Glossaire de l'eau - étude géographique
Publié le 16/03/2025
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«
A
Accaparement/water grabbing
L’accaparement des terres débouche sur un accaparement de l’eau ou water grabbing : les
cultures d’exportation étant fréquemment irriguées pour augmenter leur rendement, les Etats
qui pratiquent l'accaparement foncier font pression sur la ressource en eau de leurs victimes, et
ce faisant ils économisent leurs propres ressources
Aléa
Phénomène (naturel ou technologique) plus ou moins probable sur un espace donné.
Affluent
Cours d’eau tributaire qui se jette dans un autre cours d’eau plus grand (rivière, fleuve) ou qui
alimente un lac.
La zone d’alliance entre les deux cours d’eau est le point de confluence
(confluent)
Alluvions
Dépôt de sédiments d’un cours d’eau constitué, selon les régions et la force des courants, de
galets, de graviers, de boues et de limons.
Dans certaines vallées ces alluvions constituent une
couche géologique qui peut contenir de l’eau sous forme de nappe phréatique ou d’aquifère
Agriculture pluviale
Agriculture non irriguée
Anastomose
Forme d’un cours d’eau où les chenaux dessinent un réseau complexe qui, vu en plan, peut
faire penser à une tresse.
Aréisme
Absence totale d’écoulement dans le cas d’un bassin versant
Aréique
Se dit d’une région aride où l’on n’observe aucune trace d’écoulement superficiel
Assainissement
Désigne l’ensemble des moyens de collecte, de transport et de traitement d’épuration des eaux
isées avant leur rejet dans les rivières ou dans le sol.
On parle d’assainissement collectif pour
les zones raccordées au réseau d’égout et équipées d’une station d’épuration traitant les rejets
urbains.
L’assainissement est dit non-collectif ou autonome dans les zones non-raccordées au
tout à l’égout.
Au XIXe siècle, l’assainissement était défini comme étant la “restitution à la terre
des principes fertilisants qu’elles contiennent et le retour aux rivières des liquides dépouillés de
leurs éléments corrupteurs” (Charles de Freycinet, Principes d’assainissement des villes, 1870,
p.161).
Ces enjeux ont été peu à peu perdus de vue au fur et à mesure que les villes se sont
agrandies, étalées et ont rompu le lien avec leurs campagnrd.
Des techniques d’assainissement
écologique centrées sur la préservation des milieux aquatiques et la valorisation des nutriments
pour les sols existent depuis longtemps, mais c’est l’assainissement conventionnel qui domine.
Aride
Qualifie un manque d’eau ; par extension, aride peut signifier stérile (Dictionnaire de
l’Académie, 9e édition).
Selon le géographe Jean Demangeot (2009), l’ “aridité résulte de la
combinaison de la faiblesse des précipitations (moins de 250 mm environ) et de la puissance de
l’évaporation (plus de 2 000 mm)”.
Les typologies de l’aridité sont nombreuses dans la
littérature scientifique.
La classification la plus diffuse est celle de W.
P.
Köppen.
Inventée vers
1900 et remaniée tout au long du XXe siècle, elle se fonde sur le type de climat (tropical, sec,
tempéré, continental ou polaire), les précipitations et les températures d’un milieu pour proposer
plus de vingt classes.
Demangeot distingue quant à lui quatre degrés d’aridité : la marge
subhumide où le sol conserve toute l’année sa nappe phréatique, l’auréole semi-aride avec une
nappe phréatique saisonnière, le noyau aride où la nappe dépend uniquement des rares
averses, et enfin le désert absolu où la pluviométrie serait égale à 0 mm (cette situation est très
rare).
Pour déterminer chacune de ces quatres catégories, il leur attribue une fourchette
d’indices xérothermiques (nombres de jours secs dans une année pour un espace donné).
Aquaculture
Ensemble des activités d’élevages des animaux aquatiques et de cultre des algues.
Elle se
différencie de la pêche par l’intervention humaine dans une ou totalité des étapes du cycle
biologique.
L’aquaculture marine actuelle rassemble des formes traditionnelles, en particulier la
conchyculture, et des élevages récents de poissons, de mollusques, de crevettes et d’algues
dont le développement date des années 1990 comme une possibilité de pallier la baisse de la
production des pêches de capture.
Avec 60 Mt produites en 2010 pour l’alimentation humaine,
l’aquaculture confirme son dynamisme et le rôle fondamental qu’elle joue dans l’apport de
protéines animales.
La production, multipliée par 12 depuis 1980, est liée à la maîtrise des
cycles complets de vie, dont la reproduction en milieu fermé ; on évoque une révolution
aquacole tant pour les modes de production que pour les quantités produites.
L’Asie produit les
9/10e de la production aquacole, avec la Chine comme premier producteur (36,7 Mt).
Les
produits de l’aquaculture marine représentent ⅓ des productions aquacoles.
L’aquaculture rencontre actuellement des limites à son développement et sa croissance se
ralentit.
Quelques épizooties, destructions de mangroves et marées noires ont montré la fragilité
de cette production et les conséquences négatives sur le milieu et les espèces sauvages.
L’aquaculture est dévoreuse d'espaces littoraux, ceux-là mêmes qui sont déjà très convoités
par les autres activités humaines (industries, transports, tourisme).
Les élevages intensifs
peuvent diffuser des maladies dans le milieu naturel.
Par ailleurs, le nourrissage de la plupart
des espèces qui sont carnivores occasionnent une surpêche.
Le rapport peut aller de 3 à 5 kg
de poissons sauvages pêchés pour produire 1kg de poissons d’élevage.
Des alternatives
existeraient dans l’augmentation de la part d’insectes dans leur alimentation.
Aquifère
Formation perméable d’un point de vue lithologique où s’accumule l’eau et qui peut contenir
celle-ci en quantité exploitable /
Formation géologique constituée de roches perméables qui contient de façon temporaire
(nappe libre ou phréatique) ou permanente (nappe captive) de l’eau (nappe souterraine) et est
capable de la restituer naturellement et/ou par exploitation.
L’aquifère c’est le contenant (la
roche où circule l’eau) et la nappe souterraine c’est le contenu (l’eau qui circule dans la roche).
Elle est dite libre ou phréatique si elle n’est pas recouverte et est alimentée sur toute sa surface,
captive si elle est recouverte, totalement ou partiellement, par une couche de terrain
imperméable.
Les nappes phréatiques sont celles qui alimentent traditionnellement les puits en
eau potable car elles se trouvent à faible profondeur, mais ce sont aussi les plus exposées à la
pollution en provenance de la surface.
Aqueduc
Vient du latin aqua, eau, et ducere qui signifie conduire.
Ainsi désigne-t-il au sens propre, toute
canalisation destinée à transporter de l’eau.
Même si dans le langage commun, un aqueduc se
rapporte essentiellement aux anciens ouvrages d’art qui supportaient les canalisations et les
canaux construits pour l’adduction de l’eau dans les agglomérations.
B
Bassin versant
Espace géographique alimentant un cours d’eau et drainé par lui.
Le bassin versant a pour axe
le cours d’eau et pour limites la ligne de partage des eaux le séparant des bassins versants
adjacents./
Qu’il soit fluvial ou lacustre, c’est une portion d’espace terrestre à l’intérieur de laquelle tous les
écoulements, en surface ou en profondeur, se dirigent vers le même exutoire (cours d’eau, lac
ou mer).
Pour les hydrologues, déterminer la source d’un cours d’eau a bien moins d’intérêt que
de savoir quels cours d’eau composent son bassin versant, avec quels débits.
La ligne de
délimitation du bassin avec ses voisins est appelée ligne de partage des eaux.
Les frontières
politiques et administratives ne sont pas calquées sur les limites des bassins versants sauf
lorsque la ligne frontière est également une ligne de crête.
Bantoustan
Territoire attribué à une population noire d'Afrique du Sud, au temps de l'apartheid (jusqu'en
1994)
Bassine
Aussi appelée réserve de substitution, c’est une sorte de lac artificiel surelevé.
C’est un ouvrage
de stockage de l’eau de grande dimension (plusieurs hectares, des centaines de milliers de ㎥).
La bassine est remplie l’hiver, par pompage dans la nappe phréatique, en période de
pluviométrie abondante.
L’eau fluviale hivernale excédentaire est utilisée l’eau en période de
déficit hydrique, pour irriguer les cultures, en substitution des volumes habituellement puisés
dans les cours d’eau.
Barrage hydrographique
Bassin versant de grande taille, ensemble du territoire d’un pays drainé par un réseau de cours
d’eau et de leurs affluents se déversant vers la mer par une seule embouchure, estuaire ou
delta.
Baignade (qualité des eaux de)
En 2014, près de 3350 sites de baignade, dont 60% en mer, répartis sur un peu plus de 1700
communes, ont fait l’objet de contrôles, portant principalement sur leur qualité bactériologique.
Ceux-ci confirment le bon niveau de qualité sanitaire des eaux de baignade.
93% des sites de
baignade en mer et 86% en eau douce présentent ainsi une qualité excellente ou bonne.
Seuls
2% des sites en mer et 5% en eau douce présentent une qualité insuffisante.
Les sources de
pollution pouvant affecter la qualité bactériologique des eaux de baignade sont diverse :
dysfonctionnement des stations de traitement des eaux urbaines ou des systèmes
d’assainissement non collectifs, déjections et effluents d’élevages, eaux usées non traités en
provenance des navires, eaux pluviales souillées.
Barrage hydraulique
Grand réservoir qui permet de retenir de grandes quantités d’eau.
Il joue un rôle essentiel dans
une centrale hydraulique afin de produire une électricité 100% verte.
Une centrale hydraulique
utilise la force de l’eau stockée grâce au barrage pour produire de l’électricité.
Concrètement, le
barrage retient l’écoulement naturel de l’eau et permet la création d’un lac de retenue.
Barrages (formes de)
Le barrage-poids en béton ou en pierre : c’est le plus simple et le plus lourd.
Il est vertical par
rapport à la retenue et incliné par rapport à la....
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