François Severin Marceau

Le «lion» de l'armée révolutionnaire. Marceau est le héros typique de l'épopée révolutionnaire. Destiné par sa famille à la carrière d'avocat, il préfère celle des armes. Sergent en 1789, il participe à la prise de la Bastille. Devenu officier dans l'armée des Ardennes, il fait partie de la garnison assiégée dans la forteresse de Verdun. Hostile à la capitulation, il accepte cependant, par discipline, d'annoncer lui-même à l'ennemi la reddition de la place; il est si ému qu'il éclate en sanglots. Passé à l'armée du Nord, il y rétablit la discipline par son exemple, son autorité, son énergie et sa bienveillance à l'égard des soldats; sa popularité est considérable. Lieutenant-colonel, puis général de division à 24 ans, il remporte contre les Vendéens les victoires de Saumur, du Mans, de Laval et, avec l'aide de Kléber, de Savenay. Il entre triomphalement à Nantes à la tète des armées de la République mais, épuisé par ses campagnes ininterrompues, il demande un congé. Son repos est bref car, quelques semaines plus tard, il prend part à la bataille de Fleurus (juin 1794). Sa bravoure, son mépris du danger, sa fougue lui valent le surnom de «lion» de l'armée française. Sous les ordres de Jourdan, il sert ensuite dans l'armée de Sambre-et-Meuse et entre, victorieux, à Coblence, siège de l'émigration française et des complots royalistes. On le voit ensuite sous tous les fronts, notamment contre les Autrichiens au cours des campagnes de 1795-1796.