Géographie : MONTRÉAL

« Montréal Ville-Marie ne sera officiellement fondée que le 18 mai 1642 par un groupe d'une quarantaine de pionniers conduits par Paul de Chomedey de Maisonneuve (1612- 1676).

Ce soldat de carrière avait été chargé par la Société de Notre-Dame de Paris de convertir les Indiens.

Jusqu'à la fin du xvii' siècle, les guerres contre les Indiens nuisent au développement de la jeune colonie.

Il faut attendre 1701 pour que soit signé un traité de paix.

Son effet ne tarde pas à se faire sentir sur le commerce de la fourrure, la pre­ mière activité économique de la colonie.

Au milieu du xvm• siècle, les Anglais, profitant de la guerre en Europe, décident de conquérir la Nouvelle-France (1759).

L' année suivante, Montréal capitule.

La ville compte alors seule­ ment quelque 60 00 habitants.

Mais l'arrivée des marchands anglais entraîne une croissance démographique très spectaculaire.

Au commer­ ce de la fourrure se substitue celui du bois.

Chaque commerçant possède son quai de bois pour le déchargement et l'embarquement des marchandises.

Lors de la guerre d'Indépendance américaine (1775 -1782), la ville, tout à ses activités commer­ ciales, a dédaigné ses défenses: elle tombe aux mains des Américains.

L'occupation est toutefois de courte durée: huit mois plus tard, les rebelles, qui ont échoué à dresser les Canadiens français contre leurs dirigeants anglais, quittent la ville.

En 1812 -1814, les Américains tentent de s'emparer une nouvelle fois sans succès de Montréal.

Vers la fin du Xix• siècle, les nombreux immigrants européens qui arrivent au Canada sont à l'origine de la mosaïque culturelle qui caractérise la ville à l'aube du troisième millénaire.

Le Vieux-Port: berceau de Montréal Rendu accessible à la navigation océanique par les dragages successifs du Saint-Laurent inférieur et relié aux Grands Lacs par des ouvrages mul­ tiples qui permettent d'éviter les rapides du Saint­ Laurent supérieur, le port de Montréal devient le plus important du Canada.

Avec le développe­ ment de l'industrie ferroviaire au cours des années 1850 et l'inauguration du pont Victoria (1859), il est la plaque tournante des transports maritimes et ferroviaires du Canada.

À la fin du Xix• siècle, un millier de bâtiments transocéa­ niques fréquentent annuellement le port.

En 1930, le pont du Havre -rebaptisé depuis pont Jacques-Cartier- est inauguré alors que le commerce du grain est à son apogée.

Avec l'ouverture de la voie maritime en 1959, les .....

Témoin d'un temps révolu, cette calèche attend ses passagers sur une place du Vieux-Montréal.

' Montréal, ville de contrastes : l'architecture des xvtf et xv11f siècles se mêle à celle des édifices modernes tels la place Bonaventure et la Tour de la Bourse haute de 47 étages.

grands navires peuvent se rendre jusqu'aux Grands Lacs sans même s'arrêter à Montréal.

Aussi le port subit-il un ralentissement d'activité.

Le port fluvial ..,.._ de Montréal, sur le Saint-Laurent, compte parmi les plus importants dans le monde.

C'est en 1760 que les installations portuaires s'y sont développées.

En 1809, un premier navire à vapeur fait la navette entre Montréal et Québec à partir du qua/ Mo/son.

Aujourd'hui, le port accueille les plus grands transocéaniques.

C'est pourquoi, en 1977, le gouvernement cana­ dien décide de réaménager la vieille section du port.

Deux ans plus tard, la population est invitée à se prononcer sur quatre projets de réaménage­ ment des lieux en vue d'ouvrir une «fenêtre>> sur le fleuve.

Finalisée en 1992, la restructuration du Vieux-Port a été effectuée dans le respect de son caractère historique.

Depuis, ce quartier se prête à une multitude d'activités artistiques, récréatives, nautiques et sportives.

Plus de cinq millions de visiteurs en profitent chaque année.

Des industries diversifiées Le secteur industriel -environ 5 000 entreprises­ est diversifié et alimenté en électricité par les barrages proches, dont notamment le barrage Beauharnais.

Parmi les secteurs les plus dyna­ miques figurent les constructions mécaniques, aéronautiques, navales, électriques et électro­ niques.

Les raffineries de pétrole et la chimie parti­ cipent à la richesse de l'industrie de la ville, tout comme l'agro-alimentaire et la confection.

Enfin, on ajoutera que Montréal est aussi un centre tertiaire de premier plan, comme en témoignent les nombreuses banques et les éta­ blissements financiers.

La ville possède des infra­ structures de communication à la hauteur de sa vitalité industrielle.

Ainsi, la construction d'un énorm e comple xe autoroutier a permis de décongestionner la circulation urbaine.

Tête de ligne de l'autoroute transcanadienne, Montréal est également desservi par deux gares ferroviaires et par deux aéroports : Dorval et Mirabel.

Il est aussi doté d'un vaste réseau d'autobus et d'un métro ultramoderne qui a été achevé en 1966.

Au cours des années 1950-1960, de nombreux gratte­ ciel sont venus ponctuer le paysage urbain, reliés entre eux par un immense réseau de galeries sou­ terraines.

Celles-ci abritent un ensemble d'artères commerciales unique au monde.

Les plus célèbres et les plus dynamiques des galeries mar­ chandes se trouvent sous les places Ville-Marie et Bonaventure.

La vie culturelle L'enseignement supérieur est assuré par quatre universités.

L'université de Montréal et celle du Québec dispensent l'enseignement en français; McGill et Sir George Wilson sont les deux universi­ tés anglaises.

La ville est également un centre artistique très actif (théâtre, danse et chanson ).

La vocation internationale de la ville a trouvé son expression dans la grande Exposition universelle de 1967 -sur les îles Sainte-Hélène et Notre­ Dame- et dans les jeux Olympiques d'été de 1976 (à cette occasion, une ville sportive fut créée).

Les visiteurs sont toujours nombreux à apprécier ses vastes espaces verts, notamment son jardin bota­ nique, ainsi que ses innombrables musées.. »