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Géographie : LE NORD -PAS-DE-CALAIS

Publié le 30/01/2019

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reste le premier secteur pourvoyeur d’emplois de la Région. Pour ce faire, il a dû s’adapter, se moderniser et se tourner vers des productions spécialisées (fibres chimiques). Certaines entreprises textiles (Les 3 Suisses, La Redoute, Damart) ont également développé avec succès la VPC (vente par correspondance).

 

En revanche, la construction navale n’a pas survécu, pas plus que l’exploitation minière. L’essentiel de l’électricité produite provient aujourd’hui de la centrale nucléaire de Gravelines. Quant à la sidérurgie (Usinor-Sacilor à Isbergues), elle s’en sort un peu mieux, mais au prix d’énormes restructurations.

 

À l’image du pôle de reconversion réussi autour de Dunkerque, la région a joué la carte de la diversification. De nouveaux secteurs ont vu le jour : l’électronique (Bull), la chimie-pharmacie, l’aéronautique de précision (Dassault), et de nombreuses entreprises étrangères sont venues s’installer (Hâagen-Dazs à Arras, Toyota, qui a installé sa deuxième usine européenne à Valenciennes).

 

Cependant, les politiques d’incitation à la reconversion n’ont pas suffi à enrayer l’augmentation du chômage. Les aides à la création d’entreprises dans les zones franches (Lille, Roubaix-Tourcoing et Calais) et les primes à l’aménagement du territoire octroyées par le FEDER (Fonds européen de développement régional) et le FSE (Fonds social européen) depuis 1995 sont pourtant notables, mais les efforts entrepris pour l’emploi et pour la formation des jeunes demeurent fragiles. La région attend davantage de sa situation au sein de l’Europe.

 

Un tertiaire en plein développement

 

Si le Nord-Pas-de-Calais a longtemps disposé d’un secteur tertiaire peu important, celui-ci a fait l’objet d’un fort rattrapage. D’ailleurs, il emploie aujourd’hui deux fois plus de personnes que l’industrie, soit 62,8% d’actifs.

 

Les services non marchands (santé, enseignement, fonction publique) ont connu une très forte croissance, profitant depuis une quinzaine d’années de la décentralisation. L’enseignement supérieur, qui accueille plus de 128000 étudiants,

Stéphane Frances - Hémisphères

et la recherche sont à cet égard des exemples fort significatifs. Les services marchands, aux particuliers comme aux entreprises (distribution, services bancaires, conseils juridiques), sont également en progression. Lille s’affirme comme un centre décisionnel, notamment dans les domaines bancaire et financier.

 

Le tourisme n’est pas le point fort de la région, qui jouit d’une mauvaise image. Toutefois, l’augmentation du nombre des touristes de passage (Britanniques et Belges) lui laisse envisager quelques espoirs, d’autant qu’elle dispose de certains atouts, comme ses stations balnéaires qui longent la côte d’Opale et les nombreuses manifestations qu’elle organise (braderie de Lille, carnaval de Dunkerque).

« Le Nord -Pas-de-Calais pour être rattaché au domaine royal de Louis Vlll (1223-1226) .

Le fils de celui-ci, Louis IX (1 226-1270), le confie en 1237 en apanage (por­ tion du domaine royal donné aux cadets de la famille règnante) à son frère Robert 1", qui prend alors le titre de comte d'Artois.

Les comtes de Flandre qui se succèdent ont la particularité d'être doublement vassal : d'une part, à l'égard du roi de France et d'autre part, à l'égard de l'empereur.

Cette particularité leur per­ mettra de devenir autonomes dès le XI' siècle.

Au XIII' siècle, la Flandre connaît un mouvement communal de grande ampleur auquel s'ajoute l'essor de l'industrie drapière.

Sa richesse attire le roi de France Philippe IV le Bel (1285-13 14), qui décide de l'annexer en 1297.

Lors de la guerre de Cent Ans (1337-1453), l'Artois et la Flandre deviennent, au gré des suc­ cessions ou des alliances, possessions des ducs de Bourgogne (1384), des Habsbourg (1477-1482) et des Valois (traité d'Arras de 1482).

L'Artois est toutefois restitué par Charles Vlll (1483-1498) à la maison d'Autriche (traité de Senlis en 1493).

Quant à la paix de Cambrai, signée en 1529, elle officialise l'incorporation de la Flandre, du Tour­ naisis et de l'Artois au Saint Empire romain ger­ manique.

Au XVII' siècle, Louis XIV (1643-1715), à la faveur de nombreuses guerres, reconquiert pro­ gressivement Flandre et Artois.

Toutefois, l'Artois et le Hainaut ne sont restitués à la France qu'en 1659 (traité des Pyrénées) et le sud des Flandres n'est annexé qu'en I688 (traité d'Aix-la-Cha­ pelle).

Lors de la guerre de succession d'Espagne (1 701- 1713), qui ouvre un nouveau conflit entre la France et l'Espagne, Lille subit les assauts suc­ cessifs des Autrichiens, des Anglais et des Hollan­ dais.

Ces derniers occupent la ville, puis toute la Flandre française.

Il faut attendre la signature des traités d'Utrecht, en 17I3-17 15, pour que cessent les hostilités.

Ces traités entérinent également les tracés des frontières actuelles de la région.

� En 1790, au lendemain de la Révolution, la ! Constituante crée les départements.

L'Artois ]j forme l'essentiel du département du Pas-de- � Calais, tandis que la Flandre du Sud et le Hainaut � constituent le département du Nord.

En 1792, la z coalition européenne formée pour rétablir la � i La pêche à la a crevette est une activité traditionnelle sur les plages de la Manche et de la mer du Nord.

Situés devant � l'hôtel de ville, Les Bourgeois de E Calais de Rodin � célèbrent le sacrifice -� des six bourgeois qui � se livrèrent en otage � aux Anglais en 134 7.

� ' La mairie d'Arras avec son beffroi.

Cette très belle ville porte la marque de l'Espagne dont elle ne dépendit pourJant que pendant très peu de temps.

Au Moyen Age elle était un centre de tapisserie réputé.

royauté en France envahit le Nord.

Elle est définiti­ vement repoussée en 1794 par les troupes révolu­ tionnaires, qui envahissent alors la Belgique (cette dernière demeure française jusqu'en 1814).

Au milieu du XIX' siècle, la région profite de l'extraction des ressources de son sou�ol (char­ bon, fer) pour développer une puissante indus­ trie sidérurgique, à laquelle s'ajoute le textile.

Toutefois, la région connaît de graves crises sociales, car les disparités s'accroissent entre la bourgeoisie locale et la classe ouvière.

Elle n'est pas non plus épargnée par les guerres (1870, bataille de Flandre de 1914- 1918, campagne de France de 1940).

Le tissu économique et social du Nord-Pas-de­ Calais en a fait une terre située traditionnelle- ment à gauche de l'échiquier politique.

Depuis Jules Guesde (1845-1922), député de Roubaix de 1893 à 1896 et de Lille de 1906 à 1922, de grandes figures du socialisme ont marqué la région de leur empreinte : Roger Salengro (1890-1936), ministre de l'Intérieur de Léon Blum, Guy Mollet (19 05-1 975), député-maire d'Arras et secrétaire général de la SFIO, et, plus récemment, Pierre Mauroy, Premier ministre de François Mitterrand et maire de Lille à partir de 1973, puis sénateur à partir de 1992.

Sous son gouvernement, le Nord­ Pas-de-Calais a profité pleinement des bienfaits de la décentralisation.

Une forte concentration humaine Le Nord-Pas-de-Calais est l'une des Régions fran­ çaises qui dispose de l'une des plus fortes concentrations humaines.

D'une superficie de 12414 km2, elle accueille près de 7% de la popu­ lation française.

Sa densité est extrêmement forte.

Avec 322 hab./km2, elle est trois fois plus impor­ tante que la moyenne nationale (104 hab./km2).

Toutefois, on note des inégalités de répartition, car le Nord a une densité de 441 hab./km2 tandis que le Pas-de-Calais n'a que 216 hab./km2.

En outre, le taux d'urbanisation est fort, puisque 86% des habitants vivent en ville.

D'ailleurs, la région compte huit agglomérations de plus de 100000 habitants et une métropole (Lille) de 1 million d'habitants.

Si la population a augmenté de 32119 habi­ tants de 1982 à 19 90, elle le doit essentiellement à. »

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