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Grand oral du bac : Histoire de LA DÉCOLONISATION

Publié le 02/02/2019

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histoire

envisage le recours à la lutte armée. Le Front de libération nationale (FLN) est créé en octobre 1954 et déclenche le mois suivant un mouvement insurrectionnel dont le gouvernement français minimise la portée. En réalité, c’est le début de huit années de guerre. En 1962, l’indépendance est accordée, suivie d’un exode massif des populations de souche européenne. À cette date, le monde arabe est entièrement émancipé.

 

L’Afrique noire

 

Dans les territoires d’Afrique noire colonisés par la France, on a l’exemple d’une décolonisation précoce, progressive et peu violente (le cas de Madagascar, qui se révolte en 1947, est isolé). Dans un premier temps, en 1946, les colonies sont regroupées dans le cadre de l’Union française et chacune dispose d’une assemblée territoriale ayant une certaine autonomie de pouvoirs. Ces réformes permettent aux partis politiques

DATES CLÉS

1941

 

La Charte de l’Atlantique reconnaît le droit des peuples à l’autodétermination.

 

1946

 

Indépendance des Philippines. Création de l’Union française.

 

Début du conflit en Indochine entre la France et les nationalistes du Nord Viêt Nam.

 

1947

 

Indépendance de l’Inde.

 

1948

 

Indépendance de la Birmanie.

 

1949

 

Indépendance officielle de l’Indonésie.

 

1952

 

Coup d’État en Égypte. Nasser renverse le roi Farouk.

 

1954

 

La France quitte l’Indochine. Division du Viêt Nam en deux États. Début du conflit en Algérie.

 

1956

 

Une loi-cadre renforce l’autonomie de l’Afrique française. Nationalisation du canal de Suez et échec de l’intervention franco-anglaise. Indépendance du Maroc et de la Tunisie.

 

1960

 

Indépendance des pays de l'Afrique française. Indépendance du Nigeria et du Congo belge (Zaïre).

 

1962

 

Accords d’Évian : indépendance de l’Algérie.

 

1963

 

Formation d’une Fédération de Malaisie indépendante. Indépendance du Kenya.

 

1965

 

Indépendance de la Rhodésie proclamée par les Blancs, déclarée illégale par les Anglais.

 

1975

 

Les colonies de l’empire portugais d’Afrique (Angola, Guinée-Bissau, Mozambique) deviennent indépendantes.

 

1980

 

Indépendance légale de la Rhodésie, qui devient le Zimbabwe.

Léopold Sédar Senghor (né en 1906) a conduit le Sénégal à l’indépendance en 1960. Personnalité politique, Senghor est aussi un grand poète, chantre de la négritude.

▼ Félix Houphouët-Boigny (1905-1993) avant de présider au destin de la Côte-d’Ivoire indépendante a siégé à l’assemblée nationale française comme député.

africains de se structurer. Des leaders apparaissent: Houphouët-Boigny en Côte-d’Ivoire, Senghor au Sénégal, Sékou Touré en Guinée. Députés, ils viennent siéger à Paris, à l’Assemblée nationale, et se forment à la vie politique. En 1956, seconde étape, une loi-cadre accentue l’autonomie des pays concernés. En 1958, Charles de Gaulle propose aux Africains un référendum sur l’adhésion à une Communauté fédérant des États autonomes. Tous les pays acceptent sauf la Guinée de Sékou Touré qui rompt avec la France et proclame unilatéralement son indépendance en 1958. Deux ans plus tard, en 1960, l’indépendance est accordée à tous les autres pays francophones, sauf la Côte française des Somalis qui ne les rejoint qu’en 1977, sous le nom de Djibouti. Des accords de coopération se substituent aux anciens liens de dépendance.

 

Les colonies anglaises accèdent à l’indépendance de façon plus ou moins mouvementée. Au Nigeria, le départ des Anglais en 1960 avive l’opposition entre les Ibos, peuples du Sud, et les ethnies du Nord. La sécession tentée par les Ibos (constitution du Biafra en État indépendant en 1967) dégénère en une atroce guerre civile (1967-1970). À l’est, le Kenya est dominé par une minorité blanche qui s’est appropriée toutes les richesses. Jomo Kenyatta réclame des réformes au profit des Africains cependant qu’un mouvement terroriste, les Mau-Mau, s’attaque aux Européens. Le pays vit dans l’état d’urgence jusqu’en 1960. En 1963, pacifié, il accède à l’indépendance.

 

Au sud, la Zambie (ancienne Rhodésie du Nord) est indépendante en 1964. La Rhodésie du Sud, dominée par la minorité blanche et soutenue par l’Afrique du Sud, proclame l’indépendance en 1965 sans reconnaître aucun droit à la population africaine pourtant majoritaire. Sous la pression internationale, les Blancs cèdent et l’indépendance du pays, qui prend le nom de Zimbabwe, est proclamée en 1980.

 

L’empire portugais d’Afrique, qui regroupe Angola, Guinée-Bissau et Mozambique, se maintient jusqu’à la révolution portugaise de 1974. L’année suivante, les trois pays africains sont indépendants. L’Angola est alors la proie de rivalités ethniques, compliquées par des aides et des

histoire

« La décolonisation Léopols Sédar Senghor au Sénégal, Sékou Touré en Guinée, Patrice Lumumba au Congo belge, Hô Chi Minh au Viêt Nam, Sukarno en Indonésie.

Un monde nouveau Le succès rapide de la plupart des mouvements nationaux s'explique en grande partie par l'évo­ lution du contexte international.

L'Europe est sor­ tie exsangue, affaiblie de la Seconde Guerre mon­ diale.

Désormais, le monde est dominé par deux grandes puissances: les États-Unis et l'URSS qui vont soutenir l'émancipation des continents colo­ nisés par l'Europe.

Lorsqu'ils conçoivent l'organi­ sation du monde de l'après-guerre, Roosevelt et Churchill promulguent la charte de l'Atlantique (septembre 1941), où est affirmé, entre autres principe s,_ le droit des peuples à l'autodétermina­ tion.

Les Etats-Unis, «petite» puissance coloniale, donnent l'exemple: les Philippines deviennent indépendantes en 1946.

À partir des années 1950, le contexte de la guerre froide, l'opposition entre les deux blocs, occidental et communiste, favorisent la décoloni­ sation.

C'est l'intérêt de chacun des blocs que de chercher à accroître leurs domaines d'influence respectifs.

L'URSS soutient les mouvements indé­ pendantistes par cohérence idéologique (le dis­ cours anti-impérialiste attaque le libéralisme autant que le colonialisme).

Les États-Unis sou­ tiennent les mouvements modérés ou bien font pression sur les capitales européennes de peur que les mouvements nationalistes ne se radicali­ sent et que ne s'étendent les guérillas commu­ nistes (crainte accrue, dans la région de l'Asie du Sud-Est, après le succès de Mao en Chine).

La fin de l'empire des Indes Sous domination anglaise, le royaume des Indes a été unifié politiquement par l'administration coloniale : le pays dispose d'un réseau de com­ munications cohérent et surtout l'anglais permet de communiquer entre populations parlant presque deux cents langues différentes.

L'élite anglicisée forma à la fin du xiX" siècle le parti du Congrès, qui milite en faveur de l'autonomie.

Après la guerre de 1914-19 18, l'indépendance devint un thème populaire et mobilisateur.

Personnalité phare dans la lutte nationale, ardent défenseur de la non-violence, Gandhi est à � Nehru (1889-1964) en 1947, entre lord et lady Mountbatten.

Leader avec Gandhi du puissant parti du Congrès, Nehru fut le premier chef LE PETI'i;JOURNAL de gouvernement de l'Union indienne.

Lord Mountbatten, dernier vice-roi des Indes, conduisit l'ancien royaume britannique jusqu'à son indépendance.

Avant la Seconde ......

Guerre mondiale, Gandhi (1869-1948) devient le chef de file d'un mouvement populaire réclamant l'indépendance de l'Inde.

Surnommé le Mahàtmà ( • grande âme • ), il favorise dans la lutte la non­ violence.

Arrêté en 1922, condamné puis gracié en 1924, il est l'animateur en 1930 d'une grande campagne contre l'occupation anglaise.

Le aoavemcment anrlab fait anitu, l'u.n aprèa l'autre, les lieutenant.

de Gandhi.

l'initiative d'actions originales: boycott des pro­ duits britanniques, désobéissance civile.

Après la guerre, le gouvernement travailliste au pouvoir à Londres décide en quelques mois de se séparer de l'Inde.

L'indépendance est proclamée le 15 août 1947.

Elle se fait aux dépens de l'unité de l'ancien royaume.

En effet, le mouvement indé­ pendantiste s'est divisé selon des critères reli­ gieux: les musulmans s'oppos�nt aux hindous et refusent la constitution d'un Etat fédéral indien.

D'où la création d'un pays musulman: le Pakistan.

La partition de l'Inde s'accompagne de vio­ lences terribles entre les deux communautés.

Des conflits frontaliers, comme au Pendjab ou au Cachemire, se multiplient et dégénèrent en guer­ re civile, faisant des centaines de milliers de vic­ times, obligeant le déplacement de millions de personnes et désorganisant les structures écono­ miques.

Ces conflits ne sont pas entièrement résolus encore aujourd'hui.

A sa création, le Pakistan regroupe une partie occidentale (autour du fleuve Indus) et une partie orientale (autour du delta du Gange).

Cette dernière, soutenue par l'Union indienne, fit sécession en 1971 et donna naissance à l'actuel Bangladesh.

Deux autres pays ont acquis leur indépendan­ ce en même temps: la Birmanie (1948) et Ceylan (1 946), devenu plus tard Sri Lanka: cette île est membre du Commonwealth, qui est une associa­ tion de pays partenaires et égaux, ultime survi­ vance de l'Empire colonial britannique.

L'Asie du Sud-Est Dans les territoires, continentaux ou insulaires, de l'Asie du Sud-Est, des mouvements natio­ nalistes se manifestèrent avant 1939, animés par une élite riche, cultivée, peu nombreuse.

Pendant la guerre de 1939- 1945, le Japon, puissance impérialiste et seul pays d'Asie vraiment indépen­ dant, supplanta les Occidentaux et occupa mili­ tairement l'Indonésie (colonie néerlandaise), la Malaisie (colonie britannique), l'Indochine (colo­ nie française) et les Philippines (colonie améri­ caine).

Les Japonais y furent souvent accueillis comme des libérateurs.

Après l'effondrement japonais en août 1945, les pays européens tentè­ rent de reprendre pied sur leurs colonies d'avant­ guerre, engendrant des conflits et des luttes.

Dans l'archipel indonésien, Sukarno proclama l'indépendance en 1945.

Pour se réinstaller , les Pays-Bas essayèrent de diviser l'archipel.

En 1948, un soulèvement communiste contestait et affai­ blissait le pouvoir de Sukarno.

Les Pays-Bas en profitèrent pour l'arrêter.

Mais les Nations unies et les États-Unis (qui redoutaient le développement d'une guérilla communiste soutenue par la Chine voisine) firent pression sur les Hollandais pour qu'ils « lâchent" l'Indonésie.

L'indépendance est acquise en 1949.

En Indochine française, le leader communiste Hô Chi Minh lance en 1941 un mouvement de libération (Viêt-minh) dans le nord du Viêt Nam (Tonkin).

Après le départ des Japonais, il pro­ clame en 1945 à Hanoi l'indépendance de la république démocratique du Viêt Nam.

Lors­ qu'en 1946 les Français reprennent pied en Indo­ chine, ils négocient avec Hô Chi Minh.

Un accord éphémère est conclu, puis brisé par la France.

L'affrontement dégénère en conflit armé à partir de novembre 1946: c'est la première guerre d'In­ dochine (1946--1954).

En 1954, les Français capi­ tulent et quittent définitivement l'Indochine: les protectorats du Laos et du Cambodge sont indé­ pendants depuis 1949 et 1953.

Le Viêt Nam, divisé en deux, devient indépendant: au nord, le régi-. »

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