Géographie: L'ÎLE-DE-FRANCE

Un secteur industriel performant

L'économie francilienne représente un quart de la richesse nationale, avec un PIB régional qui atteint les 1 955 milliards de francs pour l'année

1996. En 20 ans, son PIB régional a augmenté de moitié. Si la région emploie 21,3% de la population active française, la part des emplois industriels ne cesse cependant de baisser au bénéfice du secteur tertiaire.

L'industrie francilienne, qui offrait 28% des emplois en 1976, n'en offre plus que 15% en

1997. Elle a perdu 500 000 emplois en vingt ans mais a quasiment doublé sa productivité par emploi dans le même laps de temps. Le nombre d'entreprises industrielles s'élève à 704 000 en 1996, celles du bâtiment à 258 700. Si certains secteurs industriels traditionnels connaissent des difficultés (fonderie, automobile, armement), d'autres telles que les industries de l'agroalimentaire sont performants (Belin-Lu, Géo-Salaisons Imbert, Nestlé-France), ou connaissent, à l'instar de l'imprimerie et de l'édition, une nouvelle embellie

Toutefois, il faut noter qu'en vingt ans, les industries ont effectué de nombreuses délocalisations de Paris vers la petite et la grande couronne. Cela s'explique par le coût croissant de l'immobilier (dans Paris intramuros~) et la recherche de meilleures facilités de transport qui éloignent les industries de Paris. Il en va ainsi des PMI qui préfèrent les zones aménagées, tout comme les grandes entreprises de pointe: l'informatique (Microsoft aux Ulys), l'électronique (la Snecma à Gennevilliers), l'armement (Giat Industries à Versailles), l'aviation (Dassault Aviation à Vélizy-Villacoublay), l'Aérospatiale aux Mureaux, la chimie (Sanofi à Gentilly), ainsi que les grands groupes de l'imprimerie (Amaury à Saint-Ouen), ou de la cosmétique (L'Oréal à Clichy). Quant à l'automobile, elle a glissé vers l'aval de Paris (Poissy; Flins).

1 400 km de lignes RER et ferroviaires, desservies par les six grandes gares parisiennes; trois aéroports - Le Bourget, Roissy-Charles de Gaulle, Orly Mais cela n'est plus suffisant et des problèmes d'engorgement et de pollution se posent souvent. Car la région, qui compte 45 000 km de routes et 900 km d'autoroutes, enregistre 22 millions de déplacements motorisés chaque jour. L'A86 et la Francilienne, rocades récemment créées, sont déjà saturées.

Les transports en commun sont en perpétuelle évolution (nouvelles lignes Météor et Eole, prolongement des lignes déjà existantes) mais ne peuvent répondre à un trafic dont les deux tiers se font dorénavant de banlieue à banlieue. En effet, les flux de population sont fonction de la délocalisation des emplois de Paris vers la banlieue

Les élus locaux et régionaux tentent néanmoins de canaliser ces flux par la création de nouvelles gares TGV en dehors de Paris (Marne-la-Vallée, Roissy et Massy), et par l'agrandissement des pistes d'atterrissage de Roissy.

Quant au port autonome de Paris, il est le premier port fluvial français et le deuxième à l'échelle de l'Europe, mais il sert essentiellement aux transports de marchandises.

Le tourisme

La région a accueilli 37 millions de visiteurs en 1997. Si le tourisme est avant tout culturel (Grand Louvre, tour Eiffel, centre Georges-Pompidou, cathédrale Notre-Dame, Versailles, Bibliothèque nationale de France, La Défense, et Disneyland-Paris), il existe aussi un tourisme d'affaires, puisque la région attire salons et congrès. D'ailleurs, un étranger sur quatre vient à Paris pour des raisons professionnelles.