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Géographie FLORENCE

Publié le 10/02/2019

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En 1560, Cosme Ier fait construire un corridor qui permet de relier l’édifice au palazzio Vecchio, sur l’autre rive de l’Arno, tout en évitant la tourmente de la ville. Ce couloir prend appui sur une construction existante: le ponte Vecchio, qui relie alors deux quartiers commerçants de la cité. Il est couvert de boutiques. Les bouchers, qui jettent dans l’eau les déchets de leur commerce, en sont les premiers occupants, avant d’être expulsés par Cosme Ier, qui leur préfère orfèvres et bijoutiers (activités qui perdurent de nos jours). Le corridor est construit au-dessus des boutiques. Il abritait les nombreux tableaux accumulés par la famille.

 

Les peintres et Florence

 

Les Médicis ont constitué l’une des plus anciennes et des plus riches collections de peinture. Le palazzo degli Uffizi, ancien bâtiment administratif construit entre 1560 et 1574 par Vasari, abrite aujourd’hui cette compilation unique, connue dans le monde entier (galerie des Offices). On retrouve aussi quelques pièces dans la galerie Pitti, qui rassemble l’essentiel de la peinture florentine (Botticelli, Cimabue, Giotto, Uccello) et italienne (Filippo Lippi, Léonard de Vinci, Raphaël, Bellini, Giorgione, Titien), ainsi que des œuvres de maîtres hollandais (Joos Van Cleve, Rubens) et allemands (Dürer).

 

Les grands artistes de la Renaissance, qu’ils soient natifs de la ville ou appelés sous contrat, ont profondément marqué le patrimoine floren-

 

vénitienne, est présent en Toscane, et l’on peut admirer sa Vénus d'Urbino au musée des Offices. Léonard de Vinci, fils illégitime d’un notaire de Florence, est à la fois peintre, architecte, sculpteur et savant. Il mène une vie mouvementée entre Rome, Milan et Amboise. C’est à Florence qu’il réalise notamment Sainte Anne et Mona Lisa. La sculpture évolue considérablement au XVe siècle. Avec Donatello, qui décore la cathédrale, elle se libère de l’architecture.

 

Une capitale régionale

 

Florence apparaît souvent comme une ville musée, héritière de la Renaissance. C’est aussi la capitale régionale de la Toscane, la septième cité d’Italie, un centre industriel notable et un grand centre tertiaire. Au carrefour des lignes de chemin de fer et de l’autoroute qui relient Milan à Rome, la ville occupe une position stratégique dans le système de communication italien.

 

Au cours du siècle dernier, l’agglomération s’est développée de façon anarchique autour du

Le calcio storico est peut-être l’ancêtre du football américain. Il a lieu en juin sur la Piazza Santa Croce entre deux équipes de 27 joueurs en costumes d’époque.

 

Aux portes de w Florence, c’est * déjà la campagne, où se dressent des villas édifiées à partir du XIVe siècle

 

le prêt-à-porter, les meubles, la décoration, la joaillerie, la maroquinerie et les chaussures perpétuent la tradition du savoir-faire de luxe (jadis à destination des cours princières). L’incrustation des pierres dures ainsi que la faïence ont également rendu la ville célèbre. La construction mécanique, l’optique de précision et les activités liées à la chimie complètent le tableau de l’industrie. Florence est avant tout un grand centre tertiaire.

 

L’activité touristique y est prédominante et favorise le maintien de cet artisanat actif. Des centaines de milliers de touristes visitent la cité chaque année, mais leur présence est en moyenne de trois jours. La fonction commerciale de la ville est très développée: commerces de luxe, antiquités. Des salons spécialisés (fourrure, livre) sont régulièrement organisés. Florence demeure un grand foyer culturel et universitaire, elle abrite de nombreuses expositions à la Bibliothèque nationale et résonne de multiples concerts. La ville attire non seulement des amateurs éclairés, mais des artistes, des chercheurs et des historiens.

tin. Masaccio (1401-1428) est considéré comme le peintre précurseur de la Renaissance par ses recherches sur l’espace et la perspective. Fra Angelico (v 1400-1455), père dominicain toscan, compose des retables et des fresques (couvent San Marco). Piero délia Francesca (1416-1492), d’origine toscane, est donné pour le grand maître de la perspective. Il réalise de nombreuses fresques. Le Florentin Sandro Botticelli est le peintre de l’âge d’or des Médicis. Titien (1490-1576), bien que revendiqué par l’école

 

centre historique qui regroupe les grands monuments de la Renaissance. La rive gauche de l’Arno abrite les quartiers résidentiels qui datent surtout du temps où Florence était capitale de l’Italie (1865-1871). Depuis lors, la ville s’est beaucoup agrandie, gagnant sur les collines septentrionales. Pour cause de pollution, le centre de la ville est interdit à la circulation dans la journée depuis 1988.

 

L’artisanat de qualité représente l’une des premières activités de la cité. La production textile,

SAVONAROLE

 

Girolamo Savonarole (1452-1498) est un moine dominicain, devenu prieur du monastère San Marco de Florence en 1491. Il est l'un des témoins du règne de Laurent le Magnifique. Il prêche contre la renaissance païenne, le vice des religieux et du peuple, se dresse contre le luxe de la cité, fait de terribles prophéties et appelle à un nouvel ordre moral. La fin de la domination des Médicis et les succès militaires du roi de France Charles VIII, qui se rend maître du royaume de Naples en 1495, semblent lui donner raison. Il prend de l’ascendant sur les foules et sur les intellectuels comme Pic de la Mirandole. Au printemps 1497, en plein carême, il organise sur la piazza délia Signoria un «bûcher des vanités» où sont brûlés masques, perruques, instruments de musique, livres de poésie, tableaux et œuvres d'art. Savonarole proclame alors le Christ roi de Florence et instaure un régime théocratique, dont les lois s’appuient sur les Évangiles (1498-1499). Les critiques qu'il dirige contre la cour prin-cière du pape Alexandre VI Borgia lui attirent les foudres de i'Église qui finit par l’excommunier. Il ne se soumet pas. Le pape somme alors la ville de lui remettre le prêcheur. La bourgeoisie, qui craint de voir les biens de ses marchands et de ses banquiers saisis par les États pontificaux, l’abandonne et le fait arrêter. Il est traduit devant un tribunal pontifical et condamné à mort. Il est pendu en 1498, et son corps est brûlé en place publique, sur la piazza délia Signoria.

« Florence ! Tranchant sur le centre-ville très dense, a la cathédrale se signale par son dôme ovoïde.

Révolutionnaire pour son époque (1436}, c'est le premier monument renaissance de Florence.

enfin l'arte de Calimala, c'est·à·dire les grands négociants qui se chargent de la finition et de la teinture des draps importés des pays du Nord et qui les réexportent.

Le commerce fonde la répu­ blique urbaine.

Le pouvoir exécutif est exercé par la seigneurie et comprend les représentants des principales guildes, élus tous les deux mois et assistés de nombreux conseils.

Avec un tel système, Florence ne connaît pas la stabilité politique.

La laine est au centre de l'activité écono­ mique; elle emploie près du tiers de la popula­ tion dans les lavoirs, les séchoirs et les étendoirs.

La matière première arrive en grande quantité de Champagne, des Flandres et d'Espagne.

Les draps de laine de la cité de l'Ar no, réputés pour leur finesse, s'exportent dans toute l'Europe et sur les rives de la Méditerranée orientale (Levant).

La soie connaît au XV" siècle un essor similaire.

Alors � que Gênes et Venise ne vivent que du commerce, � Florence est à la fois un centre industriel et une � grande place marchande.

Pour preuve de sa � richesse et pour faciliter son commerce florissant � (céréales, huile, vin, épices, perles, produits - d'Orient, textile), la république remplace l'étalon � d'argent qui sert aux transactions par une pièce d'or, le florin, qui devient aussitôt une monnaie internationale.

Malgré leurs complots politiques, les grandes familles de banquiers et de mar­ chands contribuent à faire de la cité la première place financière d'Europe aux XIV" et XV" siècles, inventant puis développant la lettre de change (dès 1199), la lettre de crédit et les chèques.

Les banquiers florentins deviennent les créanciers des souverains d'Angleterre, de France et de Sicile.

Leurs établissements sont également des compagnies qui assurent les convois de mar­ chandises entre les Flandres et l'Italie.

La cité des Médicis Installée à Florence depuis Je Xlii' siècle, la famille des Médicis parvient, au début du XV" siècle, à monopoliser la moitié des activités économiques de la ville et, surtout, à affirmer sa prédominance dans le système bancaire.

Cosme l'Ancien (138S-1464), fondateur de la dynastie, réussit à instaurer sans titre particulier la primauté poli- tique de sa lignée sur la cité (principat).

En 1421, Je port de Livourne est acheté aux Génois, ce qui fait de la république une puissance maritime.

Ses navires vont concurrencer les flottes de Gênes et de Venise.

Cosme prête des sommes colossales, notamment au roi Édouard IV d'Angleterre.

La cité, trop occupée à s'entre-déchirer, n'a jamais eu d'armée permanente: cette faiblesse militaire engendre la diplomatie.

Florence est, en quelque sorte, l'un des premiers laboratoires de la diplcr matie européenne.

Malgré une opposition persis­ tante et des révoltes, les Médicis règnent en maîtres sur la ville jusqu'à la fin du XV" siècle avec Pierre Je Goutteux (1414-1469) et Laurent le Magnifique (1449-1492).

Ce dernier ruine la banque familiale, mais fait prospérer la cité, qui devient un centre artistique et scientifique brillant.

Il organise des concours, attire des artistes, s'entoure de philosophes.

Son fils, Pietro, est chassé par les arm ées du roi de France Charles VIII.

La famille poursuit néanmoins sa for­ midable ascension.

Elle donne des reines à la France (Marie, Catherine), des papes à Rome (Léon X, Clément VIO et unifie toute la Toscane en 1569 par la création d'un grand-duché.

Le xvu• siècle met fin à ses ambitions.

Cosme III (1642-1723) meurt sans enfant.

Le duc de Lor­ raine, Stanislas Leszczynski (1677-1766), devient alors grand-. »

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