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Grand oral du bac : Histoire de l'Algérie : De l'Antiquité à nos jours

Publié le 20/11/2018

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histoire

AU CŒUR

DU MAGHREB

 

Dès la préhistoire, l'Algérie est habitée par des populations berbères issues d'une lente suite de

migrations. Les descendants de ces premiers habitants seront appelés Numides par les Romains. À partir de la fin du IIe millénaire av. J.-C., les Phéniciens fondent des comptoirs maritimes sur les côtes nord-africaines et entrent en contact avec les populations locales. L'un de ces comptoirs, Carthage (situé en Tunisie actuelle), parvient à se tailler un empire commercial et militaire en Méditerranée. Parallèlement de grandes confédérations berbères se forment, et la Numidie devient, au iiie-iie siècle av. J.-C., une véritable puissance politique, notamment sous l'égide du roi Massinissa qui parvient à unifier le pays. Rome et Carthage se disputent son alliance.

 

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La victoire française ne correspond à aucun projet politique précis, et la France semble au départ vouloir se contenter d'une occupation restreinte du littoral. Cette situation favorise l'ascension à l'intérieur du pays de chefs indigènes et notamment de l'émir Abd el-Kader Ce dernier se révèle rapidement un adversaire redoutable (bataille de La Macta, juin 1835) avec lequel les Français choisissent de traiter. Le compromis de 1837 reconnaît l'autorité d'Abd el-Kader sur les deux tiers du pays où le chef algérien renforce son pouvoir et organise un État fondé sur la stricte application des principes coraniques. Mais l'extension progressive de la domination française, symbolisée par la prise de la ville de Constantine (1837), pousse Abd el-Kader à reprendre les hostilités. Le conflit dure de 1839 à 1847. La supériorité militaire de la France est longtemps tenue en échec par la mobilité des forces arabes qui pratiquent une guerre de razzias. Sous les ordres du général Bugeaud, les Français prennent finalement l'avantage. Abd el-Kader se rend en décembre 1847. Avec lui disparaît le rêve d’un État arabe qui se serait étendu sur toute l'Algérie.

Province Premières Protectorat Début de la Résistance Naturalisation Déclenchement Accords Ben Bella Nationalisation Premiers succès Dissolution du FIS et A. Bouteflika

romaine incursions ottoman colonisation d'Abd des Européens de la guerre d'Évian renversé par du pétrole électoraux début des attentats président de

arabes française el-Kader nés en Algérie d'indépendance Boumeaiene du FIS islamistes la République

De plus, les communautés juives ou chrétiennes n'entendent pas adhérer à la nouvelle religion.

 

Cependant, par la force mais aussi par la conviction, l'islam gagne une grande partie de la population. Au début du viiie siècle, le kharidjisme, mouvement schismatique musulman, se répand et suscite la formation de royaumes plus ou moins indépendants. Mais l'islam n'est pas remis en question : à la fin du IXe siècle, l'Algérie est devenue un pays musulman où ne subsistent que quelques communautés juives. Parallèlement, la langue arabe s'impose, sans toutefois faire disparaître le berbère.

 

Les Fatimides

 

Au Xe siècle, les partisans d'une branche schismatique de l’islam, le chiisme, fondent au Maghreb une nouvelle dynastie : les Fatimides. Dès 960, ces derniers établissent leur domination en Berbérie puis s'installent au Caire en 973. Face aux velléités d'indépendance de leur ancienne possession, les Fatimides lancent sur le Maghreb (au milieu du xi' siècle) des tribus arabes guerrières et pillardes qui dévastent la région avant de s’y installer.

 

Cette intrusion a pour conséquence de perturber durablement l'équilibre économique de l'Afrique du Nord. Demeuré jusque-là une région agricole et boisée assez prospère, le Maghreb, livré désormais aux troupeaux des tribus nomades conquérantes, voit les cultures régresser, les plantations disparaître, la vie citadine s'éteindre et les populations sédentaires se réfugier dans les montagnes ou sur la côte, notamment autour du port de Bougie. Cette profonde mutation économique et sociale entraîne la décadence politique de la région.

histoire

« LA RtSISTANCE il L'OCCUPATION FRANÇAISE La victoire française ne correspond à aucun projet politique précis, et la France semble au départ vouloir se contenter d'une occupation restreinte du littoral.

Cette situation favorise J'ascension à J'intérieur du pays de chefs indigènes et notamment de l'émir Abd ei-Knder.

Ce un (bataille Macta, i 1835) avec lequel les Français choisissent de traiter.

Le compromis de 1837 reconnaît J'autorité d'Abd el-Kader sur les deux tiers du pays où Je chef algérien renforce son pouvoir et organise un État fondé sur la stricte application des principes coraniques.

Mais l'extension progressive de la domination française, symbolisée par la prise de la ville de Constantine (1837), pousse Abd el-Kader à reprendre les hostilités.

Le conflit dure de 1839 à 1847.

La supériorité militaire de la France est longtemps tenue en échec par la mobilité des forces arabes qui pratiquent une guerre de rauias.

Sous les ordres du général Bugeaud, les Français prennent finalement J'avantage.

Abd el-Kader se rend en décembre 1847.

Avec lui disparaît le rêve d'un État arabe qui se serait étendu sur toute l'Algérie.

LA PRISE DE POSSESSION DES TERRES ëAigérie est partie intégrante du territoire français, divisée en trois départements :Alger, Oran et Constantine.

A partir du milieu du XIX' siécle, des réseaux routier et ferroviaire relient les différents centres de colonisation créés dans Je pays.

Des travaux d'aménagement sont entrepris : assèchement de marais, construction de barrages, création de ports ...

Par la mise en valeur des terres incultes, J'expropriation des tribus révoltées contre la France ou la spoliation pure et simple, près de 500000 ha sont concédés aux colons entre 1848 et 1871, et presque autant de 1871 à 1880 (notamment du fait des grandes confiscations suite à nnsurrection de 1871-1872).

l'IMMIGRATION EUROPtENNE Cette politique favorise le développement de la colonisation, par nnstallation de grandes sociétés financières ou (surtout) de petits colons.

Dès 1856, la population européenne atteint 190000 personnes, dont plus de 80 ooo rurnux.

ëAigérie devient ainsi une colonie de peuplement Les colons sont français (environ 50%), espagnols, italiens et maltais.

La Ill' République va pratiquer à leur égard une politique d'assimilation : en 1889, la loi de naturalisation automatique accorde la nationalité française aux Européens vivant en Algérie et à leurs enfants (soit plus de 200 000 personnes).

Le brassage de ces populations euro-méditerranéennes va donner naissance à une population aux caractéristiques originales (surnommée les «pieds-noirs>>).

quelques décennies, Je développement de l'Algérie est spectaculaire :ainsi, en 1939, on y compte quelque 5 000 km de voies ferrées et Alger fait partie des grandes villes françaises (avec son université, son institut Pasteur, sa Bibliothèque nationale, son port- Je deuxième du pays ...

).

Parallèlemen� la colonisation agricole décline (disparition progressive des petites propriétés au profit des grandes exploitations) à tel point qu'en 1926 près des trois quarts des Européens d'Algérie sont désormais des citadins.

LA CONDITION DES MUSULMANS Pour les musulmans, la situation est différente.

Sous la Ill• République, la plupart d'entre eux s'appauvrissent Leur forte augmentation numérique (de 3,5 millions en 1891 à 5 millions en 1927) conduit à un rétrécissement des terres, alors que les impôts sont particulièrement lourds pour la paysannerie.

Une politique d'assujettissement est systématiquement pratiquée, symbolisée notamment par le code de I'Jndigénat (créé en 1881) qui va jusqu'à imposer aux musulmans un permis de circulation pour tout déplacement hors du territoire de leur tribu.

Privés dans leur immense majorité du droit de vote et de l'éligibilité, les musulmans sont toutefois assujettis dés 1912 au service militaire.

Le loyalisme dont font preuve les Algériens pendant la Première Guerre mondinle (25 000 d'entre eux sont tués) incite Clemenceau à leur accorder des compensations politiques, notamment une participation aux élections législatives et sénatoriales.

Mais, devant J'hostilité des colons, Je gouvernement se contente d'établir J'égalité fiscale et une représentation plus importante des musulmans dans toutes les assemblées d'Algérie.

Ces réformes déçoivent les premiers mouvements nationalistes.

Trois tendances organisées se dessinent : l'Étoile nord-africaine (fondée à Paris en 1924 par Messali Hadj) revendiquant nndépendance de l'Algérie; l'association des Oulémas préconisant un retour aux valeurs traditionnelles de J'islam et à la arabe; les Algériens J'évolution qui va aboutir au choc de la guerre d'Algérie.

Tandis que la population européenne progresse faiblement (moins de 1 million de personnes dans les années 1950), les musulmans dépassent dans Je même temps les 8 millions.

La disparité des niveaux de vie accentue la ségrégation de fait : alors que les secteurs modernes de J'économie sont presque entièrement aux mains des Européens, la masse des chômeurs et inemployés musulmans ne cesse de croître (1 million de chômeurs ruraux en 1954).

La Seconde Guerre mondiale accélère la prise de conscience des responsables français (discours du général de Gaulle à Constantine en 1943), mais les gouvernements successifs ne parviennent pas à imposer les réformes nécessaires, notamment du fait de J'opposition des colons.

LA GUERRE D'AI.GtRIE Une insurrection nationaliste est déclenchée Je 1 � novembre 1954 par plusieurs attentats simultanés alors que, du Caire, des dirigeants indépendantistes prodament la fondation d'un Front de libérotion notionnle (FLN).

La stratégie du FLN de provoquer -::::=-.e-1 c .•• �s __ c _ i , s � sion entre Malgré quelques succès militaires, l'utilisation de «troupes supplétives musulmanes» (les harkis) et l'envoi du contingent, J'armée française ne parvient pas à vaincre le FLN.

De plus, Paris est condamné par une grande partie de la communauté internationale pour sa politique en Algérie.

Excédés, craignant pour leur avenir et persuadés que le gouvernement cherche à négocier avec les nationalistes, les Français d'Algérie organisent à Alger, le 13 mai 1958, une immense mnnifestotion au cours de laquelle, appuyés par l'armée, ils réclament nntervention du général de Gaulle.

Craignant une guerre civile, le président Coty appelle celui-ci au pouvoir.

De Gaulle propose tout d'abord une série de réformes aux nationalistes algériens, qui rejettent son offre.

Quelques mois plus tard, changement d'attitude : de Gaulle affirme Je droit des Algériens à J'autodétermination puis commence à négocier l'Indépendance.

Pour les Français d'Algérie et une partie de J'armée, c'est une trahison.

Début 1960, des barricades sont mises en place dans plusieurs villes algériennes pour protester contre la politique menée par de Gaulle.

En avril 1961, des générnux tentent un coup d'État à Alger et un mouvement clandestin est créé : I'OAS (Organisation armée secrète).

Ce dernier s'efforce, en vain, d'empêcher J'indépendance de l'Algérie en commettant des attentats et frappe aussi bien des musulmans que des Français partisans du général de Gaulle.

En mars 1962, les accords d'Évian imposent un cessez-Je-feu et reconnaissent Je droit à J'indépendnnce de l'Algérie.

En quelques semaines, prés de 1 million de «pieds-noirs» et de nombreux harkis rejoignent la métropole.

C'est la fin de cent trente années de présence française.

l'AI.GtRIE INDUENDANU Sitôt l'indépendance obtenue, les divers politiques l c'nonno,coontau sein du En 1963, Ben Bello placé à la tête l'Algérie.

Mais la situation politique reste très instable.

Le 19 juin 1965, un coup d'État propulse le colonel Houari Boumediene (1932-1978) aux commandes du pays.

Fervent partisan d'un socialisme autoritaire, le nouvel homme fort du pays nationalise le pétrole et promulgue la "révolution agraire» en 1971.11 promeut également une politique linguistique visant à éradiquer Je français au profit de l'arabe classique.

En 1976, il lance un large débat au sein de la population sur les orientations socialistes du pa'fll.

Cette consultation aboutit � l ' , J'approbation de la Charte r.ationa le.

A la mort de Boumedienne (déc.

1978), dont les obsèques sont suivies par une foule immense, le colonel Chadli lui succède.

Les réformes économiques d'inspiration libérale entreprises par Je nouveau président sont un échec dans un pays marqué par une forte croissance démographique (quadruplement de la population algérienne entre 1950 et 2000).

Sur le plan politique, le régime, soutenu surtout par une classe de privilégiés et par J'armée, apparaît incapable de se réformer.

Le mécontentement populaire éclate lors des sanglantes journées d'octobre 1988 et arrache au pouvoir des mesures de démocratisation : reconnaissance des partis politiques et des libertés d'opinion et d'expression, organisation des premières élections municipales pluralistes ...

Celles-ci sont dominées, en juin 1990, par les intégristes du Front islamique du salut (FIS), qui ont su exploiter Je mécontentement social.

Le premier tour des élections législatives organisées (fin 1991) voit une forte progression du FIS.

Le second tour est annulé, et l'armée oblige le Chndllà r1Prm«ann.npr Le et prononce la dissolution du FIS, dont les chefs sont arrêtés.

Le Haut Comité se donne pour président Mohamed Boudiaf.

Ce dernier, qui semblait pouvoir incarner les espoirs de changement de la population, est assassiné quelques mois plus tard fjuin 1992).

Alors que les attentats organisés par Je Groupe islamique armé (GIA) se multiplien� le général Liamine Zeroual e st porté � la tête du pays Ganvier 1994).

Lors des élections présidentielles anticipées d'avril 1999, Abdelnziz Bouteflikn (soutenu par les militaires) se retrouve seul candidat en lice après le retrait des candidatures de ses six adversaires et succède à Zeroual.

Confronté à la crise économique, le nouveau président tente de sortir le pays de l'impasse de la violence (libération de plusieurs milliers de détenus islamistes condamnés pour des délits mineurs, annonce d'un projet de loi sur la "concorde civile»).

Mais, en 2000, a lieu une vague d'attentats et de massacres -près de 200 Algériens sont assassinés lors du ramadan.

Cette même année, un rapport d'Amnesty International estime à plus de 100000 morts le bilan des dix dernières années de troubles en Al�··· 11t•,;e 2001 est marquée pl' ue gru.

_; ém eutes en Kabylie, où la langue tamazight est dès lors reconnue.

En 2002, le FLN remporte les élections législatives et locales.

Mais, le 8 avril 2004, le président sortant Bouteflika est réélu avec 83,49% des voix.. »

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