Grand oral du bac : Géographie MIDI -PYRÉNÉES
Publié le 29/01/2019
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Le rattrapage industriel
Si la région Midi-Pyrénées n’a connu ni la première ni même la deuxième révolution industrielle, elle s’est en revanche concentrée sur le développement des secteurs à forte valeur ajoutée, tels que les hautes technologies. C’est ce qui explique que le tissu industriel soit si disparate, constitué par un réseau dense de PME-PMI traditionnelles et de grands groupes français ou étrangers ayant développé des technologies avancées.
Les ressources naturelles (charbon, talc) ne sont plus exploitées, car elles sont jugées peu rentables. Seul le secteur hydroélectrique est source de profits. Il permet de placer le Midi-Pyrénées au troisième rang des régions françaises productrices d’électricité. Les secteurs traditionnels (textile, cuir, chaussure, bois) qui dominaient dans les années 1960 sont fortement touchés par la crise. Beaucoup ont dû licencier. Certains s’en sortent mieux, car ils se sont spécialisés. C’est notamment le cas du secteur textile qui emploie désormais les fibres chimiques et s’est fortement sectorialisé pour faire face à la concurrence étrangère.
À l’inverse, les industries de pointe (aéronautique, armement, chimie-pharmacologie, électronique) et l’agroalimentaire ont permis d’améliorer l’économie de la région. Toulouse est ainsi devenue le premier pôle européen d’aéronautique (Consortium Airbus-Industrie) et d’aérospatiale (SNI Aérospatiale) tandis que les industries de transformation alimentaire se sont positionnées sur les marchés nationaux et étrangers, notamment dans la conserverie des produits de luxe (foie gras, magret, confits, cassoulet avec les entreprises Comtesse du Bary et Les Ducs de Gascogne). Certains secteurs demeurent toutefois fragiles. L’armement (Giat Industries) subit ainsi la politique de restructuration des armées. Néanmoins, la région espère compenser les pertes enregistrées dans ce secteur par celui des télécommunications (Motorola, Cil).
Un secteur tertiaire dynamique
Le secteur tertiaire est à l’origine du dynamisme de Toulouse. Par contrecoup, le reste de la région Midi-Pyrénées a également bénéficié d’un formidable essor des services non marchands. Ainsi, le domaine de l’enseignement supérieur s’est ren-
>. rrances - h. wysocki / Hémisphères
G. Giulio / Hémisphères
▼ La ville d’AIbi possède, situé dans le palais de la Berbie, un important musée consacré à son artiste le plus célèbre, le peintre et affichiste Henri Marie de Toulouse-Lautrec (Au salon, 1894).
forcé avec l’ouverture d’antennes universitaires, notamment à Montauban et Albi. En 1996, la région comptait près de 107000 étudiants (dont 87000 à Toulouse) répartis dans les universités et les nombreuses grandes écoles: CNES (Centre national d’études spatiales), ENAC (École nationale d’aviation civile), CERT (Centre d’études et de recherche de Toulouse). La recherche est aussi extrêmement importante puisqu’elle compte près de 10000 ingénieurs (te
«
Midi-Pyrénées
successifs.
À la suite du traité de Verdun, en 843,
la province échoit à Charles le Chauve qui
contrôle toute la Francia Occidentalis.
Il donne la
marche de Toulouse à Fredelon, ainsi que le titre
comtal.
Fredelon (849-852) devient donc le pre
mier comte de ce qui sera pendant plus de deux
siècles (X" et XI' siècles) la puissante maison de
Toulouse -période durant laquelle les comtes de
Toulouse agrandiront leur territoire en lui adjoi
gnant le Quercy puis le Rouergue.
En 975, le comté de Toulouse est partagé.
La
branche aînée de la maison comtale, qui garde le
titre, s'octroie les comtés d'Albi, du Quercy, de
Carcassonne, de Saint-Gilles, tandis qu'à la
branche cadette échoit le titre de marquis de
Gothie, les comtés du Rouergue, qe Narbonne,
de Béziers, d'Agde et de Nîmes.
A la mort du
comte de Toulouse Raymond de Saint-Gilles, en
1105, le comté commence à perdre de sa superbe.
Il est confronté à la montée en puissance de ses
voisins.
En 1112, un premier conflit éclate entre le
comte de Toulouse et le comte de Barcelone qui
revendique le comté de Provence.
En 1152, le
comte Raymond V (1148-1194) entre en conflit
avec le puissant duc d'Aquitaine, Henri Planta
genêt et fait alors appel au roi de France.
Mais au
début du XIII' siècle la région s'embrase, dure
ment secouée par les croisades menées par le roi
de France, à l'initia tive de l'É glise locale, pour
faire disparaître l'« hérésie cathare».
En 1209, c'est
la croisade contre les albigeois (cathares), le sac
de Béziers puis la prise de Carcassonne par les
barons du Nord.
Ces croisades marquent la fin de
l'autonomie du Midi, le comte de Toulouse Ray
mond VII (1222 -1249) étant contraint de marier
sa fille unique, Jeanne, à Alphonse de Poitiers, fils
de Louis VIII (1223-1226).
À la mort d'Alphonse
en 1271, le comté entre dans le patrimoine du roi
de France, Philippe III (1270-1285) qui contrôlait
déjà les provinces du Languedoc, du Rouergue, .......
Le
cloitre et l'abbatiale Saint-Pierre (X"-XV}
de Moissac, dans le Lot-et-6aronne, sont
de véritables chefs-d'œuvre de l'art roman.
Ils reçoivent plus de 60 000 visiteurs par an.
terre, ce qui lui permet de connaître une belle
prospérité que seules les guerres de �eligion, au
XVI" siècle, viennent compromettre.
A partir de
1561, Toulouse la catholique reconquiert une
grande partie du comté gagné au protestantisme.
L'édit de Nantes, signé en 1598, met fin pour un
temps aux conflits religieux.
Les protestants
obtiennent des privilèges militaires (places de
sûreté), qu'ils perdront en 1629 avec la paix
d'Alès.
Au début du xvur siècle, Toulouse retrou
ve un certain essor, car le canal du Midi lui per
met d'accroître les exportations agricoles et viti
coles.
Bien vite le Parlement de Toulouse, créé au
xv• siècle, réclame des réformes fiscales.
Louis XV (1715-1774) n'en a cure et le suspend
de 1769 à 1775.
La vie intellectuelle est florissante
et favorise les idées révolutionnaires.
En 1790,
après la Révolution, la Constituante crée les
départements actuels.
Mais la région, jadis pros
père, demeure une terre de tradition rurale,
oubliée par la première révolution industrielle,
puis par la deuxième.
Si bien qu'en un siècle elle
perd un nombre important de ses habitants (20%
de 1850 à 1950).
Il lui faut alors attendre la fin de
la Seconde Guerre mondia1e et la création de la
région Midi-Pyrénées, en 1960, pour connaître un
nouvel essor.
Profitant des bienfaits de la décen
tralisation industrielle, Toulouse domine et dyna
mise les activités économiques de la région.
Un peuplement déséquilibré
Le Midi-Pyrénées est une région faiblement peu
plée (55 hab./km2); elle connaît en outre un fort
déséquilibre dans la répartition de sa population.
Ainsi, la région toulousaine fait de l'ombre aux
zones de montagne (15 hab./km2) menacées de
désertification.
Globalement, on constate que la
population est vieillissante: les plus de 60 ans
représentent 23,9% de la population (21,3% pour
du Quercy et du comté de Foix.
Pour asseoir son �"'�
pouvoir sur ce vaste ensemble, le roi divise alors .ë �Il!!!!!��''-'
le Languedoc en deux généralités -Toulouse et �
Montpellier - administrées par un seul et même "'
intendant.
Durant le xve siècle, la province fait �
commerce du pastel avec l'Espagne et l'Angle- .n REPERES
8 départements:
Ariège (09), Aveyron (12), Haute-Garonne (31),
Gers (32), Lot ( 46), Hautes-Pyrénées (65),
Tarn (81), Tarn-€t-Garonne (82).
Superficie:
45 348 km'; 8,3% du territoire national.
Population :
2,49 millions d'hab.
(1995);
4,3% de la population française.
Densité de population:
55 hab.lkm'.
PIB régional (1993):
258,5 milliards de F; 3,6% du PIB français.
Bugdet régional (1997):
2,963 milliards de F.
Taux de chômage:
(3' trimestre 1996) 12,2%.
Quatre grandes agglomé rations:
Toulouse (650 336 hab.), Tarbes (77 787 hab.),
Albi (64 359 hab.), Montauban (53 010 hab.).
l'ensemble du territoire), tandis que les moins de
25 ans atteignent à peine 30% (33 ,3% pour
l'ensemble national).
Si la région a longtemps été une terre d'émi
gration, elle suscite depuis une vingtaine
d'années un regain d'intérêt.
Ainsi, de 1982 à
1990, la population s'est accrue de 105 344 hab.
Mais c'est Toulouse qui a profité de cette manne
de nouveaux arrivants, devenant ainsi une
métropole jeune et moderne qui accueille la
quasi-totalité des étudiants, un nombre impor
tant d'emplois tertiaires et la moitié de la valeur
ajoutée régionale.
Cette répartition inégale de la
population est due à une politique d'aménage-
' Sous-préfecture du Lot, Gourdon accueille
un marché très animé alimenté par
les agriculteurs de la région.
Son église fortifiée
et ses vieilles maisons sont très appréciées
des nombreux touristes qui sillonnent le Quercy..
»
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