Général Douglas MacArthur

Le héros des forces américaines en Extrême-Orient. S'il existe un chef militaire de la Seconde Guerre mondiale qui a véritablement montré les défauts de ses qualités, c'est bien le général américain Douglas MacArthur. Comme Churchill, il accéda au sommet — et( en ce qui le concerne, à la notoriété — relativement tard dans sa vie. Il fut nommé commandant des forces américaines en Extrême-Orient en 1941, alors qu'il avait déjà plus de soixante ans. Il s'était retiré quatre ans plus tôt, après une carrière remarquable, sinon brillante. Cependant, MacArthur avait incontestablement le génie militaire, une éblouissante connaissance de la stratégie, un admirable sens tactique, une vision globale et perspicace des événements, ainsi qu'une forte personnalité et, ce qui va de pair, de l'assurance. En même temps, il se montrait démagogue, arrogant et politiquement téméraire. Le personnage mit beaucoup de piquant dans la conduite de la guerre du Pacifique. Passé maître dans la technique de combat des forces amphibies, MacArthur avait inventé une nouvelle tactique, qu'il utilisa avec énormément d'habileté, et qui consistait à faire progresser les troupes en sautant d'une île à l'autre.

MacArthur Douglas Général américain

* 26.1.1880, Fort Little Rock, Arkansas

+ 5.4.1964, Washington

Quand il se retire de l'armée dans laquelle il est chef de l'état-major général de 1930 à 1935, MacArthur devient chef de la mission américaine aux Philippines de 1935 à 1941. Son expérience de la zone Pacifique le qualifie pour les interventions en Extrême-Orient lors de l'entrée des Etats-Unis dans la Seconde Guerre mondiale. En 1943, il est nommé généralissime des forces alliées dans le Pacifique sud, puis, en 1944, de toute la force de frappe US dans le Pacifique. Chef des forces d'occupation alliées après la capitulation du Japon en 1945, il est à l'origine de la réforme des institutions japonaises après-guerre. Commandant suprême des forces des Nations Unies engagées en Corée, il libère Séoul en 1950 et s'avance jusqu'à la frontière chinoise. Ses propositions sur l'élargissement du conflit, porteuses du risque d'une guerre nucléaire, se heurtent aux vues du Président Harry S. Truman, qui relève MacArthur de ses fonctions en 1951.