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front populaire

Publié le 19/11/2013

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En 1929, la France apparaît encore comme un îlot de prospérité, protégé par son tissu économique moins moderne mais de ce fait moins vulnérable et par sa monnaie stable, alors que le monde est frappé par la crise. A partir de 1931, la situation se dégrade et les difficultés s'accumulent. En effet il y a une montée rapide du chômage, une baisse de la production industrielle, un recul des exportations... La France s'enfonce alors dans une crise économique durable, mais aussi une crise politique car les gouvernements qui se succèdent, parfois même rapidement (19 entre 1929 et 1936), se révèlent impuissants et favorisent ainsi la montée des Ligues et la montée de l'antiparlementarisme. C'est dans ce contexte de crise multiple, après les événements de 6 février 1934, que les partis de gauche : SFIO, PC et Parti radical, y voyant une tentative de coup d'Etat fasciste, s'accordent puis s'unissent en 1935 pour donner naissance au Front populaire Quel est le programme de ce Front populaire, quel en est le but ? Comment la Gauche va-t-elle chercher à résoudre la crise ? Quelles difficultés va-t-elle rencontrer ? Autant de questions qui vont nous permettre d'appréhender l'expérience du Front populaire à la fin des années trente en France. En juillet 1935, apparaît l'alliance électorale du Front populaire. Un programme commun est adopté en vue des législatives de 1936. Volontairement rassembleur, social et simple « Pain, paix, liberté », il doit répondre à la crise politique et économique. Les trois partis du Front populaire : parti communiste, radicaux et SFIO, obtiennent la majorité absolue à la Chambre des députés, aux é...

« Léon Blum organise des négociations entre la CGT et les représentants du patronat, à Matignon, sous l'arbitrage de l'Etat, pour répondre aux attentes des ouvriers et pour permettre la reprise du travail. Les accords Matignon sont signés le 7 juin, ils prévoient un renforcement du droit syndical c'est-à- dire le droit pour les salariés d'avoir des délégués du personnel, mais aussi une hausse des salaires et l'établissement de conventions collectives.

Ces accords sont complétés par une législation qui réduit le temps de travail, en effet la loi instituant pour la première fois deux semaines de congés payés et la loi des 40 heures hebdomadaires.

Ces différentes mesures sociales mettent fin aux grèves. Le gouvernement entreprendra ensuite quelques reformes plus profondes, comme la nationalisation des industries d'armement, et des chemins de fer donnant naissance notamment en 1937 à la SNCF. Le Front populaire c'est aussi une volonté d'apporter un peu de douceur dans des vies difficiles, un esprit nouveau.

En effet, pour la première fois, le gouvernement est composé de femmes malgré leurs non droits de vote.

De plus ce dernier se préoccupe aussi des loisirs, de la culture et de la science.

Ainsi, Léo Lagrange est chargé d'un ministère qui doit oeuvrer à la démocratisation des sports et des loisirs.

En collaboration avec Jean Zay, ministre de l'instruction publique, il met également en place un ambitieux programme culturel, avec les billets de train à tarif réduit pour les congés payés et la rénovation de la Comédie française.

C'est ainsi qu'en été 1936, beaucoup d'ouvriers peuvent se permettre pour la première fois de partir en vacances. Le bilan paraît tout de même contrasté, malgré cette politique volontaire de démocratisation sociale et de réformes. Dès l'automne 1936, les difficultés se multiplient et le Front populaire se fissure. La persistance de difficultés économiques fait douter les radicaux de l'efficacité du Front populaire.

Le gouvernement se résout à une dévaluation du franc, pour enrayer la fuite des capitaux, mais cela n'a pas les effets attendus.

La reprise ne revient toujours pas, la hausse des prix annule la hausse des salaires, la production industrielle stagne, la balance commerciale reste très déficitaire.

La situation reste tendue et la baisse du chômage est donc très limitée.

Les grèves ne tardent d'ailleurs par à reprendre. De plus la guerre d'Espagne, divise aussi les partis : les communistes veulent des « canons et des chars » et souhaitent que la France s’engagent en faveur du gouvernement républicain espagnol : Frente popular, qui lutte contre le général Franco.

Mais Léon Blum s'aligne sur la politique britannique et opte pour une politique de non-intervention. La crainte d'une révolution finit alors par gagner les classes moyennes, les capitaux fuient la France, Léon Blum n'obtient pas les pleins pouvoirs financiers, donc les moyens de mener sa politique sociale, alors que dans le même temps le contexte international le contraint a amorcé un plan de réarmement de la France. Léon Blum cherche alors à rétablir la confiance des milieux d'affaires et annonce la « pause » dans les réformes en février 1937, il abandonne donc une partie de son programme économique et social.

Ces décisions n'empêchent tout de même pas une détérioration de la situation.

En outre, de nombreux adhérents du parti radical restent méfiants et craignent les manœuvres du parti communiste : ce sont d'ailleurs les sénateurs radicaux qui poussent Léon Blum à la démission en juin 1937 en lui refusant les moyens de financer sa politique.

Léon Blum met fin à l'expérience du Front populaire en mars 1938, après un second gouvernement qui n'obtient toujours pas les pleins pouvoirs financiers. Le radical Edouard Daladier, crée un nouveau gouvernement en s'alliant avec la droite modérée de 1938 à 1940, il rassure de ce fait les patrons en assouplissant la loi sur les 40 heures et « remet la. »

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