Glasnost et Perestroïka : l'URSS entre 1985 et 1991: Bilan
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
«
La Perestroïka et l'effondrement
du bloc communiste
À la fin des années 1980, le monde
communiste semblait avoir encore de
beaux jours devant lui.
Et, en dépit
d e
craquèlements ici et là, personne
ne se risquait à prédire sa disparition
à court terme.
Mais , en 1989 ,
la chute du mur de Berlin allait ,
telle une onde de choc, ébranler
l'Europe de l'Est et l'URSS: avec
l'effondrement de l'U nion soviétique,
en 1991 , une page de l 'histoire
du monde était tournée.
A
u cours des années 1970-1980, l'emprise des
régimes communistes sur le monde était
telle que les pays capitalistes les considé
raient comme une menace , à la fois militaire et
politique.
D'ailleurs, toute la stratégie de l'Occi
dent était organisée en fonction de l'hypothèse
d'une attaque en règle des armées soviétiques.
Patrie historique du communisme, l'Union
soviétique- et ses alliés du pacte de Varsovie, l'al
liance militaire avec les démocraties populaires
représentait toujours une menace bien que la
détente eût succédé à la" guerre froide ».
......
Blindés des troupes du pacte de Varsovie dans les rues de Prague , en août 1968.
Après la Hongrie , en 1956 , la Tchécoslovaquie est l'objet de la sollicitude du • grand frère » soviétique: cette intervention mit un terme aux tentatives de libéralisation du premier secrétaire du parti communiste , Alexander Dubcek .
En octobre 1956 , .....
à Budapest, lors d'une grande manifestation, des étudiants brûlent des livres russes et les portraits de Staline.
Les Hongrois , qui ont cru que la dénonciation des crimes de Staline par Khrouchtchev leur ouvrirait les portes ~ de la liberté ont très ~ i5 vite déchanté.
i5
les affaires d'un pays tiers .
Seule exception à la règ le, l'intervention de l'armée Rouge en Afghanis tan qui s'es t soldée par un échec.
Le soutien
aux
luttes d'indépendance
Si on peut donc dire que globalement la poli
tique étrangère de l'Union soviétique a été active,
la r éponse à la question de son efficacité reste
ouvert e.
C'es t ainsi que les États nouvellement
ind épe ndants d 'Afrique ont e ffect iveme nt opté
pour le
parti uniqu e d'obédience socialiste, mais
ils o nt vite tourn é le dos à Mos cou.
Quant au sou
tien apporté à divers mouvements de guér illas,
notamment en Amérique latine, les résultats
n'o nt pas toujours été à la hauteur des espoirs
soviétiques .
Pis , dans certains cas, comme au
Pérou , l'URSS a été doublée par la Chine.
~u" Cette insurrection ~ - fut écrasée par .~ ,_... ..__. _
~ les forces soviétiques ~ · '""'" .r _ ,...
.g et 190 000 Hongrois .g ~ partirent en exil.
~
L'unité ou l'homogénéité qu ' impliqu e l 'ex
pression «monde commun iste» ne saurai t mas
quer une profonde hétérogénéité , voire, dans
certa ins cas, de très réelles dissensions.
L'extension du communisme
sous
la bannière soviétique
Ainsi, la Chine a rompu énerg iqu ement avec
l'URSS, tandis que la Yougoslavie e t l'Alban ie se
son t e nga gées très vite sur la voie de l'indépen dance à l'égard du «grand frère» russe.
En dépit de ces défections, le camp sovié
tique restait encore bien vaste et semblait même
s'é te ndr e.
L'URSS , la plupart des pays d'Europe
de l'Est ainsi que Cuba et le Viêt-nam ont or ga
nisé leurs échanges économ iqu es dans le cadre
d'une espèce de marché commun, le Comecon.
Par ailleurs, pour avo ir très tôt soutenu en
Afrique et en Asie les luttes pour l'indépendance,
l'URSS disposait d'un vaste réseau d'alliés.
Tou
jours prompt à soutenir toutes les formes d 'oppo
sition au cap italism e de par le monde -comme
les sandinistes du Nicaragua-, le régime sovié tiqu e
a
fait de l a diffusion du communisme la pierre
angulaire
de sa politique extérieure.
On remar
quera toutefois , qu'en dehors des interventions de
r emise au pas dans les démo craties populaires ,
l'URSS n'est jamais intervenu e directement dans
Le bloc des démocraties populaires, conçu
dans l'esprit de Staline pour constituer un glacis
entre la patrie du socialisme et le monde occiden
tal, a très tôt montré le caractère artificiel de sa
cons truction.
En 195 3, les chars sovi étiques inter
venaient à Berlin-Est pour mater une insurrection
ouvr ière aux accents nettement anticommunistes.
La répression, instrument
privilégié de la politique
Les interven tions de ce genre, qui vont se répéter ,
la
issent à penser que les populations é taient en
réalit é moins convaincues des bienfaits du com
munisme que ne l'étaient les autorités gouverne
mentales.
Les répressions les plus sang lantes, du
type de celles qu i ont marqué la période stali
nienne, on t sans doute pris fin au début des
années 1960, mais les dissidents étaient encore
con front és à de sévères châtiments: la prison,
l'exil ou l'inte rnemen t en hôpital psychiatrique .
En Union soviétique, ce fut le destin de nom
breux écr ivains , d 'intellectuels critiqu es à l'égard
du régime e t de militants des Droits de l'homme.
Le ressentiment des populations à l'égard du
gouvernement communiste fut encore plus
manifeste dans les pays d'Europe de l'Est -où
les communistes étaient minoritaires- qu'en
URSS.
Sou tenus par l'armée soviétique d'occupa-.
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