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Gontran, entre Brunehaut et Frédégonde

Publié le 01/09/2013

Extrait du document

 

 

Depuis la mort de leur père Clotaire ler en 561, Gontran, roi de Burgondie, n'a cessé de chercher à calmer les dissensions entre ses frères, Sigebert ler, roi d'Austrasie, et Chilpéric I", roi de Neustrie. Ceux-ci disparus à leur tour, il va prendre sous son aile ses neveux et ses belles-soeurs, Brunehaut et Frédégonde, et tenter 

 

de réconcilier les deux camps ennemis. Devenu le personnage central du royaume, il s'emploie à restaurer l'unité et la concorde.

A

la mort de Sigebert Ier, en 575, Gontran accorde son soutien à sa belle-soeur, la reine-régente Brunehaut, et défend son jeune neveu Chil¬debert II contre les entreprises de Chilpéric ler. 

« De sombres querelles familiales Frédégonde adresse à Gontran la supplique suivante : « Que mon seigneur vienne, et qu 'il prenne possession du royaume de son frère .

}'ai un enfant tout petit : je souhaite le poser dans ses bras [c'est-à-dire en faire son filleul! .

Quant à moi , je me sou­ mets humblement à son auto­ rité .

» Aussi surprenante que soit cette requête venant d'une reine si autoritaire , Gontran accepte cette occasion rêvée d'étendre son influence et accourt à Paris.

A peine est-il arrivé que Childebert li se pré ­ sente aux portes de la cité pour réclamer justice et venger l'as­ sassinat de son père .

Mais les leudes neustriens lui refusent l 'entrée du palais.

Quant aux ambassadeurs envoyés à Gon­ tran, ils sont vertement écon­ duits sous prétexte que Sigebert a violé le traité signé par ses oncles à la mort de Charibert , en 567 , perdant ainsi tout droit sur l'héritage de Chilpéric I°' .

Childebert Il ne désarme pas et envoie de nouveaux émissaires.

Il exige qu 'on lui livre Frédégon­ de, la« femme homicide ».

Pour toute réponse , Gontran pro­ pose qu 'un tribunal décide de l'attribution de l 'héritage de Chilpéric 1•'.

Une assemblée des grands de Neustrie se tient donc l'année suivante .

Son verdict fait si peu de doute que Childebert ne juge pas utile de s'y rendre .

D'autant que Gontran a mis ces quelques mois à profit pour occuper des cités du Sud-Ouest qui font pourtant partie de l'hé­ ritage neustrien.

Quant à Frédé­ gonde, le roi de Burgondie refu ­ se de la livrer .

Elle reste malgré tout la mère de son filleul, le futur roi de Neustrie .

Alliés contre le duc d'Avignon Mais Gontran va devoir affronter de nouveaux périls.

Au sud du royaume de Burgondie , Mum ­ mole, duc d'Avignon, qui a long­ temps été son plus vaillant et fidèle général, fomente une rébellion autour de la personne de Gondovald, fils de Clotaire, ., et de la reine Vuldetrade, de retour de Byzance .

Une fois ce prétendant au trône élevé roi sur un bouclier, Mummole , avec son compagnon Didier, entre ­ prend de rançonner le Midi de la France et marche sur Paris et la vallée de la Seine .

Face à cet adversaire puissant, Gontran doit faire alliance avec Childe­ bert Il.

En signe de réconcilia­ tion, il fait de son neveu son successeur désigné : « Va et soumets à mon autorité toutes FRÉDÉGONDE TENTE DE FAIRE ASSASSINER GONTRAN Frédégonde, qui ne supporte pas l'alliance de Gontran avec Childebert Il, le fils de sa pire ennemie, cherche à faire disparaître le roi de Burgondie.

Une première tentative aboutit à l'arrestation d'un garde ivre, placé sur le passage du cortège de Gontran.

Soumis à la torture, il révèle les plans de la régente du royaume de Neustrie et dénonce ses douze complices, qui sont renvoyés à Paris après qu'on leur a coupé à qui le nez, à qui une oreille, à qui une main ...

En 587, alors que Gontran se rend à l'autel pour communier, un homme se lève brusquement .

Dans sa précipitation, il laisse tomber une dague qu'il dissimulait sous son manteau.

Le bruit de l'arme sur les dalles alerte la garde, qui interpelle aussitôt le sbire de Frédégonde.

Parcé qu'il a ·été arrêté dans la « maison du Seigneur », celui-ci ne sera pas exécuté mais emprisonné à vie.

mes villes comme si elles étaient tiennes .

Et tu me succé­ deras dans mon royaume comme · unique héritier .

»Chil­ debert Il se porte au-devant des rebelles , qui doivent se replier au sud de la Garonne.

Conscient de son infériorité, Didier fait défection .

Peu après, Gondo­ vald est massacré comme il allait se rendre.

Ainsi baptisée dans le sang , une ère de relative tranquillité débute pour le royaume franc : Burgondie et Austrasie iront main dans la main, tandis que la Neustrie sera réduite à la portion congrue .. »

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