chasser les Turcs de Macédoi­ ne et ne leur laissent qu'une position précaire en Europe: par le traité de Londres (mai 1913), les Turcs cèdent en effet la quasi-totalité de leurs terri- i L'archiduc François-Ferdinand d'Autriche a et son épouse à Sarajevo, en Bosnie, quelques instants avant leur assassinat le 28 juin 1914.

L'Autriche déclare la guerre à la Serbie : six semaines plus tard éclate la Première Guerre mondiale.

toires européens.

Mais les États balkaniques ne peuvent s'entendre sur le partage des dépouilles et un renversement d'alliances aboutit à la secon­ de guerre balkanique.

En 1913, la Serbie, la Grèce, alliées à la Roumanie et à la Turquie battent la Bulgarie.

Les frontières sont redessinées, un nou­ vel Etat, l'Albanie, voit le jour tandis que les Turcs récupèrent la Th race orientale et Andrinople.

Mais la région ne s'avère pas stable pour autant et la fragmentation des Balkans favorise les intrigues politiques des grandes puissances européennes.

Le ressentiment serbe à l'égard du gouvernement austro-hongrois est à l'origine de la Première Guerre mondiale de 1914-1918.

Les influences autrichienne, russe et ottomane dans la région disparaissent à l'issue de la Grande Guerre.

i Sur le toit d'un train bulgare, a des troupes de renfort s'acheminent vers le front pendant la première guerre balkanique de 1912.

La Ligue des Balkans -G rèce, Bulgarie, Serbie et Monténégro­ réussit à chasser les Turcs d'Europe.

1821 Début de la révolte grecque.

1827 Bataille de Navarin.. »

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