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Freud grand collectionneur d'art égyptien

Publié le 09/01/2015

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L'inventeur de la psycha¬nalyse recevait ses pa¬tients dans un bureau qui, au fil des années, devint un véritable mu¬sée. Antiquités proche-orientales, grecques, ja¬ponaises, chinoises et surtout égyptiennes s'ac¬cumulent par centaines dans le cabinet du doc¬teur Freud, à Vienne puis à Londres, où il émigre à l'approche de la Seconde Guerre mondiale.
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« mettre au jour, après leur long ensevelissement, les re­ liques précieuses mais muti­ lées de !'Antiquité ».

Un collectionneur avisé F reud tenait beaucoup à prendre l'avis d'experts avant de faire ses acquisi­ t ions : Emmanuel Lôwy, un ami de collège, professeur d'archéologie à Rome, le conseilla en particulier pour les pièces d'origine égéenne; les conservateurs du Kunst ­ historiches Museum de Vien­ ne, qui abritait la plus vaste collection d'antiquités égyp- tiennes d'Europe, authenti­ fient pour lui les pièces du marchand Robert Lustig.

Ce­ lui-ci vend des centaines d'objets à Freud , en des temps où le marché est illimi­ té et les prix très bas.

Au dé­ but des années trente, Lustig déniche ainsi, à l'étage d'une brocante perdue dans la campagne autrichienne, une statuette en bronze d'Isis al­ laitant Horus qu'il paiera son poids de métal.

Plus de la moitié des deux mille pièces qui constituent la collection du psychanaliste provient d'Égypte .

Les objets les plus anciens sont des céra­ miques de l'époque prédy­ nastique , période qui corres- pond à l'âge de la pierre en Europe .

A la fin de sa vie, Freud acquiert une série de statuettes de divinités égyp­ tiennes en bronze, offrandes destinées aux temples ou ob­ jets de culte privés , datant pour la plupart de la Basse Époque .

Il possède deux fragments de bandelettes de momie por­ tant des inscriptions du Livre des Morts et un grand nom­ bre d'amulettes et de talis­ mans représentant pour la plupart Osiris ou l'œil d'Ho­ rus .

Une rangée de sages et de scribes veille sur le bureau où travaille le psychanaliste, qui n'installera jamais sa col­ lect ion dans son apparte­ ment privé.

Au printemps 1938, devant la menace hitlérienne, Freud attend d'obtenir les papiers nécessaires pour émigrer en Angleterre .

En mai , Hans De­ mel, du Kunsthistoriches Mu­ seum, procède à une évalua­ tion de sa collection.

Soup­ çonnant les nazis de vouloir en saisir l'intégralité, Freud écrit deux jours plus tard à sa belle-sœur Minna: « La gran­ de nouvelle est que ma col­ lection a été dégagée.

Pas la moindre saisie, seulement un petit paiement de quatre cents marks.

Le directeur De ­ mel du musée a été très clé­ ment, il a évalué le tout à trente mille marks.

».

Freud part donc pour Londres, et sa collection le rejoint au mois d'août.

Il s'installe bientôt à Maresfield Gardens, où il ré­ sidera jusqu' à sa mort, en septembre 1939.

La maison est aujourd'hui un musée, où l'on peut décou­ vrir sa collection d'antiquités, qui a fait l'objet d'exposi­ tions dans le monde entier.. »

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